Georges Lecomte

Georges Lecomte est un romancier et dramaturge français, né à Mâcon le et mort à Paris le . Il est également critique d'art, auteur d'études littéraires, historiques et artistiques ainsi que, par ailleurs, homme de lettres dreyfusard déterminé.

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Éléments biographiques

Georges Lecomte est ancien directeur de l'École Estienne.

Il est élu en au comité de la Société des gens de lettres (SGDL) en même temps que Jules Bois et Daniel Lesueur ; l'année suivante, au départ du président Paul Margueritte, il est porté à la présidence de la Société et le reste deux ans tandis que les vice-présidents sont Daniel Lesueur et Jules Bois, puis Daniel Lesueur et Maurice Leblanc. Il est à nouveau élu au Comité en (après le départ de René Doumic) et porté à nouveau à la présidence de la SGDL pour trois ans. C'est sous sa deuxième présidence qu'est organisé le jubilé de la Société en et créé le Denier des Veuves pour secourir les cas les plus criants des veuves d'écrivains.

Il met toute son énergie et sa détermination à défendre les intérêts des écrivains français, et veille à ce que les droits des écrivains sur leurs œuvres soient respectés conformément aux règles de justice internationale proclamées à Berne, à Paris et à Berlin (ex. : le vote de la Douma en Russie, ou le reprise d'articles de journaux français par la presse roumaine).

En , il crée avec un certain nombre de confrères (parmi lesquels Edmond Haraucourt, J.-H. Rosny, Victor Margueritte, Daniel Lesueur, Maurice Leblanc, Marcel Prévost, etc.) la Société des romanciers et conteurs français : cette société est une association de défense morale et pécuniaire à l'usage des écrivains français dont les œuvres sont souvent trahies et pillées à l'étranger. Son objet est d'obtenir de bonnes traductions desdites œuvres par le recrutement de bons et probes traducteurs, et de sauvegarder à l'étranger les intérêts pécuniaires des écrivains traduits et reproduits. Le premier vice-président est Maurice Leblanc, tandis que l'agent général est Paul Fischer[1].

L’Académie française lui décerne le prix Vitet en 1910.

En 1924, il est élu membre de l'Académie française, dont il devient le secrétaire perpétuel le . Il meurt en son domicile dans le 16e arrondissement le [2] (il est relevé qu'en 1910, il habitait 82 rue du Ranelagh)[3].

Il est décoré de la Grand-Croix de la Légion d'Honneur[4].

Il est pétainiste pendant la guerre[5].

Veuf de Berthe Godchau (1861-1933), Georges Lecomte est le père du romancier et journaliste Claude Morgan (1898-1980).

Principales publications

Théâtre
  • La Meule, pièce en 4 actes, Paris, Théâtre-Libre,
  • Mirages, drame en 5 actes, Paris, Théâtre-Libre,
Romans
  • Les Valets, roman contemporain (1898)
  • La Suzeraine (1898 ; publié sous forme de roman-feuilleton dans Le Figaro du au )
  • La Maison en fleurs (1900)
  • Les Cartons verts, roman contemporain (1901)
  • Le Veau d'or (1903), lire en ligne sur Gallica
  • Les Hannetons de Paris (1905)
  • L'Espoir (1908)
  • Bouffonneries dans la tempête (1921)
  • La Lumière retrouvée (1923)
  • Le Mort saisit le vif (1923)
  • Le Jeune Maître (1929)
  • Les Forces d'amour (1931)
  • Je n'ai menti qu'à moi-même (1932)
  • La Rançon (1941)
  • Servitude amoureuse (1949)
  • Le Goinfre vaniteux, roman comique et satirique (1951)
Varia
  • L'Art impressionniste d'après la collection privée de M. Durand-Ruel (1892), lire en ligne sur Gallica
  • Espagne (1896)
  • Les Allemands chez eux (1910)
  • Les Lettres au service de la patrie (1917)
  • Pour celles qui pleurent, pour ceux qui souffrent (1917)
  • Clemenceau (1918)
  • Au chant de la Marseillaise. Danton et Robespierre. L'Ouragan de la Marseillaise. Marceau et Kléber (1919)
  • Louis Charlot (1925)
  • A.Besnard, préface de Gustave Geffroy, Éditions Nilsson, Paris 1925
  • La Vie amoureuse de Danton (1927)
  • La Vie héroïque et glorieuse de Carpeaux (1928)
  • Les Prouesses du Bailli de Suffren (1929)
  • Le Gouvernement de M. Thiers (1930)
  • Thiers (1933)
  • Steinlen. Chats et autres Bêtes. Dessins inédits. Texte de Georges Lecomte (1933)
  • Gloire de l'Île-de-France (1934)
  • Ma traversée (1949)

Notes et références

  1. Le Temps, du .
  2. Archives de Paris 16e, acte de décès no 1406, année 1958 (vue 12/31)
  3. Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Éditions de Minuit, septième édition, 1963, t. 1 L-Z »), « Rue du Ranelagh », p. 318.
  4. Notice de l'Académie française
  5. Simon Epstein, Les Dreyfusards sous l'Occupation, éd. Albin Michel, 2001, p. 101.

Liens externes

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