The Rubettes

The Rubettes est un groupe de musique britannique en vogue en Europe de 1974 à 1978. Le groupe, connu pour ses casquettes blanches, fait ses débuts à la fin de l'ère glam rock. La formation a du succès au Royaume-Uni, en Irlande, en France, en Allemagne, en Finlande et dans le Benelux. Les apparitions télévisées du groupe sont marquées par un jeu de scène humoristique. Pendant les années 1970, les Rubettes attirent la faveur du public grâce à leurs harmonies vocales et leurs prestations originales. En référence au groupe canadien The Diamonds, les producteurs ont choisi un nom de pierre précieuse "Ruby" (rubis) avec le suffixe "ettes". Les Rubettes ont vendu 30 millions de disques et ont chanté de nombreux succès : Sugar Baby Love,Tonight, Juke Box Jive, I can do it, Julia, Allez Oop, Ooh la la, Cherie Amour et Little 69. Plusieurs d'entre eux sont multi-instrumentistes et prouvent qu'ils peuvent changer de rôle pendant les concerts. Ils reviennent sur le devant de la scène à partir de 1989 à la faveur de la nostalgie des années 1970.

Pour leur troisième album, voir Rubettes (album).

The Rubettes
Informations générales
Pays d'origine Royaume-Uni
Genre musical Pop, glam rock
Années actives 19741978, 19821999, depuis 2000
Labels States Records
Site officiel http://www.rubettes.com/

Historique

Des débuts fulgurants

En 1973, la maquette de Sugar Baby Love, inspirée par le doo-wop et la musique américaine des années 1950, est rejetée par plusieurs artistes. La chanson est écrite par le duo auteur-compositeur formé par Tony Waddington et Wayne Bickerton, chef de la division « Artiste et Répertoire » chez Polydor. Les deux hommes décident de créer The Rubettes avec les musiciens qui ont participé à l'enregistrement.

Le groupe connaît son plus grand succès avec sa première chanson Sugar Baby Love (sortie en 1974) qui est numéro 1 au Royaume-Uni, et se vendra à huit millions d'exemplaires dans le monde. Le fausset de Sugar Baby Love est crédité à Paul Da Vinci (vrai nom : Paul Prewer) qui ne souhaite pas faire partie des Rubettes pour des raisons contractuelles. Les producteurs appellent le batteur qui a participé à la session, John Richardson, et lui demandent de choisir des musiciens et de former un groupe avec Alan Williams (également présent lors de l'enregistrement), ce dernier devient le chanteur leader des Rubettes et ils obtiennent leur premier passage TV dans Top of the Pops en 1974. À cette occasion, les artistes sont dans l'obligation d'enregistrer très vite une nouvelle version de Sugar Baby Love démontrant ainsi qu'Alan Williams est capable d'atteindre à la perfection le fameux fausset qui est la marque de fabrique du groupe anglo-saxon et que les membres de la formation sont des musiciens expérimentés. Le reste de l'équipe est constitué de Mick Clarke à la basse, Tony Thorpe à la guitare, Bill Hurd et Pete Arnesen aux claviers. Les artistes ne sont pas des inconnus les uns pour les autres, ayant eu l'occasion d'enregistrer ensemble des maquettes pour d'autres interprètes ou d'accompagner ensemble d'autres chanteurs sur scène. Sugar Baby Love sera le seul titre classé aux Etats-Unis. Les Rubettes prouvent qu'ils ne sont pas un groupe éphémère grâce aux tubes Tonight, Juke Box Jive et I Can Do It, composés par Bickerton-Waddington. Ils participent au film Never too young to rock. Les musiciens vont sillonner l'Europe sans relâche pour faire des concerts et des apparitions télévisées. Ils sont invités en Allemagne de l'Est pour l'émission Ein Kessel Buntes et jouent à l'Olympia de Paris en avril 1975.

Evolution et rebond

Cependant le répertoire s'essoufle et Foe Dee Oh Dee et Little Darling n'obtiennent pas le même succès. Little Darling n'est pas une reprise du groupe canadien The Diamonds, mais, à l'instar de Sugar Baby Love, il s'agit bien d'un clin d'œil à ces artistes. À partir de 1976, même s'ils sont reconnaissants envers Bickerton et Waddington qui les ont lancés, les Rubettes souhaitent se renouveler, prennent leur indépendance et décident d'écrire eux-mêmes l'ensemble de leurs chansons. Jusqu'à présent, les producteurs ne les laissaient écrire que les Face B et la moitié de leurs albums. Les divergences musicales, déjà présentes au sein du groupe, ont provoqué le départ de Pete Arnesen en 1975 et de Bill Hurd en 1976 mais le quatuor parvient malgré tout à garder le devant de la scène et à maintenir sa cohésion en dépit des influences musicales différentes. Ils abandonnent leurs casquettes et le style des années 1950 pour aborder un rock'n'roll adapté au son des années 1970. Ils sont invités à un festival de musique en Tchécoslovaquie en 1976 et font également des concerts en Yougoslavie et en Allemagne de l'Est. La chanson You're The Reason Why, chantée par Tony Thorpe, est n° 28 au Royaume-Uni, n° 14 en Irlande et n°7 au Pays Bas. Ils sortent le titre under One Roof qui aborde le thème de l'homophobie mais la BBC ne le diffuse pas, il se classe à la quarantième place au Royaume-Uni, la chanson est interprétée par John Richardson. Il est suivi par un dernier tube dans ce pays qui est Baby I Know, il atteint la dixième place en 1977, la voix principale est interprétée par Tony Thorpe. Ils ont classé en tout sept chansons dans les trente premières places des ventes au Royaume Uni. Malgré cette réussite le groupe commence à perdre les faveurs du public britannique mais continue cependant d'avoir du succès en Allemagne et en France (où la maison de disque n'édite que des 45 tours avec Alan Williams en voix principale) grâce à des titres tels que Julia, Allez Oop, Ooh la la, Cherie Amour. La France est le pays où sa popularité est la plus grande et où il attire toutes les générations. Le groupe n'est pas un gros vendeur d'albums mais obtient tout de même un disque d'or en France pour son deuxième opus We can do it. Dans un article datant du 19 juin 1976, David Hancock, le journaliste du Record Mirror & Disc écrit que les Rubettes vendent 500 000 exemplaires de chaque 45 tours qu'ils lancent en France.

Déclin

Ils participent au gala du Midem en 1978, Europe 1 leur décerne un prix pour leur réussite extraordinaire. Ils enregistrent l'album Sometime in Oldchurch au Château d'Hérouville à la même époque. En France, la maison de disque veille à ce que les succès du moment Cherie Amour et Little 69 soient sur l'album et décide d'évincer Let Him Bleed et You Make It Hard. Alors que la pochette de la plupart des pressages publiés ailleurs en Europe ne comprennent pas de photo du groupe, un déssin en noir et blanc des artistes figurera sur la pochette française. Le pressage bulgare constituera la deuxième exception et gardera la liste des titres de l'album inchangée mais utilisera malgré tout une photo du groupe sur la pochette. Si le grand public a en tête les chansons phares, les artistes essaient depuis le début d'offrir autre chose sur leurs albums. Le groupe est déchiré entre sa volonté de ne pas se couper de son public et ses ambitions artistiques. Pendant leurs concerts, ils évitent de jouer certains morceaux de leur cru de peur de déconcerter leur public et préfèrent alterner leurs titres avec des standards de rock'n'roll comme ils l'expliquent lors de la diffusion d'un documentaire sur leur apparition aux 24 Heures du Mans en 1976. David Hancock, le journaliste du Record Mirror & Disc, qui est venu suivre leur concert et les interviewer au Mans écrit qu'ils jouent, entre autres, des titres d'Eddie Cochran et de Buddy Holly, ce dernier reste une référence pour les Rubettes. Le quatuor est mis à rude épreuve en raison des tournées intensives et des divergences musicales. La rupture entre Tony Thorpe et les autres membres du groupe est consommée après l'enregistrement de l'album Still Unwinding fin 1978. Les Rubettes ont vendu 30 millions de disques. Bob Benham succède brièvement à Tony Thorpe. Les musiciens partent en tournée en Pologne et enregistrent deux albums mais la maison de disque au Royaume Uni refuse de les sortir parce qu'elle ne les trouve pas assez commerciaux. En 1979, le groupe découvre qu'il est victime d'une escroquerie montée par un organisateur de tournées dans l'Hexagone, les Rubettes se retrouvent dans l'impossibilité de donner des concerts dans leur bastion. C'est le coup de grâce. Les opportunités de travail diminuent, la vague disco emporte tout sur son passage, et Mick Clarke, John Richardson et Alan Williams se séparent au début des années 1980 après trois 45 tours produits par une maison de disque allemande.

Retour sur le devant de la scène

Une nouvelle formation est créée par Alan Williams, Bill Hurd, Mick Clarke et Alex Bines en 1985 grâce à la nostalgie de la musique des années 1970 en Allemagne. Mick Clarke poursuivra un temps d'autres projets en 1987 et sera remplacé tour à tour par Steve Kinch et Trevor Holliday avant de revenir en 1993. Le quatuor est de plus en plus sollicité pour participer à des tournées et fait la première partie des Bee Gees lors d'un concert en Allemagne en 1989. La même année le groupe enregistre un medley Megamix qui alterne anciens succès et nouveaux titres. Il se hisse à la vingt neuvième place en France et leur offre quelques prestations télévisées leur permettant de signaler au grand public qu'ils sont de retour. Un album Greatest Hits voit le jour avec des ré-enregistrements de leurs succès passés et quelques nouveaux morceaux sur un petit label Ascot. Les anciens albums des Rubettes sont ré-édités en CD en 1992 sur un label créé par Alan Williams, c'est l'occasion de faire découvrir au public Shangri La, enregistré en 1979 mais inédit à ce jour. Par ailleurs, un nouvel album sort : Riding on a rainbow. Le groupe connait un regain de popularité en 1993 grâce au film australien Muriel dont la bande originale comprend Sugar Baby Love. Les Rubettes sont invités à Taratata en 1994 pour faire la promotion d'une compilation Best of qui sort chez Polydor et sera disque d'or en France. Durant l'interview, Alan confie que le groupe n'était pas au courant de la sortie de cette compilation et que maison de disques ne savait pas qu'ils étaient reformés. La même année, ils enregistrent un nouvel album Smile mais ne manquent pas le vingtième anniversaire du groupe grâce à un CD 20th Anniversary qui comprend aussi les commentaires et les compositions ou projets solos d'Alan Williams, Bill Hurd, Mick Clarke, John Richardson et Tony Thorpe. Une biographie sur le groupe voit le jour The Rubettes Story d'Alan Rowett.

Nouveau tournant

En 1999, une nouvelle compilation The Very Best Of se hisse à la huitième place dans le classement correspondant à cette catégorie en France. Elle comprend des chansons récentes et ne ressemble en rien à celle qui est sortie au sous le même titre au Royaume-Uni quelques années auparavant. Le groupe rock alternatif the Auteurs enregistre un titre The Rubettes pour son album How I learned to love the Bootboys, ils samplent Sugar Baby Love et citent Juke Box Jive. À la même époque, Bill Hurd et Alex Bines font défection. Alan Williams et Mick Clarke sont rejoints par Mark Haley et John Richardson qui reprend du service. Deux ensembles existent au nom des « Rubettes ». À la suite d'un jugement à l'issue d'un procès, Alan Williams et Bill Hurd gardent indépendamment les droits d'exploiter le nom « Rubettes » en tournée, sous condition que le nom du leader figure clairement sur les annonces, c'est-à-dire : « The Rubettes featuring Alan Williams », ou bien : « The Rubettes featuring Bill Hurd ». Malgré le jugement, une cour a condamné Alan Williams et Bill Hurd en 2005 : tous les deux étaient en violation du jugement de 1999. Les deux groupes continuent à faire des concerts. Paul Da Vinci qui avait refusé de faire partie des Rubettes en 1974 rejoint un temps le la formation de Bill Hurd de 2000 à 2006. En 2005, le thème de Sugar Baby Love est à nouveau repris au cinéma dans Breakfast on Pluto. L'année suivante, il est utilisé pour un film de prévention contre le sida en France lancé par AIDES. En 2008, The Rubettes featuring Alan Williams font une tournée au Royaume Uni intitulée, Glitz Blitz & 70s Hitz en compagnie d'autres groupes de glam rock tels que Sweet et Showaddywaddy. La même année, le groupe produit l'album On Tour qui comprend des versions studio des titres qu'il joue en concert dont un inédit Amazing, ainsi que deux reprises : Barbara Ann des Beach Boys et After the Goldrush de Neil Young.

2010 à nos jours

En 2010, The Rubettes featuring Bill Hurd enregistrent un album 21st Century Rock'n'roll qui reprend une composition de Tony Thorpe Where the Angels fear to tread. L'année suivante, John Richardson publie ses mémoires The Beat of Different Drums. Tony Thorpe fait de même en 2014 avec A Bride's Nightie qui paraît d'abord en version digitale pour être finalement publié en version papier en 2021.

En , pour le quarantième anniversaire du groupe, Alan Williams, Mick Clarke, John Richardson, accompagnés de Mark Haley, remontent à l'Olympia de Paris et jouent devant une salle comble. Ils entament ensuite une tournée en France qui passera par le palais des Sports de Paris et se terminera au théâtre Sébastopol de Lille. Le groupe, avec Alan Williams, participera en France à la tournée des Zénith (60 shows) avec Âge Tendre, dès novembre 2016, en compagnie de nombreux artistes. Auparavant, ils font une tournée de 52 théâtres au Royaume-Uni.

En 2019, John, Mick et Steve Etherington (qui avait remplacé Mark Haley) se séparent d'Alan et forment the Rubettes featuring John, Mick & Steve. Alan souhaite rester fidèle au son qui a fait leur succès, Mick, John et Steve souhaitent opter pour un nouveau style. Ils sortent un single Ya Lovin' Rocks.

À l'occasion des 45 ans des Rubettes , Alan Williams, le chanteur emblématique durant 45 ans, entame une tournée couvrant l'Europe (France , Allemagne , Belgique, Danemark) durant 2 années (2019-2020) avec ses musiciens (Le retour de Mark Haley aux claviers, Lauwrie Haley à la basse, Spencer Ligwood à la batterie et Glyn Davies à la guitare).

En 2021, les membres originaux du groupe et leurs premiers producteurs se mettent d'accord pour sortir un triple CD réunissant leurs meilleurs titres, Gold.

Liste des Singles

  • Sugar Baby Love / You Could Have Told Me ()
  • Tonight / Silent Movie Queen ()
  • Juke Box Jive / When You're Falling In Love ()
  • I Can Do It / I f You Got The Time ()
  • Foe Dee Oh Dee / With You ()
  • Little Darling / Miss Goodie Two Shoes ()
  • You're The Reason Why / Julia ()
  • Julia / Dancing In The Rain ()
  • Under One Roof / Sign Of The Times (aout 1976)
  • Allez Oop / Rock 'n' Roll Queen ()
  • Baby I Know / Dancing In The Rain ()
  • Ooh La La / I Really Got to Know ()
  • Ladies Of Laredo / I'm In Love With You ()
  • Come On Over / Let Him Bleed ()
  • Cherie Amour / Comme On Over ()
  • Sometime In Oldchurch / Top Of The World ()
  • Goodbye Dolly Gray / Great Be The Nation ()
  • Little 69 / No No Cherie ()
  • Movin' / San Andreas ()
  • Lola / Truth Of The Matter ()
  • Stay With Me / Au revoir ()
  • Kid Runaway / Southbound Train ()
  • Stuck On You / Breakdown ()
  • I Can't Give You Up / We're Doing It Wrong ()
  • Don't Come Crying / Breakdown ()
  • Megamix (1989)

Discographie album

Vidéographie

  • 1994 : Video Collection
  • 2005 : Rubettes Live

Membres Originaux

  • Alan Williams - chant, guitare
  • John Richardson - chant, batterie, guitare
  • Tony Thorpe - chant, guitare, claviers, batterie
  • Mick Clarke - chant, basse, guitare, claviers, percussions
  • Bill Hurd - claviers, guitare, trompette
  • Pete Arnesen - claviers

Bibliographie

  • Alan Rowett - The Rubettes Story , 1994, (ISBN 978-0952377207)
  • John Richardson - The Beat of Different Drums , 2011, (ISBN 978-0956184658)
  • Tony Thorpe - A Bride's Nightie , 2014, (ISBN 979-8748606721)
  • Lucienne Damen - Van fan tot fanclub , 2016, (ISBN 978-9402153019)

Lien externe

https://www.rubettesfeaturingalanwilliams.com/

https://therubettesftjohnmickandsteve.com/

https://sites.google.com/site/tonythorpegbbo00/bio


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