Thérapie par le shopping

La thérapie par le shopping (en anglais retail therapy ou shopping therapy) fait référence à un comportement d'achat actif (ce qui le différencie du lèche-vitrines (en) passif) qui contribuerait à améliorer l'humeur du consommateur.

Historique

Le concept de thérapie par le shopping est utilisé pour la première fois de manière ironique en 1986, le jour du réveillon de Noël, dans un article du Chicago Tribune qui dénonce le consumérisme américain[1].

Il est par la suite repris de manière positive dans le monde du commerce qui l'utilise comme stratégie marketing et moyen de promotion pour stimuler les achats des consommateurs[2]. Dans ce cadre, il contribuerait à améliorer l'humeur du consommateur en provoquant un plaisir passager supplémentaire et la sensation gratifiante d'exercer un plus grand contrôle sur sa vie (consommation régulant l'humeur), ou contribuerait à soulager une personne en période de frustration, dépression, de stress, d'anxiété ou de solitude (consommation compensatoire)[2]. Dans ce second cas, ce comportement est parfois recommandé en cas de chagrins d'amour, de blessures narcissiques, de tristesse ou d'ennui[3],[4], mais est aussi considéré comme contre-productif et comme un trouble lié à l'achat compulsif (oniomanie couramment appelée fièvre acheteuse)[5],[1]

Notes et références

  1. (en) Jong-Geun Lee, Sara B. Marcketti, « Retail Therapy: In the News and in the Classroom », Journal of Family and Consumer Sciences, vol. 109, no 1, , p. 51-53 (DOI 10.14307/JFCS109.1.51)
  2. (en) Minjeong Kang & Kim K. P. Johnson, « Let’s Shop! Exploring the Experiences of Therapy Shoppers », Journal of Global Fashion Marketing, vol. 1, no 2, , p. 71-79 (DOI 10.1080/20932685.2010.10593059)
  3. (en) Selin Atalay, Margaret G. Meloy, « Retail therapy: A strategic effort to improve mood », Psychology and Marketing, vol. 28, no 6, , p. 638-659 (DOI 10.1002/mar.20404)
  4. (en) Scott I. Rick, Beatriz Pereira, Katherine A. Burson, « The benefits of retail therapy: Making purchase decisions reduces residual sadness », Journal of Consumer Psychology, vol. 24, no 3, , p. 373-380 (DOI 10.1016/j.jcps.2013.12.004)
  5. (en) Michael Plastow, « Retail therapy: The enjoyment of the consumer », British Journal of Psychotherapy, vol. 28, , p. 2 (DOI 10.1111/j.1752-0118.2012.01283.x)

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) Minjeong Kang, Kim K. P. Johnson, « Retail Therapy: Scale Development », Clothing and Textiles Research Journal, vol. 29, no 1, , p. 3-19 (DOI 10.1177/0887302X11399424)
  • (en) Jennifer Yurchisin, Ruoh-Nan Yan, Kittichai Watchravesringkan, and Cuiping Chen, « Why Retail Therapy? a Preliminary Investigation of the Role of Self-Concept Discrepancy, Self-Esteem, Negative Emotions, and Proximity of Clothing to Self in the Compensatory Consumption of Apparel Products », in AP - Asia-Pacific Advances in Consumer Research, Vol. 7, eds. Margaret Craig Lees, Teresa Davis, and Gary Gregory, Sydney, Australia : Association for Consumer Research, 2006, p.30-31

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