Tamal

Le tamal (pluriel : « tamales ») est une papillote amérindienne préhispanique (elle aurait plus de 5 000 ans).

Ne pas confondre avec Tamale, une ville ghanéenne.

Un tamal servi dans un restaurant avec un potage.
Tamales dans leur bassine de cuisson.

Le tamal (du náhuatl « tamalli », qui signifie « entouré ») est un nom générique donné à plusieurs plats américains d'origine indigène. Il est généralement cuit à la vapeur, enveloppé dans des spathes de maïs, feuilles qui protègent l'épi de la même plante de maïs.

Les tamales sont préparés à partir de pâte de farine de maïs nixtamalisée, de l'huile ou du saindoux au Mexique et au Guatemala.

La pâte est étalée dans des feuilles d'épi de maïs ou des feuilles de bananier. On ajoute ensuite une farce qui peut être salée (viande, ragoût) ou sucrée (fruits) ; le tout est enveloppé dans la feuille support, puis cuit à la vapeur.

Historique

Tamales servis pour fêter la naissance d'un enfant (Codex de Florence).

Les tamales étaient à l'origine destinés aux guerriers en raison de leur facilité de transport[réf. nécessaire]. Ils étaient aussi variés que peuvent l'être les sandwichs aujourd'hui. Le mot « tamal » est précisément la forme hispanisée du náhuatl « tamalli » qui désigne la farine de maïs moulu.

L'origine du tamal a été revendiquée par plusieurs pays d'Amérique latine, mais en réalité le Mexique est son pays d'origine.[réf. nécessaire]

Les tamales sont décrits au Mexique par Fray Bernardino de Sahagún dans Histoire générale des choses de la nouvelle Espagne au début du XVIe siècle. « Ils mangeaient aussi plusieurs types de tamales ; quelques-uns sont blancs et à manière de pella, pas complètement ronds ni complètement carrés… d’autres tamales qu'ils mangeaient étaient plutôt rouges… »

Des preuves archéologiques présentent le tamal comme faisant partie de la vie quotidienne de quelques cultures mésoaméricaines, en plus d'être utilisé dans des cérémonies religieuses, lors d'offrandes déposées dans des tombes. Dans le cas des Mayas, il y a des sculptures et des peintures de la période classique et du début du postclassique.

Variantes régionales

Les tamales existent dans différents pays d'Amérique latine. Dans les pays andins (Pérou, Bolivie, Chili), ils reçoivent le nom de « humintas » ou « humitas ». Ils semblent cependant provenir des hauts plateaux mexicains.

Au Venezuela, les tamales s'appellent « hallacas » et sont préparés pour le réveillon de Noël. C'est aussi le cas au Guatemala, où le tamal est, expose un article de Voyageurs du Net, « un plat de fête que l’on mange fréquemment autour de Noël et du Nouvel An, un mets familial, de fin de semaine ou de vacances en raison de la conception longue et de la quantité souvent volumineuse de papillotes préparées (40, 50, 70…)[1] ».

En Colombie, ainsi qu'au Venezuela, les tamales sont considérés comme un plat national. En 2006, le tamal fut sélectionné en vue d'obtenir la place de symbole culturel des Colombiens dans un concours fait par la revue Semana[2]. La variante colombienne se prépare avec une pâte de maïs sec décortiqué ou du riz (dépendant de la région) mélangée avec des légumes et des viandes (porc, bœuf, poulet ou parfois poisson) qu'on enveloppe dans des feuilles de bijao, de rigua ou de chisgua, plantes utilisées spécialement pour cette préparation.

Il existe de très nombreuses variantes de ce plat en Colombie, les plus connues étant le tamal tolimense, le tamal boyacense et le tamal de la côte caribéenne.

Il existe à Madagascar deux variantes : Koba et Kobandravina. Ils possèdent un goût sucré, étant confectionnés à partir de farine de riz, de miel, d'arachide et de banane. La pâte est enveloppée dans une feuille de bananier puis cuite à la vapeur.

La série documentaire Los puros criollos, qui explore la culture colombienne, a dédié un épisode complet à ce symbole de la cuisine sud-américaine[3].

La bande dessinée Le Serpent et la Lance met également en scène un personnage nommé Tamali, en raison de sa gourmandise, et qui est particulièrement friand de la fameuse galette.

Notes et références

  1. Mikaël Faujour, « Tamales : la recette complète du classique mets de fête du Guatemala », www.voyageurs-du-net.com (consulté le 2 janvier 2018).
  2. « Los colombianos escogen su símbolo », sur www.semana.com (consulté le ).
  3. Johan Velasco Arévalo, « Los puros Criollos / El Tamal / Capitulos Completos », (consulté le ).

Voir aussi

  • Alimentation et gastronomie
  • Portail du Mexique
  • Portail de l’Amérique précolombienne
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