TV Tours Val de Loire

TV Tours Val de Loire est une chaîne de télévision locale française diffusée depuis Tours. Elle est diffusée en Indre-et-Loire et dans le Loir-et-Cher et est reprise par les principaux bouquets de télévision ADSL français. Son audience : 200 000 téléspectateurs (public global)[1] avec un taux de pénétration de 50 % sur Tours Métropole Val de Loire selon Médiamétrie, en fait l’une des télévisions locales les plus regardées de France en part d’audience[réf. nécessaire]. Son taux de notoriété supérieur à 80 % traduit une forte implantation sur sa zone de diffusion[réf. nécessaire].

TV Tours

Logo actuel de TV Tours Val de Loire

Création
Langue Français
Pays France
Statut Généraliste locale privée
Siège social Tours (France)
Site web www.tvtours.fr
Diffusion
Numérique  Oui (chaîne n° 37)
Satellite  Non
Câble  Oui

Noos : chaîne no 95

IPTV  Oui

La TV d'Orange : chaîne no 361
Freebox TV : chaîne no 908
Bbox TV : chaîne no 395
SFR TV : chaîne no 533

Aire Indre-et-Loire (TNT)
Loir-et-Cher (TNT)
France (ADSL et CABLE)

Histoire de la chaîne

La télévision locale à Tours

En matière de télévision locale, c’est la télévision publique qui a lancé le mouvement. Le , FR3 lançait à Tours son premier décrochage local à l’échelle d’une ville, dénommé « Tours Soir », sous la forme d’un journal tout en images de cinq minutes. Une expérience réussie qui se multiplia rapidement dans le reste de la France.

La télévision privée a très vite suivi puisqu’en septembre de la même année M6 lançait le décrochage local 6 minutes Tours, en confiant au quotidien local La Nouvelle République du Centre-Ouest le soin de produire les images. Cette expérience sera stoppée le sur décision de M6.

La télévision locale tourangelle s’est donc très longtemps limitée à des décrochages de cinq minutes.

Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA), souhaitant développer les télévisions locales, lança un premier appel à candidatures en novembre 1998 afin d’attribuer une fréquence à un opérateur[2]. La procédure se solda par un échec, les deux candidats ayant postulé ne correspondant pas au cahier des charges imposé par le CSA.[3]

Ne s’avouant pas vaincu, la haute autorité lança un nouvel appel en décembre 1999[4]. Cette fois, un candidat fut sélectionné pour lancer une télévision locale à Tours : la société Centre Communication Touraine Télévision qui désirait lancer le projet « TV37 »[5]. Hélas, après avoir diffusé quelques jours de mire juste avant son lancement, les émissions s’interrompirent brusquement à la suite de problèmes d’actionnariat[6].

Le projet Touraine Télévision

Malgré ces deux échecs, le CSA décidait le de lancer un troisième appel à candidatures.[7] Cet appel allait prendre une tournure tout à fait différente des deux précédents.

En effet, dans les deux précédents appels, le quotidien local « La Nouvelle République du Centre Ouest » (qu’on appellera dans la suite de cet article « la NR ») ne s’était jamais proposé, car il s’occupait déjà du décrochage local de M6, et surtout ses dirigeants considéraient que le contexte ne se prêtait pas à la création d’une télévision locale à Tours.

En 2004, avec l’arrivée prévue de la publicité pour la grande distribution sur les télévisions locales, la NR décidait cette fois-ci de monter un dossier pour lancer une télévision locale, forte de son expérience avec le 6 Minutes Tours et de son statut de correspondant régional pour les chaînes nationales TF1 et LCI.

Pour réussir dans son entreprise, la NR s’était entourée de plusieurs partenaires : la Caisse d’Épargne Centre-Val-de-Loire (Banque), la société Datox (Logiciels), les quotidiens La République du Centre (Orléans) et La Montagne (Clermont-Ferrand). Le capital prévu devait se diviser comme suit : 40 % pour la NR, 35 % pour la Caisse d’Épargne, 15 % pour Datox et 5 % pour La République du Centre et le groupe Centre-France qui édite le quotidien La Montagne.

Le dossier est monté par Patrice de Sarran (journaliste depuis 1975 à la Nouvelle République qui prendra plus tard la direction de la chaîne) et le tour de table dépose un dossier sur le bureau du CSA sous le nom de « Touraine Télévision ».

Le , le CSA a procédé à l’audition des candidats. Les membres du CSA, à l’exception notable du Président de l’institution, Dominique Baudis, retenu dans un ministère par un membre du Gouvernement, auditionne, selon les règles de la loi sur l'audiovisuel, les cinq candidats à la fréquence de Tours (dont NRJ) au siège du Conseil Supérieur de l'Audiovisuel, à Paris. Outre le projet Touraine Télévision, quatre autres opérateurs avaient fait acte de candidature[8] :

  • La société Tours.TV pour le projet « T.4 »
  • La société Télévision Locale de Touraine pour le projet « TV37 »
  • La société Ouest Communication pour le projet « Télé 102 Tours »
  • La société 7L pour le projet « 7L Tours ».

À la suite de ces auditions, le CSA décida le d’attribuer l’autorisation d’émettre au projet Touraine Télévision[9].

Le lancement de TV Tours

Avec l’autorisation en poche, la NR commence par immatriculer la société Touraine Télévision au Registre du Commerce et des Sociétés de Tours le . Le président de la nouvelle structure est Olivier Saint-Cricq, déjà président de la NR.

De son côté, le CSA adopte un projet de convention le , avant que celle-ci ne soit définitivement validée le suivant.

Fin 2005, la NR entame des travaux dans son siège du 232 avenue de Grammont à Tours. Le journal libère 600 m² de surface pour laisser place à TV Tours, dans un espace vitré ouvert sur l’extérieur.

800 000 euros sont investis en matériel, 600 000 euros en locaux, et 1 500 000 euros sont dégagés pour le fonctionnement. Dix kilomètres de câbles sont tirés pour effectuer les divers raccordements techniques, dont notamment les liaisons entre le plateau (qui couvre de 180 m² repartis en trois espaces de tournage) et la régie finale[réf. nécessaire].

Du côté du personnel, une vingtaine de femmes et d’hommes sont recrutés[1] dont six journalistes reporters d’images (JRI), un réalisateur, un infographiste monteur, le tout dirigé par Patrice de Sarran.

À la mi-février, l’émetteur de Chissay est mis en service, avec une mire. Le suivant un clip vidéo tournant en boucle est lancé, avec des interventions de Tourangeaux pris au hasard dans la rue annonçant que TV Tours sera lancée le , et qu’elle diffusera 24 heures par jour. Interventions qui alternent avec des vues aériennes de Tours.

Parallèlement à la mise en service de l'émetteur, alors que les travaux au siège sont en voie d’achèvement, les personnels s’entraînent avec leur matériel tout neuf. Les JRI font des reportages en ville, tandis que les journalistes et les techniciens de la régie et des plateaux font leurs derniers ajustements. Des débats avec Jean Germain (Maire de Tours) et Renaud Donnedieu de Vabres (Ministre de la Culture) sont pré-enregistrées.

Un des logos de la chaîne

Le lancement de la chaîne se fait le vendredi à 18h30. Après une minute d'écran noir, les premières images arrivent enfin, avec le générique du journal de la chaîne. C'est Michel Denisot qui ouvre l'antenne[10], en souhaitant que TV Tours connaisse la même réussite que France 3 ou Canal+, chaînes où il était déjà présent lors de leur lancement. L'animateur de Canal+ laisse la place à l'animatrice Claire Gressieux, qui présente alors le tout premier journal de TV Tours. Le journal durera 20 minutes, avec des reportages et une interview de Philippe Levrier, membre du CSA. Après le journal, l'interview déjà enregistrée de Jean Germain est diffusée, et un peu plus tard l'interview de Renaud Donnedieu de Vabres[pertinence contestée].

Dirigée depuis 2015 par Clotilde Massari, TV Tours a fêté ses 10 ans en s’offrant un nouveau logo. Trois lettres blanches, « TVT », dans un cercle rouge soulignées par la mention « Val de Loire ».

Depuis 2017 TV Tours émet en Haute Définition.

Organisation

Dirigeants

  • Président : Olivier Saint-Cricq (président de la Nouvelle République)
  • Directrice générale: Clotilde Massari
  • Rédacteur en Chef et responsable de l'antenne et des programmes: Mikaël Texier

Capital

  • La Nouvelle République du Centre-Ouest : 100 %

Notes et références

  1. « https://www.lanouvellerepublique.fr/indre-et-loire/tv-tours-cinq-ans-deja-d-une-belle-histoire », sur lanouvellerepublique.fr (consulté le )
  2. « Télévisions locales : 4 appels aux candidatures - CSA - Conseil supérieur de l’audiovisuel », sur www.csa.fr (consulté le )
  3. « Télévisions locales : le CSA retient trois projets - CSA - Conseil supérieur de l’audiovisuel », sur www.csa.fr (consulté le )
  4. « TV locales : 2 appels aux candidatures - CSA - Conseil supérieur de l’audiovisuel », sur www.csa.fr (consulté le )
  5. « Télévisions locales dans le département des Hautes-Alpes et sur l'agglomération de Tours - CSA - Conseil supérieur de l’audiovisuel », sur www.csa.fr (consulté le )
  6. « Tours : l'appel aux candidatures est déclaré infructueux - CSA - Conseil supérieur de l’audiovisuel », sur www.csa.fr (consulté le )
  7. « Tours : lancement d'un appel aux candidatures pour une chaîne locale - CSA - Conseil supérieur de l’audiovisuel », sur www.csa.fr (consulté le )
  8. « Appels aux candidatures au Mans, à Orléans, à Tours, à Angers, dans le département de la Dordogne et à Grenoble : liste des candidats recevables - CSA - Conseil supérieur de l’audiovisuel », sur www.csa.fr (consulté le )
  9. « Télévisions locales à Tours, Orléans, Le Mans, Angers, Grenoble et le département de la Dordogne : présélection des candicats - CSA - Conseil supérieur de l’audiovisuel », sur www.csa.fr (consulté le )
  10. « Michel Denisot, parrain de TV Tours », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )

Liens externes

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