Sutor, ne supra crepidam

Sūtor, nē supra crepidam est une locution latine signifiant littéralement "Cordonnier, pas au-dessus de ta sandale , pas plus haut que ta sandale", autrement dit "Cordonnier, tiens-t’en à ta sandale, occupe-toi de ta sandale". Elle est utilisée pour avertir l'interlocuteur d'éviter de porter un jugement qui dépasse sa compétence.

La maison de Vasari à Florence, Apelle

Histoire

On trouve son origine dans l'Histoire naturelle (Pline l'Ancien) [XXXV, 85[1] (Loeb IX, 323–325)] où Pline écrit qu'un cordonnier (sūtor) s'était approché du peintre Apelle pour lui signaler une erreur dans la représentation d'une sandale (crepida du grec krepis). Le peintre corrigea aussitôt son œuvre. Encouragé, le cordonnier commença à faire d'autres remarques sur d'autres erreurs qu'il considérait dans cette peinture, ce à quoi le peintre répondit nē suprā crepidam sūtor iūdicāret (un cordonnier ne devrait pas donner son avis plus haut que la chaussure). Le conseil était devenu proverbe.

Traduction

L'équivalent français cette locution devenue proverbiale pourrait être : « Chacun son métier, les vaches seront bien gardées ».

Un proverbe anglais y est apparenté : « A cobbler should stick to his last »[2], littéralement « un cordonnier devrait s'en tenir à sa forme à monter »[3].

Articles connexes

Références

  1. John Simpson, A Dictionary of Proverbs, Oxford, Oxford University Press, , 5e éd. (lire en ligne) (ISBN 0-199-53953-7); (ISBN 978-0-19953-953-6).
  2. Ameersing Luximon et Xiao Ma, Handbook of Footwear Design and Manufacture, Elsevier Science, , 416 p. (ISBN 978-0-85709-879-5, lire en ligne), p. 177.
  3. (en-GB) Pascal Tréguer, « meaning and origin of ‘let the cobbler stick to his last’ », sur word histories, (consulté le ).
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