Surcenage

Le surcenage est un terme très localisé en Lorraine dans le Massif vosgien pour désigner le défrichement par l'annélation[1].

On emploie des termes différents suivant les régions francophones concernées. Sont attestés par exemple les mots : dessévage, ceinturage, cerclage ou surcenage [2].

Le surcenage présente l'avantage d'être moins laborieux que l'essartage classique puisque l'on ne procède pas à l'arrachage des souches. Les arbres meurent sur pied. En revanche, il a l'inconvénient non négligeable d'être très long. C'est pourquoi, les chaumistes pratiquaient le surcenage pour agrandir leur surface d'alpage en le planifiant quelques mois, voire quelques années plus tôt.

Une forme apparentée existe dans le Nord-Est de l’Italie en frioulan avec les verbes cercinâ ou circinâ [3] ou dans le Val de Fascia dans le Trentin-Haut-Adige en haut-fascian avec la forme cercenèr[4]. Dans les deux cas, ils ont le même sens et le même usage qu’en vosgien[5].

Références
  1. Révolution et espaces forestiers: colloque des 3 et 4 juin 1987 publié par Denis Woronoff,Groupe d'histoire des forêts françaises, page 63
  2. Georges Kuhnholtz-Lordat, L'écran vert, Éditions du Muséum, 1958 - 276 pages, p. 108.
  3. Etymologisches Wörterbuch des Dolomitenladinischen, Johannes Kramer Buske Verlag, 1989 - 380 pages - page 87
  4. Ibid. même page
  5. tagliare circolarmente la corteccia degli alberi, perché si secchino in piedi. Carnia, Pirona
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