Soye-en-Septaine

Soye-en-Septaine est une commune française, située dans le département du Cher en région Centre-Val de Loire.

Soye-en-Septaine

Église Saint-Pardoux.
Administration
Pays France
Région Centre-Val de Loire
Département Cher
Arrondissement Bourges
Intercommunalité Communauté de communes La Septaine
Maire
Mandat
Michel Tibayrenc
2020-2026
Code postal 18340
Code commune 18254
Démographie
Population
municipale
596 hab. (2018 )
Densité 32 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 01′ 39″ nord, 2° 29′ 24″ est
Altitude Min. 132 m
Max. 177 m
Superficie 18,57 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Bourges
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Trouy
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
Soye-en-Septaine
Géolocalisation sur la carte : Cher
Soye-en-Septaine
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Soye-en-Septaine
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Soye-en-Septaine

    Géographie

    Localisation

    Urbanisme

    Typologie

    Soye-en-Septaine est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bourges, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 112 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (53,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (53,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (44,4 %), forêts (36,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (17 %), zones urbanisées (2,1 %), prairies (0,3 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    Dans les anciens documents - écrits en latin pendant des siècles - le lieu est désigné sous le nom de Soya.

    Histoire

    • Période de la Gaule romaine : après la victoire de Jules César sur les "Bituriges Cubes" (ou Cubi) puis sur la totalité des Gaulois (peuples) avec la défaite de Vercingétorix au siège d'Alésia, la ville d'Avaric - devenue Avaricum - est reconstruite et embellie de constructions prestigieuses (amphithéâtre ou arènes, thermes monumentaux, temples...). Avaricum voit accroître son influence au IIIe siècle en devenant capitale de la portion de Gaule appelée Aquitaine première et - après l'abandon de la religion romaine au profit du christianisme - siège d'un archevêque "Primat d'Aquitaine"(Primatie).
    • Les différentes provinces de l'Empire romain étaient reliées par un réseau assez dense de routes (voies romaines). C'est ainsi que partaient en étoile depuis Avaricum diverses voies, en particulier en direction de la capitale des Gaules (Lugdunum ou Lyon) ; ce grand axe de communication traversait le territoire de SOYE et se dirigeait vers Tinconium (Sancoins), Decetia (Decize), Augustodunum (Autun)...
    • De même, pour alimenter les thermes, les fontaines publiques d'Avaricum (dont la "fontaine monumentale" retrouvée sous l'ancien palais du duc Jean de Berry), les Gallo-Romains construisirent plusieurs aqueducs dont l'aqueduc de Traslay (qui amenait l'eau depuis une source située sur la commune actuelle de Ourouer-les-Bourdelins). Cet ouvrage d'art enterré traverse le territoire de la commune actuelle de Soye-en-Septaine. (la route N 76 - ou D 2076 - au départ de Bourges suit de près le tracé des deux ouvrages gallo-romains cités ci-dessus').
    • Des traces d'occupation humaine - datant des 4 premiers siècles- ont été reconnues sur le territoire de la commune. Des restes d'habitations gallo-romaines ont été identifiées aux lieuxdits suivants: Domaine de Soye, Coulon, le Palais; du mobilier et une monnaie ont été trouvés à Souaire et l'Ermitage.
    • Depuis les rois carolingiens, la banlieue de l'antique cité devenue Civitas Biturigas ou Biturigum (Bourges) -qui s'étendait sur 26 ou 27 villes à « clochiers » (selon Nicolas de Nicolay) - était appelée la Septaine de Bourges (dont faisait partie "Soya"). Cette Septaine (ou Septène) assurait la subsistance de la métropole administrative, militaire, religieuse et économique qu'était devenue la lointaine "Avaric".
    • Du point de vue religieux : sous l'Ancien Régime, la paroisse dépendait de la très célèbre abbaye de Marmoutier (Tours) fondée aux portes de cette ville par Saint Martin (ie: ce monastère percevait la majeure partie de la dîme versée par les anciens Soyens); mais la cure était à la nomination de l'archevêque de Bourges.
    • Au XXe siècle, Hugues Lapaire, écrivain et conteur berrichon, né à Sancoins en 1869, cite Soye dans un de ses Noëls berriauds (dont voici quelques extraits) :

    « Acoutez les don'chantroler

    Les cloches de Soye-en-Septaine

    All's nous disont de rassembler

    Les gens du bourg et de la plaine...

    A la messe du cossin blanc

    J't'y conduirons si t'es bin sage

    Et j'te f'rons voir de d'sus nun banc

    Naulet adoré par les Mages...

    Quand l'vent flubait dans les genêts

    Aux tout derniers jours de l'année

    L'pus grand des chagnes de la forêt

    Y flambait dans nout'cheminée...

    En l'hounneur de la Saint' Naissance

    Pastouriaux pernons nos ébats

    Bayons-nous d'la divertissance

    Nout'Saint-Pèr' ne le défend pas! »

    • Tragédie des Puits de Guerry: les 24, et , les nazis commettent trois massacres abominables à la ferme de Guerry. 26 hommes, réfugiés juifs d'Alsace-Lorraine, sont jetés un par un vivants le dans un puits et écrasés sous des pierres. Le , ce sont sept femmes, une jeune fille et trois hommes qui subissent le même sort dans un autre puits. Les corps ont été remontés le [8],[9].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1919 1940 Joseph Massé FR Député, conseiller général
    mars 2001 mai 2020 Marie-Françoise Loiseau[10]   Retraitée d'une entreprise publique
    mai 2020 En cours Michel Tibayrenc[10],[11]   Ancien cadre

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[13].

    En 2018, la commune comptait 596 habitants[Note 3], en augmentation de 4,2 % par rapport à 2013 (Cher : −2,64 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    248157113113215234235253264
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    264290394361335338345336302
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    278305245223209249233202213
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    347442428446475563572580581
    2018 - - - - - - - -
    596--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[15].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    • L'église Saint-Pardoux datant du milieu XIIe siècle, désaffectée depuis 1793.
    • L'église de Notre-Dame-du-Sacré-Cœur, 1863-1870.

    Rebâtie milieu XIIe siècle, l'église de Saint-Pardoux vit son chœur démoli peu après 1793 (Archives Départementales du Cher - 1 L 646). La vie paroissiale y disparut jusqu’en 1863. Les fidèles sont dans l’obligation d’aller à l'église Saint-Martin de Plaimpied. La paroisse de Soye-en-Septaine est rétablie en juillet 1855 et le 1er conseil de fabrique se réunit. En 1863, décision fut prise de rebâtir une nouvelle église, qui s’acheva en 1870.

    Personnalités liées à la commune

    • Joseph Massé
    • Charles Krameisen, seul rescapé des massacres des puits de Guerry en 1944
    • Marine Laubier, championne de France de décoration sur céramique 2012

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. La tragédie de Guerry, Comité du souvenir de la tragédie des puits de Guerry, réédité en 1994 ; 1944, La région opprimée, la région libérée, La Nouvelle République, hors série, p. 44, 2004
    9. La tragédie des puits de Guerry (été 1944) : étapes, rouages, mobiles d'une répression raciale, Jean-Yves Ribault, actes du colloquer de Saint-Amand-Montrond, 8 juin 2005.
    10. « Résultats des élections municipales 2020 », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
    11. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    12. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    13. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    14. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    15. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Carte archéologique de la Gaule : le Cher 18 par JF Chevrot et J Troadec, Paris, 1992.
    • Description générale du pays et duché de Berry et diocèse de Bourges par Nicolas de Nicolay, 1567.
    • Gaspard Thomas de La Thaumassière, Histoire de Berry, Paris, 1689.

    Article connexe

    Liens externes

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