Sonate K. 32

La sonate K. 32 (L.423) en mineur est une œuvre pour clavier du compositeur italien Domenico Scarlatti.

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Sonate K. 32
mineur
, Aria, 24 mes.

K.31K.32 → K.33
L.422L.423 → L.424
P.13P.14 → P.15
F.546F.547 → F.548
R 5 ← Roseingrave 6 → R 7
P 9 ← Pitman 10 → P 11

Présentation

La sonate K. 32, en mineur, est notée Aria. Cette petite sonate méditative est publiée à Londres en 1739 dans l'édition Roseingrave juste après les Essercizi per gravicembalo. Scarlatti n'a pas présidé ou vérifié cette publication et ces pièces ajoutées aux Essercizi, comme la K. 32, sont des œuvres de jeunesse du compositeur, tout comme bon nombre des cent premiers numéros du catalogue Kirkpatrick[1]. L'aria est structurée en huit mesures dans la première section et le double dans la seconde.

Le pianiste Ievgueni Soudbine la qualifie d'hypnotique et la compare à une « lamentation amère émotionnellement pénétrante d’une élégie gitane »[2], alors que Renaud Machard, introduisant l'enregistrement de Zhu Xiao-Mei, présente la sonate préférée de la pianiste : « Plus impalpable que l'Aria des Variations Goldberg, plus dénudée que la Sarabande de la 5e Suite en ut majeur pour violoncelle seul de Bach, cette sonate K. 32, triste à faire pleurer les pierres, a de quoi effrayer »[3].

Le potentiel de ce lamento a été remarqué par le pianiste et compositeur Matan Porat qui lui a dédié un disque (« Variation sur un thème de Scarlatti », 2013, Mirare), composé d'un programme passant par Couperin, Mendelssohn, Janáček, Debussy, Satie, Scriabine, Boulez, Ligeti, etc., jusqu'au retour de la sonate de Scarlatti, déjà présentée en premier, comme le retour de l'aria des Goldberg de Bach.


La sonate en mineur K. 32, de Domenico Scarlatti.

Éditions et manuscrits

La sonate, extraite du volume publié à Londres en 1739.

La sonate est publiée comme numéro 6 de l'édition Roseingrave (Londres, 1739) avec les K. 31 à 42 ; une copie manuscrite est dans Vienne G 22[4].

Interprètes

La sonate K. 32 est l'un des numéros les plus joués. Au piano, elle est défendue notamment par Marcelle Meyer (1947 et 1954, EMI), Emil Gilels (1984, Ermitage/Aura), Fou Ts'ong (1984, Collins-Meridian), Maria Tipo (1987, EMI), Michael Lewin (1995, Naxos, vol. 2), Zhu Xiao-Mei (1995, INA), Marcela Roggeri (2006, Transart), Racha Arodaky (2007, Zig-Zag Territoires), Olivier Cavé (2008, Æon), Dmitry Masleev (2017, Melodiya), Alexandre Tharaud (2010, Virgin), Anne Queffélec (2014, Mirare), Claire Huangci (2015, Berlin Classics), Ievgueni Soudbine (2015, BIS), Katia Braunschweiler (2017, Genuin), Federico Colli (2018, Chandos), Polina Osetinskaya (2019, Melodiya), Giuseppe Guarrera (Festivaldebüts, Ruhr festival, vol. 38) et Margherita Torretta (14-, Academy Productions).

Au clavecin, l'ont gravée : Wanda Landowska, Scott Ross (1985, Erato)[5], Skip Sempé (2007, Paradizio), Richard Lester (2007, Nimbus, vol. 7), Pieter-Jan Belder (Brilliant Classics) et Justin Taylor (2018, Alpha).

Johannes Maria Bogner l'interprète au clavicorde (2015, Collophon/Fra Bernardo) et Aline Zylberajch (2003, Ambronay) au piano-forte, tandis que Tedi Papavrami en a réalisé une transcription pour violon seul (2006, Æon).

Narciso Yepes (1985, DG), Luigi Attademo (8-, Brilliant Classics), Pascal Boëls (2001, Calliope) et Michał Stanikowski (2019, RecArt), l'interprètent à la guitare.

Notes et références

  1. Chambure 1985, p. 175.
  2. Soudbine 2015, p. 21.
  3. Machard 1995, p. 8.
  4. Kirkpatrick 1982, p. 460.
  5. Victor Tribot Laspière, « Au Château d’Assas, sur les traces de Scott Ross et de Scarlatti », sur France Musique, (consulté le )

Sources

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