Sonate K. 1

La sonate K. 1 (F.517/L.366) en mineur est une œuvre pour clavier du compositeur italien Domenico Scarlatti. C'est la première sonate du seul recueil publié du vivant de l'auteur, les Essercizi per gravicembalo (1738), qui contient trente numéros.

Pour un article plus général, voir Essercizi per gravicembalo.
Sonate K. 1
mineur, Allegro, 31 mes.

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L.365L.366 → L.367
P.56 ← P.57 → P.58
F.516 ← F.517 → F.518
F.23 ← Fitzwilliam 24 → F.25
R 9 ← Roseingrave 10 → R 11
I 10Boivin I 11 → I 12
P 11 ← Pitman 12 → P 13

Présentation

La sonate en mineur K. 1 est une toccata notée Allegro[1]. Elle évoque également le caractère d'une canzone ou d'un capriccio de style imitatif et d'une franche luminosité[2]. De petite dimension (31 mesures), sa structure est bipartite avec reprise A-A-B-B. Chaque section se termine sur un trille. Selon Ralph Kirkpatrick les mesures 7 et 8, avec leurs notes répétées sur la même touche, alternativement aux deux mains, semblent démontrer la nécessité d'un clavecin à deux claviers[3]. Comme la sonate sonne également bien à l'orgue et au piano, tous les choix sont possibles[2].

Avec ses allures d'invention à deux voix, elle offre cependant des inflexions ibériques typiques. Dans sa seconde partie se trouvent des sauts sur deux octaves à la main gauche (mesures 22 et suivantes) qui rendent le passage plus difficile[4].


Quelques mesures de la seconde partie de la sonate en mineur K. 1, de Domenico Scarlatti.

Édition et manuscrit

L'œuvre est imprimée dans le recueil des Essercizi per gravicembalo publié sans doute à Londres en 1738[5]. La seule copie manuscrite provient de Vienne G 53[6].

Arrangements

Charles Avison a utilisé la sonate dans le dernier mouvement du troisième concerto (1744).

Interprètes

La sonate K. 1 est interprétée notamment par les pianistes suivants : Aldo Ciccolini (1962, EMI), Ivo Pogorelich (1992, DG), Mikhaïl Pletnev (1994, Virgin), Mūza Rubackytė (2000, Lyrinx), Valerie Tryon (2000, APR), Luc Beauséjour (Analekta), Dmitry Masleev (2017, Melodiya) et Lorenzo Materazzo (2018, Austrian Gramophone).

Elle l'est au clavecin par Scott Ross (1976, Still et 1985, Erato)[7], Joseph Payne (1990, BIS), Pieter-Jan Belder (2000, Brilliant Classics), Ottavio Dantone (2002, Stradivarius, vol. 8), Mario Raskin (2011, Verany) et Amaya Fernández Pozuelo (2019, Stradivarius).

Leo Brouwer en a donné une transcription pour guitare qu'il a enregistrée pour le label Erato (1974), parmi une douzaine de sonates, de même que Alberto Mesirca (2007, Paladino Music) et Stefano Grondona (2017, Stradivarius).

Dans l'arrangement d'Avison (concerto 3, mouvement no 4) :

  • 12 concerti grossi - Academy of St Martin in the Fields, dir. Neville Marriner (1978, Philips)
  • Concerti grossi - Ensemble Berlin (1985, Koch)
  • 12 concerti grossi d'après les sonates de Scarlatti - The Brandenburg Consort, dir. Roy Goodman (1994, Hyperion)
  • Concerti grossi d'après Scarlatti (nos 3, 5, 6, 9, 11, 12) Café Zimmermann (2002, Alpha)
  • 12 concerti grossi, Avison-Scarlatti, op. 9 - The Avison Ensemble, dir. Pavlo Beznosiuk (2006, Divin Art)
  • Concerti grossi d'après Scarlatti (nos 3, 4, 5, 6, 9, 11) - Concerto Köln (2015, Berlin Classics)
  • Concerti grossi d'après Scarlatti (nos 1, 2, 3, 6, 8, 12) - Accademia Mandolinistica Pugliese, Orchestra a plettro, dir. Leonardo Lospalluti (2015, Digressione Music)

Notes et références

  1. Chambure 1985, p. 173.
  2. Ogeil 2006, p. 145.
  3. Kirkpatrick 1982, p. 209.
  4. Sacre 1998, p. 2423.
  5. Kirkpatrick 1982, p. 420–421.
  6. Kirkpatrick 1982, p. 460.
  7. Victor Tribot Laspière, « Au Château d’Assas, sur les traces de Scott Ross et de Scarlatti », sur France Musique, (consulté le )

Sources

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Articles connexes

Toccatas : K. 4, 12, 35, 51, 78, 79, 85, 104, 141.

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