Sommières

Sommières (Someire en occitan) est une commune française située dans le département du Gard, en région Occitanie.

« Sommières » redirige ici. Pour les autres significations, voir Sommières (homonymie).

Sommières

Blason
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Gard
Arrondissement Nîmes
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Sommières
(siège)
Maire
Mandat
Pierre Martinez
2020-2026
Code postal 30250
Code commune 30321
Démographie
Gentilé Sommiérois, Sommiéroises
Population
municipale
4 972 hab. (2018 )
Densité 480 hab./km2
Population
agglomération
7 231 hab. (2009)
Géographie
Coordonnées 43° 47′ 07″ nord, 4° 05′ 27″ est
Altitude Min. 19 m
Max. 106 m
Superficie 10,36 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Sommières
(ville-centre)
Aire d'attraction Sommières
(commune-centre)
Élections
Départementales Canton de Calvisson
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Sommières
Géolocalisation sur la carte : Gard
Sommières
Géolocalisation sur la carte : France
Sommières
Géolocalisation sur la carte : France
Sommières
Liens
Site web www.sommieres.fr

    Ses habitants sont appelés les Sommiérois et Sommiéroises.

    Géographie

    Située à l'extrême sud du département du Gard, à la périphérie ouest de la plaine de la Vaunage et à la périphérie du département de l'Hérault, dans une région très viticole, à vingt-sept kilomètres de Nîmes et à vingt-huit de Montpellier, cette ville très pittoresque est connue pour son centre médiéval construit en « damier » le long du fleuve le Vidourle, dont les étroites rues sont enjambées de multiples arcades et porches, pour son château, aujourd'hui en ruine mais en cours de restauration, dont la haute tour accessible aux visiteurs, domine la cité et pour son célèbre pont romain si souvent malmené lors des redoutables vidourlades. La commune est en effet régulièrement assujettie aux inondations lors d'épisodes de pluies cévenoles, le record datant de .

    Sommières est l'une des soixante-quinze communes membres du Schéma de Cohérence Territoriale SCOT du Sud du Gard et fait également partie des trente-quatre communes du Pays Vidourle-Camargue.

    Climat

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000

    • Moyenne annuelle de température : 14,3 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 18,4 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 17,4 °C
    • Cumuls annuels de précipitation : 736 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 5,6 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 2,8 j

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[1].

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[4] complétée par des études régionales[5] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Villevieille », sur la commune de Villevieille, mise en service en 1970[6] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[7],[Note 2], où la température moyenne annuelle est de 14,6 °C et la hauteur de précipitations de 754,1 mm pour la période 1981-2010[8]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Montpellier-Aéroport », sur la commune de Mauguio, dans le département de l'Hérault, mise en service en 1946 et à 20 km[9], la température moyenne annuelle évolue de 14,7 °C pour la période 1971-2000[10], à 15,1 °C pour 1981-2010[11], puis à 15,5 °C pour 1991-2020[12].

    Urbanisme

    Typologie

    Sommières est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[13],[14],[15]. Elle appartient à l'unité urbaine de Sommières, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes[16] et 7 733 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[17],[18].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sommières, dont elle est la commune-centre[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 1 commune, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[19],[20].

    Il faut noter que sa situation géographique qui la lie au département de l'Hérault constitue également une attraction naturelle (mais non prise en compte statistiquement) avec les proches communes de Boisseron, Saussines, Galargues, Campagne, comptabilisant de fait un nombre d'habitants beaucoup plus élevé.

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (58,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (71,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (49,5 %), zones urbanisées (22,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (15,5 %), zones agricoles hétérogènes (9,3 %), forêts (2,8 %), prairies (0,1 %)[21].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Histoire

    De gueules au pont de cinq arches d'argent, maçonné de sable, sur une rivière courante d'argent, sommé d'une croix du même accostée de deux tours aussi d'argent (ouvertes et ajourées de sable).

    Le pont au-dessus du Vidourle fut construit au Ier siècle et attribué à l'empereur Tibère afin de relier Nîmes à Toulouse. Il était initialement constitué de plus de 20 arches pour une longueur totale de plus de deux cents mètres. Ses dimensions étaient ainsi suffisantes pour enjamber le lit "normal" du Vidourle et assurer la liaison entre les deux rives, malgré les nombreuses crues du fleuve.

    Sommières fut érigée au Xe siècle en grande partie sur le pont (dont il ne reste ainsi que 7 arches visibles), à même le lit mineur du fleuve, ce qui explique les nombreuses inondations dont est victime la ville lors des débordements du Vidourle. Sommières fut un des fiefs principaux de la Maison des Princes d'Anduze, Satrapes de Sauve, et de leurs cousins les Roquefeuil-Anduze. Ces deux familles seigneuriales, de grande importance régionale, y battaient monnaie, dans un des ateliers de la ville, entre les années 1220-1266.

    Siège de Sommières par Louis XIII - 14 août 1622.

    Durant les guerres de religion, la ville change de mains à plusieurs reprises. Après le massacre de la Saint-Barthélemy, ce sont d’abord les protestants qui quittent la ville pour Anduze et Sauve. Ils réunissent une troupe, et sous la direction d’Antoine Dupleix, dit le capitaine Grémian, ils reprennent la ville par surprise le [22].

    Le gouverneur du Languedoc, Montmorency-Damville décide en de reprendre à son tour la ville, qui est investie le . Après deux mois de siège, le comte de Damville accepte la reddition des huguenots. Il épargne les habitants et les défenseurs[23], des Cévenols portant au chapeau la cuillère des Gueux de Zélande, sur instruction du roi[24] mais les protestants doivent quitter la ville[25].

    En 1622, durant les rébellions huguenotes, la ville est assiégée, comme presque toutes les villes protestantes, par l’armée royale.

    Lors de la guerre des Camisards, Jean Cavalier fait une incursion dans Sommières le contre les troupes royales de la place dirigées par M. Montredon. Il incendie une partie du faubourg du Bourguet pour les faire sortir du bastion mais celles-ci n'interviennent pas et sept à huit personnes décèdent[26].

    Elle fut chef-lieu de district de 1790 à 1795.

    Au XIXe siècle, Sommières est une bourgade industrielle enrichie par le traitement de la laine.

    En matière linguistique et culturelle, le Vidourle constitue la frontière et une zone de transition généralement admise entre les variantes languedociennes et provençales du pays d'Oc (et non le Rhône comme cela est souvent mentionné).

    Politique et administration

    Jumelages

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[28].

    En 2018, la commune comptait 4 972 habitants[Note 5], en augmentation de 9,61 % par rapport à 2013 (Gard : +1,67 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    3 4373 2993 4493 6843 6323 7333 6973 7993 923
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    4 0404 0103 8754 0003 7343 7713 8383 8213 740
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    3 7803 7963 1733 1283 1303 3073 0742 8172 935
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    3 1453 3113 0702 9343 2503 6774 5054 4634 861
    2018 - - - - - - - -
    4 972--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[29] puis Insee à partir de 2006[30].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Activités culturelles

    • Cinéma Le Venise
    • Radio locale Radio Sommières
    • Plusieurs galeries d'art
    • Artisanat d'art
    • Musique : Jazz Corner, café musical, concerts
    • Spectacles tauromachiques avec le Club Taurin "Lou Carmen" le club Taurin "CT Sommières et son Pays", L'Association de Défense des Tauromachies "L'Aficion", École de raseteurs de Sommières, le Club Taurin "Lou Passeroun"
    • Théâtre
    • Cité médiévale et Château
    • Espace Lawrence Durell destiné à la culture
    • Fêtes
      • Les Trad'hivernales,
      • les braderies et les brocantes,
      • la fête des fleurs au Printemps,
      • la fête des vins ()
      • Fêtes d'Eté (fin juillet-début août)
      • Election Miss Pays de Sommières organisé par le Comité Miss Pays de Sommières qualificative pour Miss Languedoc-Roussillon avec la société Miss France Organisation

    Activités économiques

    Boutique à Sommières
    • Artisanat : Nombreux artisans aux activités diverses
    • Commerce :depuis des siècles, de par sa position géographique la ville a toujours été tournée vers le commerce, plus d'une centaine de commerces variés, 4 grandes surfaces, un hébergement conséquent, (hôtel 5 étoiles, hôtels 3 étoiles, chambres d'hôtes, camping 5 étoiles, campings 3 et 4 étoiles), une trentaine de points de restauration, le marché de Sommières est réputé et connu depuis le XVIIe siècle (Midi Libre du 4 janvier 2018)[réf. nécessaire] (tous les samedis et les mercredis d'été en nocturne) il s' est classé parmi les 5 meilleurs marchés régionaux (halles incluses) dans le récent concours organisé par TFI et Midi Libre février 2018[réf. nécessaire]
    • Industrie : Autrefois prospère, l'industrie a pratiquement disparu, les huileries, les usines de cuir, de pantalons, la fabrique de carrelages, l'usine de coton, la mine de Salinelles (Terre de Sommières) ont fermé ,subsiste une usine de pièces détachées pour l'aéronautique, la SODAPEM.
    • Secteur tertiaire : exploitations vinicoles (caves coopératives Sommières et sa voisine Villevieille ainsi que des caves particulières) exploitations oléicoles (Moulin de Villevieille), maraichages, quelques céréales.
    • Tourisme : Cité médiévale (secteur sauvegardé) avec ses monuments classés et son pont habité, l'un des rares ponts habités en Europe (inscription Monument Historique DRAC La Gazette de Nimes France Bleu Gard Lozère )

    Lieux et monuments

    Passerelles traversant le Vidourle et menant aux arènes
    • Château de Sommières inscrit aux monuments historiques le )[31], dont une grande partie est la propriété de la commune de Sommières .
    • La Chapelle Royale Castrale de Saint Sauveur, dans l'ancien château-fort récemment restaurée et à présente ouverte au public dans le cadre de la visite du château avec accès à la Tour Bermond ou Tour Carrée.
    • Cette tour édifiée sur un rocher s'élève de 25 mètres et dans sa partie supérieure permet une vue magnifique à 360° après avoir gravi les nombreuses marches de son escalier à vis.
    • Immeubles (XVIIe – XVIIIe siècles) inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du 28 décembre 1984[32]. Escaliers à loggias avec rampes à balustres ou en fer forgé (cad. AC 423)[33] ;
    • Nombreuses autres maisons et façades du XVe au XVIIIe siècle à découvrir sur les places à arcades et dans le dédale des rues de la ville ; ensemble urbanistique en damier remarquable, avec nombreux passages voûtés et arcades, hérité de la période médiévale ; nombreuses fenêtres géminées d'époque gothique, fenêtres renaissances à croisées de meneaux, encadrements de portes à bossages XVIIe Louis XIII, façades Louis XV et ferronneries, etc. Notons d'ailleurs qu'un secteur sauvegardé de 60 ha a été mis en place depuis 2010 et devrait permettre une meilleure appréhension et conservation du patrimoine architectural très riche de la cité à travers l'étude complète des éléments répertoriés.
    • Le pont romain dit « de Tibère » sur le Vidourle. Après le Pont du Gard, il s'agit de l'un des monuments de ce type parmi les mieux conservés du monde romain bien que très restauré au XVIIIe siècle notamment par l'ingénieur Pitot, il est l'un des rares ponts encore habités en Europe. Doté de portes au Moyen Âge, dont l'une est l'actuelle tour de l'horloge et en grande partie intégré dans la ville au cours du Moyen Âge. Son tablier, à l'origine en léger dos d'âne, fut aplani au XIXe siècle et des rambardes en fonte de fer furent installées en lieu et place des parapets de pierres. Pour autant, il n'est pas inscrit sur la liste des Monuments historiques (nota : procédure en cours après le récent et remarquable travail sur « les arches retrouvées du pont romain de Sommières » : 7 arches visibles sur un total de plus de 20 à l'origine...). Comme déjà mentionné, ce vénérable pont est très souvent malmené lors des terribles crues du Vidourle appelées ici Vidourlades. Une des dernières en date, celle « historique » des 8 et , a atteint, en amont du pont, une cote inédite de l'ordre de 8 mètres (précision impossible du fait de la position de l'étiage en aval du pont) ; l'eau passant de manière spectaculaire sur le tablier (40 à 50 cm) à travers les rambardes. En fait, le débit du fleuve, au plus fort de cette crue, a été estimé, après coup, au chiffre record de 2 600 m3/s environ. Mais la configuration de la traversée du fleuve dans la ville (km d'étalement des eaux) rend ces estimations bien complexes et aléatoires (les anciennes projections, après les « crues références » de 1933 et 1958, estimaient que les 1 800 à 2 300 m3/s atteints lors de ces événements ne pouvaient plus être dépassés après la réalisation, en amont, de trois barrages écrêteurs de retenue dès la fin des années 1960 aux années 1980 ; à savoir les barrages de Conqueyrac, Ceyrac et de La Rouvière. Mais la chronologie et l'ampleur exceptionnelle de l’événement ont constitué des facteurs très aggravants et inédits qui n'avaient pas été pris en compte alors) . Depuis, on s'oriente plutôt vers la réalisation de retenues collinaires multiples afin de ralentir autant que faire se peut, dans le futur, l'impact de ces crues dévastatrices.
    Sommières, ensemble mairie, beffroi et porte de ville.
    • Le beffroi communal (inscription aux monuments historiques le ), propriété de la commune de Sommières. Cette tour fortifiée, dominant directement le Vidourle, jouxtant l'hôtel de ville, dans l'axe du pont, constituait une des entrées de la ville médiévale et comportait un pendant plus modeste ("la gleizette", effondrée lors d'une violente crue au début du XVIIIe siècle) à l'autre extrémité du pont romain ainsi que l'atteste le blason de la ville qui y est sculpté tout comme diverses gravures antérieures au XIXe siècle. Porte ogivale, sa terrasse est surmontée d'une petite tourelle circulaire dotée d'un campanile en fer forgé très sobre qui comporte une importante cloche datant de 1613 classée MH . Tombée à nouveau lors de sa seconde installation en 1657 elle est restée fêlée depuis (d'où un son caractéristique « étouffé » très particulier). Les deux grands cadrans monumentaux qui ornent les façades datent de la fin du XIXe siècle (1880) ;
    • La porte du Bourguet, réaménagée en 1752 dans le style de l'époque elle a été restaurée après les inondations de 2002 notamment avec des aides de la ville de Versailles. Elle permet l'accès à la rue très commerçante Antonin-Paris, ancienne « rue droite ». À noter qu'elle possède encore ses anciennes portes en bois cloutées, également restaurées elles aussi par la même occasion. Lors de la dernière crue des 08 et 09|septembre|2002, l'eau a atteint la base de l'imposte en fer, soit de l'ordre de 4 mètres (niveau des premiers étages, environ 30 cm de plus qu'en 1933 et 1958...)
    • La porte Narbonne, un peu plus bas, édifiée en 1753, restaurée après les inondations de 2002 elle aussi peu après la porte du Bourguet, donne directement accès au dédale des rues en damier de la ville basse ;
    • La porte de la Taillade : il n'en reste plus qu'un jambage. Située à l'extrémité sud de la vieille cité, à proximité de l'antique Via Luteva (de Nîmes à Lodève et Toulouse, elle ouvre sur la rue montante dite de la Taillade qui se continue ensuite en descente jusqu'à l'ex-place des Halles (Place Jean Jaurés) , pour à gauche, à angle droit, donner sur l'actuelle rue de l'Horloge, afin de franchir le Vidourle , il faut noter qu'il s'agit ici de l'époque médiévale, le pont romain devant (études en cours) vraisemblablement à l'époque romaine se continuer au-delà de l'actuelle place Jean-jaurés (ex place des Halles) pour surplomber ce qui devait être alors une partie du lit du Vidourle, la voie romaine devant (étude en cours) se situer plus en amont.
      L'église Saint-Pons.
    • L'église Saint Pons de Sommières. Elle a été entièrement rebâtie entre 1846 et 1867 dans le style néo-gothique alors à la mode (restauration et redécouverte des édifices médiévaux oblige depuis les années 1830/40, comme la Sainte Chapelle à Paris) mais n'est cependant pas dénuée d'intérêt. Sa façade encadrée de deux clochetons pointus présente un portail gâblé central surmonté d'une grande rose, le tout agrémenté d'un riche décor sculpté. L'allure générale de cette façade présente une similitude frappante avec celle de l'église Saint-Bardulphe de Rochefort du Gard bâtie également sur les plans de l'architecte Bourdon... Remarquer la richesse du décor peint intérieur qui n'est pas sans rappeler, certes de manière plus modeste, celui de l'abbaye Saint-Michel de Frigolet à côté de Tarascon ainsi que tout son mobilier liturgique XIXe encore présent, chose qui devient de plus en plus rare. À voir également l'orgue quelque peu composite au niveau des époques, actuellement en cours de restauration, et le très gracieux clocher de style Louis XV (1748) surmonté d'un élégant dôme de pierre avec lucarnes, seul élément conservé de l'ancienne église reconstruite après les troubles des guerres de religion (il ressemble fortement, dans son allure générale, à celui de l'église Saint Julien-Saint Antoine d'Arles). L'état général de l'église, seulement cent cinquante ans après sa construction, est depuis quelques années suffisamment alarmant pour qu'une souscription vienne d'être lancée en vue d'opérer plusieurs tranches de restaurations indispensables, notamment au niveau de l'étanchéité du bâtiment et du décor sculpté extérieur parfois très abîmé. Le bâtiment n'étant ni classé ni inscrit aux Monuments Historiques, il a été fait appel au mécénat, la commune et la Fondation du Patrimoine ont participé également à ces travaux (la façade sud donnant sur le parvis et la rénovation des vitraux de la grande rose composée de mille trois cents pièces de verre bénéficient de cette première tranche de travaux tout comme l'orgue actuellement objet d'un étude par une commission spécialisée) ; À noter qu'il a été présenté au Conservateur Départemental des Objets d'Art et d'Antiquité du GARD, plusieurs éléments mobiliers qui sont aujourd'hui protégés au titre des objets historiques (Arrêté Préfectoral du ), il s'agit de 2 des 3 cloches du clocher, un ostensoir en argent, une croix de procession et statue du Christ en croix, les fonts baptismaux et le couvercle en bois, le tableau et son cadre (Apothèose ou le martyre de Saint Pons ?) visible dans le chœur, la croix reliquaire de la vraie croix datée de 1785, l'ensemble de la chapelle latérale de l'orphéon, deux peintures murales ont été également présentées et leur protection est induite par la protection de l'édifice au même titre que les vitraux, l'étude de l'ensemble du mobilier, des peintures et vitraux restent à faire, ainsi que celle de toutes les chapelles. Par le même arrêté ont été également protégés au titre du mobilier, la toile de l'Immaculée Conception de l'ancienne chapelle du Collège, actuellement conservée à l'Institut Maintenon, ainsi que le drapeau de la Lyre Républicaine de SOMMIERES (1878) conservé aux Archives Communales.
    • Temple de l'Église Réformée Unie de France.
      Le temple protestant de Sommières est installé depuis le début du XIXe siècle dans l'ancienne église des cordeliers (XVIIIe siècle remaniée pour les besoins de sa nouvelle affectation au XIXe). Belle façade classique, clocher sur le pignon central surmonté d'une sorte d'obélisque ou pyramidion, lui-même encadré de deux autres éléments de ce type. Cet édifice n'est pas sans rappeler, de manière plus sobre, la remarquable église voisine d'Aujargues ou, quelque peu, le curieux temple de Salinelles (ces bâtiments ayant parfois l'allure étonnante d'églises de missions telles qu'on en trouve en Amérique latine...).
    • Chapelle du couvent des Ursulines de Sommières.
    • L'ancien ensemble des Récollets milieu XVIIe. Situé sur la place du Bourguet ; il abrite les moines jusqu'au milieu du XVIIIe siècle date à laquelle il est transformé en hôpital. À partir de 1807, les ursulines investissent les lieux. Les bâtiments conventuels sont intégralement remaniés au XIXe siècle dans un style originale « gothique renaissance » à l'exception de la grande chapelle qui possède un étonnant plafond plat. (ses décors et le mobilier ont été cependant entièrement renouvelés tout au long du XIXe) . On notera, de cette époque, la magnifique et monumentale grille en claustra de bois de noyer au sein d'une grande arche, derrière le maître autel; les sœurs ne pouvant se mélanger à la population civile.
    • L'ancien ensemble conventuel des Ursulines, milieu XVIIe; en haut de la rue taillade abrite l'actuel centre culturel entièrement rénové dénommé "Espace Lawrence Durrell" l'ancienne chapelle étant destinée à des expositions itinérantes.
    • Le château au quartier de Calès, dénommé château de Lantillac, petit château du milieu XIXe siècle, sorte de « gentilhommière », juché sur la colline surplombant la ville et le château médiéval, deux petites tours rondes, à l'origine couvertes de toitures coniques, encadrent sa façade ;
    • Le château de Costes-Cirgues dit autrefois mas de Fine ; bien caché dans la végétation ; remanié au début du XXe dans le style Belle Époque, toiture conique pointue couverte d'ardoises de la tour de l'horloge avec cadran en façade, présence, à côté, sur une terrasse, d'un campanile en fer forgé riveté abritant une ancienne cloche d'église de belle dimension très décorée datant de la seconde moitié du XIXe siècle provenant de l'église du Mont Dore (Auvergne) (le propriétaire qui a remanié le mas était en fait originaire justement du Mont Dore ; d'où la provenance de cette cloche...).
    • Le domaine de Massereau. Plus ancien, il possède également une tour d'angle comportant encore une fois une ancienne horloge. Cette tour ronde est coiffée d'un dôme de pierre surmonté d'un petit campanile très sobre composé de quatre arceaux de fer supportant un timbre hémisphérique pour sonner les heures. Il est le premier établissement d'hôtellerie de plein air à obtenir la 5e étoile en 2010[34] ;
    • Le domaine de Puech Bouquet non loin de la limite communale avec le département de l'Hérault.En 1704, Jean Joseph d’Albenas acheta ce château et lui donna le nom de Gajan, une clé de voûte sous l'escalier porte la date de 1606 qui situerait l'époque de sa construction, il fut ensuite la propriété de la famille Cazaly qui le céda à la Comtesse de Noailles en 1859, il est depuis passé en de nombreuses mains est reste une propriété privée.
    • Le début du XXIe siècle voit l'ancienne voie ferrée Nîmes-Sommières (inaugurée le et fermée en ) transformée en voie verte de la Vaunage : Caveirac - Calvisson - Sommières pour tous les non motorisés : piétons, fauteuils, patins et vélos[35], celle-ci devrait se continuer (travaux en cours) en direction de Fontanés-Lecques pour rejoindre ensuite Quissac et Sauve (la portion Quissac-Sauve est déjà fonctionnelle).

    Personnalités liées à la commune

    Vues aériennes

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Émile Boisson, Sommières, Ed. Lacour, 1995 (réimpr.)
    • Ivan Gaussen, Sommières Promenade à travers son passé, 1968
    • Ivan Gaussen, Guide de Sommières, 1955,
    • Aimé Jeanjean, Vieilles rues de Sommières, Ed.Lacour
    • Thérèse et Aimé Jeanjean, Sommières et son canton, Ed.Alan Sutton
    • Pierre Mazier, Sommières aux beaux jours du chemin de fer, Ed.Lacour
    • Franck Salles, Sommières culture des lieux lieu de culture, Ed.Lacour
    • Jacky Villacéque, Retour à Sommières, Ed. PL
    • Alfred Bédrines, Poèmes et Récits, 1956, 1957 Imp.Demontoy
    • Elèves filles du CC, Le mois d' à Sommières, 1944 Imp.Demontoy
    • J. Boisset, Quelques aspects de la vie sociale à Sommières en Languedoc au cours du XVIIIe siècle,
    • Dumas, Emilien Dumas (un Sommièrois) sa vie Son œuvre, 1905, Imp.Demontoy
    • Sophie Aspord-Mercier, Sommières. Histoire urbaine et monumentale d'une place forte en Languedoc, Errance, 2013, 280 p., ill.
    • Étienne Plan, Histoire de Sommières, petite ville du Bas-Languedoc, Nîmes, Lacour, 1988 (notice BnF no FRBNF34957425).
    • D. & B. PAGES, Sommières 100 documents pour 1000 ans d'histoire. 2014, Ed. Gaussen - Le Cardinal. (ISBN 978-2-35698-082-3)
    • Journal bi-mensuel "Le Vidourle" créé en 1953 pour Sommières, son canton et ses environs, émanation de "L'Echo du Vidourle" qui avait cessé de paraître, Rédacteur en chef et imprimeur-éditeur Antoine Demontoy

    Articles connexes

    Lien externe

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    3. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    4. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

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