Solémia

Solemia est élevée par les frères Wertheimer en Irlande. C'est la fille de Poliglote et de Brooklin's Dance (Shirley Height's), lauréate de groupe III. Elle arrive à l'entrainement à Chantilly, chez Carlos Laffon-Parias et débute tardivement, au mois d'octobre de ses 2 ans, sur l'hippodrome de Longchamp montée par Olivier Peslier avec une modeste sixième place.

Sa deuxième sortie en compétition, supplémentée, se solde par une victoire dans le Prix Aquatinte II sur l'hippodrome de Maisons-Laffitte sous la même monte. Son entraineur déclare alors au média hippique Jour de Galop, "Quand on supplémente, on a toujours un peu plus de pression. Au départ, je ne pensais pas la courir. Mais j’avais fait le "papier" et comme je pense avoir une bonne pouliche, me disais que si j’avais raison, elle pourrait s’imposer. De plus, elle était vraiment en bonne forme depuis sa course de début. Elle gagne bien tout en ayant démarré un peu tôt. Olivier [Olivier Peslier, son jockey] l’a reprise un moment et elle a su repartir. Le terrain ne l’a pas dérangée et elle le fait avec la manière. Il faut maintenant espérer qu’elle passe un bon hiver pour devenir une bonne trois ans. [...] Mais je pense qu’elle a la qualité nécessaire pour monter de catégorie.[1]"

Estimée, l'entourage de la pouliche décide de la faire rentrer au niveau Listed Race, dans le prix Rose de Mai, mais arrive alors à la cinquième place, derrière notamment Skallet, future mère de Skalleti[7]. Après une troisième place dans une classe B, où elle est rallongée sur la distance de 2400 mètres, elle court à nouveau une Listed, le Prix des Tourelles à Saint Cloud, et arrive alors deuxième, son entraineur déclarant alors à la presse que sa pouliche sera "meilleure" à quatre ans[1].

Il faut attendre septembre 2011 pour que Solémia remporte sa première épreuve black-type dans le Prix Joubert (Listed Race) à Saint Cloud devant Pirika, après enquête. Propulsée au niveau groupe, elle est engagée dans le Prix du Conseil de Paris à Longchamp. Montée par Mickaël Barzalona, elle échoue d'une encolure pour la victoire derrière la fille de Dalakhani, Vadamar. Ce podium clôt l'année de trois ans de la pouliche.

Solémia est alors une très bonne pouliche, mais rien ne laisse présager qu'elle remportera le sommet français qu'est le Prix de l'Arc de Triomphe.

Solémia débute son année de quatre ans avec brio dans le Prix Lord Seymour (Listed Race), qu'elle remporte de quatre longueurs. Elle court alors le semi-classique Prix d'Hédouville (Groupe III) à Longchamp duquel elle finit deuxième sur tapis vert, car Molly Malone avait penché à la corde.

La pouliche remporte ensuite sa première épreuve de groupe dans le Prix Corrida[8] d'un nez devant Shareta (Sinndar), malgré un parcours difficile. Il est alors évoqué de courir la pouliche au niveau Groupe I dans le Grand Prix de Saint Cloud, mais on lui préfère le Prix de Pomone (Groupe II) pendant le meeting de Deauville où elle affrontera seulement des pouliches[6]. Elle échoue à entrer sur le podium avec une quatrième place.

Elle est alors engagée dans le Prix Vermeille (Groupe I), course préparatoire au Prix de l'Arc de Triomphe dédiée aux pouliches, mais échoue à une marche du podium et prend la quatrième place. Shareta et Pirika prennent alors leur revanche sur la pouliche des frères Wertheimer.

Solémia concourt ensuite, après cette place, en outsider à la côte de 41/1, le Prix de l'Arc de Triomphe, sommet des classiques européens. Avant la course, l'entraineur déclare que la pouliche vaut "peut s'améliorer de quatre ou cinq kilos en terrain souple". Et le terrain fut souple en ce sept octobre 2012, où la pouliche, montée par Olivier Peslier, triomphe notamment de la pouliche japonaise Orfèvre, de la lauréate du Grand Prix de Deauville entrainée par André Fabre, Masterstroke et du futur grand étalon Coolmore Camelot. Solémia offre un premier Arc de Triomphe de son entraineur, Carlos Laffon-Parias et de ses propriétaires, Gérard et Alain Wertheimer. Il est alors décidé de faire courir la jument au Japon, dans la Japan Cup mais celle-ci échoue à la treizième place et entre alors au haras.