Ski acrobatique

Le ski acrobatique, freestyle skiing en anglais, est un terme apparu à la fin des années 1970 regroupant de nouvelles disciplines de ski alpin avec le ski de bosses[pas clair], le saut acrobatique et le ballet à ski qui sont toutes trois intégrées dans le giron de la Fédération internationale de ski[1]. Dans les années 2000, la Fédération internationale de ski intègre de nouvelles disciplines sous l'appelation « ski freestyle » (en français : « figures libres[2],[3] », « on fait ce que l'on veut »[4]) faisant leur apparition à la fin des années 1990 : le slopestyle, le ski de bosses[pas clair], le skicross, le half pipe et le big air[1], dont les épreuves (à l'exception des bosses) sont également déclinées avec la version snowboard.

Ne doit pas être confondu avec Ski freeride ou Saut à ski.

Pour les articles homonymes, voir Freestyle.

Ski acrobatique
Fédération internationale Fédération internationale de ski
Sport olympique depuis 1992 (Ski de bosses)
1994 (Saut acrobatique)
2010 (Skicross)
2014 (Slopestyle et Half-pipe)
2022 (Big air)
Autres appellations ski freestyle
Ski acrobatique aux JO de 2006 (épreuve de bosses)

Le Comité international olympique, quant à lui, regroupe toutes ces disciplines dans son programme d'épreuves olympiques sous la dénomination « ski acrobatique » et utilise le terme ski freestyle uniquement pour les disciplines créées dans les années 1990, la Fédération internationale de ski organise de son côté les Championnats du Monde FIS de freestyle, freeski et snowboard en adoptant le terme freestyle et freeski. En station de sports d'hiver pour leur pratique, elles font toutes l'objet de zones aménagées, certaines appelées snowparks ou parcs à neige.

Enfin, de nombreuses écoles de ski proposent de nouvelles pratiques de ski se développant également en hors-piste et en snowpark, regroupées sous le terme « freeski » et qui se décline en deux sous-catégories : d'une part, le ski freeride où la seule contrainte est celle du terrain, et d'autre part le ski freestyle.

Terminologie et pratiques

Selon le Comité international olympique

Le terme « Ski acrobatique » est privilégié par le Comité international olympique pour désigner toutes les disciplines olympiques depuis son introduction au programme olympique en 1988. Au programme olympique de 1988, le ski acrobatique comprend trois disciplines : le ski de bosses, le saut acrobatique et le ballet à ski (ou acroski). Dans les années 2000, après le retrait du ballet à ski, de nouvelles disciplines sont incorporées dans le programme olympique (le slopestyle, le skicross, le half pipe sont intégrés, comme le big air qui le sera en 2022) et sont issues de ce que le CIO nomme le « Ski freestyle », le tout toujours sous la dénomination « Ski acrobatique », ainsi le programme olympique est composé aujourd'hui de cinq disciplines.

Terminologie en français selon le Comité international olympique[5],[6],[7].
Terme général Terme de la discipline Période
Ski acrobatique
SautsEn démonstration en 1988 et 1992, intégré aux JO en 1994.
BossesEn démonstration en 1988, intégré aux JO en 1992.
Ski crossIntégré aux JO en 2010.
Freeski SlopestyleIntégrés aux JO en 2014.
Freeski Half-pipe
Freeski Big airIntégré aux JO en 2022.

Après deux apparitions aux olympiades de 1988 et 1992 en tant que sport de démonstration, le ski ballet n'est plus programmé aux Jeux olympiques par la suite.

Selon la Fédération internationale de ski

La Fédération internationale de ski utilise, toutefois, les deux termes « Ski acrobatique » et « Ski freestyle » pour désigner ce sport en français, semant une certaine confusion sur la dénomination à appliquer. Une clarification et une uniformisation nécessaires pourraient, à terme, amener à une requalification de ces disciplines. De plus, le terme « Ski freestyle » est retenue dans sa version anglaise. Elle organise les Championnats du monde qui se sont appelés en français tour à tour « championnats du monde de ski acrobatique et artistique » lors de sa première édition à Tignes, « championnats du monde de ski acrobatique » dans les années 1990 et 2000, prend la dénomination « championnats du monde de ski acrobatique et snowboard » et « championnats du monde de ski freestyle et snowboard » alternativement, et enfin est adopté dernièrement la dénomination « Championnats du Monde FIS de freestyle, freeski et snowboard » depuis les années 2010 à la suite de l'intégration des nouvelles disciplines et le regroupement avec les épreuves de snowboard.

Terminologie en français selon la fédération internationale de ski[8].
Terme général Terme de la catégorie Terme de la discipline
Freestyle Ski and Freeski
Freestyle SkiSaut
Bosses
Ski cross
FreeskiSlopestyle
Half-pipe
Big air

Les fédérations nationales n'ont pas uniformisé les termes. La fédération française de ski utilise le terme « Ski freestyle » pour toutes ces disciplines, sauf l'équipe de France olympique qui continue d'utiliser le terme « Ski acrobatique » à l'instar du CIO. Les fédérations suisse et canadienne continuent, quant à elles, à privilégier le terme « Ski acrobatique » comme le CIO.

Le ballet (ou acroski) est une ancienne discipline disparue en 2000. Prenant place dès la première saison de la Coupe du monde en 1980 et jusqu'en 1998, ses dernières épreuves, ne comptant pour aucun classement officiel, se déroulent lors de la saison 1999-2000. La discipline est également présente lors des championnats du monde de 1986 à 1999 inclus.

Terminologie en dehors des organisations sportives

Les termes peuvent également être employés comme outils de marketing et vecteurs publicitaires au profit de l'industrie du ski[réf. souhaitée], semant parfois la confusion sur le terme à adopter. Il est communément admis que le freeski est un terme regroupant la pratique du ski freestyle (avec un parcours créé artificiellement) et du ski freeride (avec un parcours libre comportant une pente naturelle parsemée de barres rocheuses)[9].

Terminologie du freeski en dehors des instances sportives
Terme général Terme de la discipline Définition de la discipline
Freeski
Ski freestylepratique sur des pistes aménagées pour exécuter des figures sur des modules de neige (ou artificiels comme des rails ou des boxes) dont les disciplines sont le slopestyle, le half-pipe, le ski cross et le big air.
Ski freeridepratique hors piste sur parcours libre comportant une pente naturelle parsemée de barres rocheuses amenant le skieur à choisir l'itinéraire avec la présence de juges pour noter sur cinq critères : la ligne, la fluidité, le contrôle, les sauts et figures (air and style) ainsi que la technique.
Ski freestyle backcountrypratique dans des espaces vierges hors-piste. Le skieur réalise des figures acrobatiques sur un parcours libre parsemé de barres rocheuses et d'obstacles naturels avec la possibilité de construire des tremplins à la pelle.

Par conséquent, la terminologie employée ne fait toujours pas consensus entre les différentes organisations sportives.

Histoire

Dans les années 1920, l'allemand Fritz Rauel invente des figures à ski à l'image de celles du patinage artistique (les premiers pas du ballet ou acroski). Il publie en 1929 un recueil des nouvelles possibilités du ski, où ces techniques sont décrites et illustrées[10].

Ce n'est qu'à partir des années 1960 que cette forme de ski prend un véritable élan : d'une part sur le continent nord-américain où des spectacles (exhibition) sont organisés avec épreuves de saut et de bosses et d'autre part sur le continent européen où des skieurs codifient et mettent en place de véritables compétitions.

La coupe du monde est créée en 1976, disputée entre passionnés de ce sport, puis trois ans plus tard en 1979, la FIS intègre ces compétitions dans son programme. En 1985, la FIS décide de créer les championnats du monde avec la première édition à Tignes en 1986.

Après avoir été sport de démonstration aux Jeux olympiques d'hiver de 1988 à Calgary, six de ses disciplines sont finalement admises au programme olympique à partir de 1992 : l'épreuve des bosses en 1992, le saut acrobatique en 1994, le skicross en 2010, le slopestyle et le half-pipe en 2014 et le big air en 2022. Chaque compétition est disputée individuellement et par équipes mixtes seulement pour le saut en 2022.

Finale du concours olympique de saut acrobatique en 2010.

Disciplines

Épreuve de skicross aux Contamines en 2010.
Module de freestyle : un half-pipe

En raison de leur historique, les disciplines du ski acrobatique n'ont pas toujours été immédiatement reconnues par les fédérations et instances internationales, ainsi la Fédération internationale de ski a progressivement procédé à leur intégration en programmant des compétitions et en les proposant ensuite au Comité international olympique. Aujourd'hui, six d'entre elles sont programmées officiellement au Jeux olympiques d'hiver : le ski de bosses depuis 1992, le saut acrobatique depuis 1994, puis les nouvelles disciplines de ski freestyle avec le skicross en 2010, le half-pipe et le slopestyle en 2014 et le big air en 2022. Le ski de ballet fut sport de démonstration en 1988 et 1992. Enfin, pour le freeride et le ski backcountry, le premier dispose de compétitions internationales mais tous deux préfèrent philosophiquement ne pas participer à des compétitions du circuit officiel et font souvent l'objet d'une médiatisation particulière et d'un partenariat avec l'industrie du ski.

Les disciplines olympiques

  • le ski de bosses, discipline olympique depuis 1992. L'épreuve se déroule sur une piste de 250 mètres (de 24 à 30 degrés) recouverte de bosses de 1 mètre de hauteur et larges de 40 centimètres. La piste comprend aussi 2 tremplins placés aux 1/3 et 2/3, sur lesquels le skieur effectue un saut acrobatique. Un jury attribue aux compétiteurs une note qui est le résultat d'une addition de points sanctionnant la vitesse, la technique d'exécution et les deux sauts acrobatiques. Les bosses en parallèle est une discipline qui a les mêmes paramètres que la précédente mais se dispute en duel ;
  • le saut acrobatique est une discipline olympique depuis 1992, qui demande de grandes qualités gymniques. Après s'être élancé à ski sur l'un des tremplins enneigés (pente de 67 degrés) de trois à quatre mètres de hauteur, à plus de 10 mètres de haut, le sauteur exécute des rotations aériennes avec un ou des sauts périlleux et des vrilles. Il est jugé par un jury selon des critères précis : l'amplitude et la forme du saut et la réception. Les points sont multipliés par un coefficient en fonction de la difficulté du saut prévu. Le sauteur doit effectuer deux sauts ;
  • le skicross est une discipline olympique depuis 2010. Le skicross consiste en une course de quatre skieurs le long d'un parcours d'environ 600 mètres et de 33% d'inclinaison et agrémenté de divers obstacles comme les bosses, les courbes relevées et les tremplins. Seuls les deux premiers de chaque descente sont qualifiés pour la manche suivante. Les courses continuent ainsi jusqu'à ce qu'il n'y ait plus que quatre skieurs en lice. L'avant-dernière course constitue la petite finale pour attribuer les places 5 à 8. La finale oppose les quatre meilleurs skieurs.
  • le half-pipe est une discipline olympique depuis 2014. Les skieurs font une série de sauts et de figures dans une structure neigeuse se présentant sous la forme d'un demi tube constitué de deux longs murs de neige de forme arrondie qui se font front et se rejoignent en leur base. Ils sont jugés par un jury sur le degré de difficulté et d'exécution des figures et la hauteur des sauts ;
  • le slopestyle est une discipline olympique depuis 2014. Il consiste à effectuer à ski des sauts à partir de différentes structures en neige ou en métal appelées modules, puis d'accomplir en l'air des figures, dits tricks, que l'on grab (attraper de différentes manières les skis durant le vol) avant de replaquer, c'est-à-dire retomber sur les skis en marche avant ou arrière (fakie ou switch) (voir tricks).
  • le big air sera officiellement une discipline olympique en 2022. Validée par la Fédération internationale de ski, c'est une structure de neige utilisée pour le ski freestyle ou le snowboard. Il s'agit d'un tremplin permettant d'effectuer des figures aériennes.

Disciplines non-olympiques

  • le ballet à ski (ou acroski) : ancienne discipline où le skieur effectue des figures sur un thème musical sur une piste de 30 mètres de largeur, 200 mètres de longueur, en pente de 11 à 16 degrés. Cette discipline n'est plus présente aux championnats du monde de ski acrobatique depuis 1999. Bien que le ballet ait été un sport de démonstration aux Jeux olympiques en 1988 et 1992, la Fédération internationale de ski n'a plus organisé de compétition officielle de cette discipline après l'an 2000[10].

Disciplines indépendantes des instances officielles

Pratique du ski freeride en Autriche.

Ces deux disciplines nécessitent une connaissance du hors-piste[11] (freeride) à laquelle il faut ajouter des compétences acrobatiques pour le freestyle backcountry :

  • le ski freeride est une pratique hors piste sur parcours libre comportant une pente naturelle parsemée de barres rocheuses amenant le skieur à choisir l'itinéraire avec la présence de juges pour noter sur cinq critères : la ligne, la fluidité, le contrôle, les sauts et figures, et la technique.Il existe toutefois une compétition mondiale de freeride nommée le Freeride World Tour.
  • le ski freestyle backcountry désigne une discipline qui diffère des précédentes par une pratique dans des espaces vierges hors-piste. Le skieur réalise des figures acrobatiques (rotation inversée, grab, etc) à partir d'obstacles naturels rencontrés sur le terrain : souches, blocs rocheux voire barres rocheuses, séracs, ou artificiels : tremplin (kicker), paravalanche, etc. Cette discipline est conçue de façon à atterrir dans la neige poudreuse afin de limiter les risques de blessure.

Compétition

Les compétitions officielles organisées par des fédérations sportives

Épreuve du saut acrobatique aux Jeux olympiques d'hiver.

Le ski acrobatique propose plusieurs compétitions supervisées par le Comité international olympique et la Fédération internationale de ski :

Les compétitions à l'initiative de privés

Half-pipe aux Winter W-Games.

Le slopestyle, le half-pipe et le big air sont des disciplines courues aux X Games organisés par le réseau de télévision ESPN, équivalents des Jeux olympiques pour les sports extrêmes, en ski et en snowboard. Le half-pipe est appelé SuperPipe car le module est beaucoup plus gros qu'à l'habitude (pour les Jeux olympiques par exemple).

Les épreuves de cross ne sont plus présentes aux X Games depuis 2012. Auparavant, le boardercross s'appelait Skier X (prononcer Skieur Cross) pour les skieurs et Snowboarder X (prononcer Snowboarder Cross) pour les snowboarders.

Concernant le ski freeride, il existe une compétition mondiale nommée le Freeride World Tour.

Équipement

L'équipement de base se compose d'une paire de skis à double spatule (twin-tips, une à l'avant, une à l'arrière), qui permet de glisser vers l'avant comme vers l'arrière, parfois relevés à l'avant et à l'arrière (double rocker). Ces skis sont généralement plus légers, plus flexibles, plus courts que la moyenne et paraboliques. Les premiers modèles double spatule sont apparus à la fin des années 1990. La plupart des marques de skis développent aujourd'hui une gamme de skis entièrement dédiée au freestyle.

Conseillé pour le ski alpin, le port du casque se révèle indispensable pour la pratique du ski freestyle. Il permet d'atténuer l'effet des chocs à la tête, fréquents lors des réceptions ratées.

Les chutes pouvant être violentes, le port de lunettes de soleil est à proscrire, car les verres pourraient se briser et entraîner de graves lésions aux yeux. Il est plutôt conseillé de porter un masque, accessoire de protection mais aussi vecteur publicitaire à vocation esthétique qui participe à l'image du freestyleur.

Enfin, pour la pratique des barres de slide notamment, le port d'une protection dorsale est vivement conseillé.

Règles et spécificités du ski acrobatique

Modules de ski freestyle

Les professionnels du ski freestyle s'entraînent sur des trampolines et sur des rampes d'eau afin de garantir une totale sécurité. La structure est construite en bois avec des tapis plastique permettant une excellente glisse. L'atterrissage se fait en douceur dans l'eau, parfois à bulles[réf. nécessaire].

Le ski freestyle consiste en des sauts sur ou à l'aide de différentes structures :

 

Figures (Tricks)

Un vocabulaire spécifique au ski freestyle est utilisé pour décrire les sauts et figures qui caractérisent cette discipline.

Système de notation

Les compétitions de freestyle sont régulièrement l'objet de controverses. En effet, avec l'expérience du ski de bosses qui se sclérosa dans les années 1990 à cause de son système de notation strict ne laissant que peu de liberté aux skieurs sur les figures, des voix se sont élevées contre les compétitions de freestyle afin qu'elles ne connaissent pas le même sort.

Un compromis semble avoir été atteint aujourd'hui avec un système de notation accordant une large place à des critères volontairement subjectifs, comme l'esthétique générale du rideur, notamment.

Globalement, le regroupement de sports extrêmes aux X Games contribue à conserver l'esprit d'ouverture et de spectacle du freestyle : de telles compétitions sont aujourd'hui surtout un grand spectacle visuel dans lequel le podium n'a qu'un intérêt secondaire.

Notes et références

  1. Présentation du ski acrobatique sur www.olympic.org
  2. « figures libres », Le Grand Dictionnaire terminologique, Office québécois de la langue française (consulté le ).
  3. Commission d’enrichissement de la langue française, « figures libres », FranceTerme, Ministère de la Culture (consulté le ).
  4. Championnats du monde de ski slopestyle, Aspen (USA), Rafaël Regazzoni juge de ski freestyle et consultant pour l'Équipe, 14 mars 2021
  5. : Le programme des XXIIIesJeux Olympiques d’hiver à PyeongChang en 2018, olympic.org, consulté le 28 décembre 2020.
  6. : Le programme des XXIVesJeux Olympiques d’hiver à Beijing 2022, olympic.org, consulté le 15 mars 2021.
  7. : Olympic Programme - XXIV Olympic Winter Games - Beijing 2022, olympic.org, consulté le 15 mars 2021.
  8. FIS STYLEGUIDE, fis-ski.com, consulté le 28 décembre 2020.
  9. Qu’est-ce que le freeski ?, ridepark.com, le 18 janvier 2017, consulté le 29 décembre 2020..
  10. Edward Brooke-Hitching (trad. de l'anglais par Laurent Barucq), L'Encyclopédie des sports oubliés, Paris, Denoël, , 272 p. (ISBN 978-2-207-12484-0), « Ballet à skis », p. 19-24
  11. Freestyle, freeride ou backcountry, à chacun sa pratique du ski, Eric Beallet, skiinfo.fr, le 6 mars 2014, consulté le 29 décembre 2020.

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