Sidiailles

Sidiailles est une commune française, située dans le département du Cher en région Centre-Val de Loire.

Sidiailles

L'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul
Administration
Pays France
Région Centre-Val de Loire
Département Cher
Arrondissement Saint-Amand-Montrond
Intercommunalité Communauté de communes Berry Grand Sud
Maire
Mandat
Florence Lerude
2020-2026
Code postal 18270
Code commune 18252
Démographie
Population
municipale
298 hab. (2018 )
Densité 9,3 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 30′ 29″ nord, 2° 19′ 11″ est
Altitude Min. 233 m
Max. 366 m
Superficie 31,96 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Châteaumeillant
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
Sidiailles
Géolocalisation sur la carte : Cher
Sidiailles
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Sidiailles
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Sidiailles

    Géographie

    Cette commune proche de Culan a la particularité d’avoir un bourg comportant seulement trois habitations, mais une population répartie sur 33 hameaux. Sidiailles est située sur le parcours du sentier de grande randonnée de pays Sur les pas des maîtres sonneurs.

    Localisation

    Hydrographie et relief

    Le lac de Sidiailles.

    Le territoire communal est arrosé par plusieurs rivières : l'Arnon, le Magnon, le Jot et la Joyeuse. En 1976 a été réalisé un barrage offrant une réserve d’eau potable d’une surface de 90 hectares et d'une contenance de plus de 5 millions de m³, avec quelques aménagements touristiques dans un des plus beaux sites de la région. Un itinéraire de promenade pédestre permet d’en faire le tour au départ du bourg (14 km).

    Urbanisme

    Typologie

    Sidiailles est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (85,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (85,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (35,7 %), zones agricoles hétérogènes (30 %), terres arables (19,4 %), forêts (11,6 %), eaux continentales[Note 2] (1,9 %), zones urbanisées (1,4 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Sédès Alias (camp de Jules César), transformé en Sédialès, Cepdalia en 1213, Cydéalia en 1311, Cydialles en 1423[8].

    Ce toponyme est issu du nom du camp de Jules César Sédès Alias[9].

    Histoire

    Les vallées de l’Arnon et de ses affluents, qui traversent le territoire de la commune, ont conservé des traces d’une occupation préhistorique. Un éperon naturel a été occupé au Néolithique : le camp des Chetz.

    Un oppidum gaulois aurait été transformé en camp de repos par Jules César, d'où le nom de Sédès Alias transformé en Sédialès[8]. À l’époque gallo-romaine, une voie conduisant de Châteaumeillant à Néris-les-Bains traversait l’Arnon au gué de la Madeleine[Note 3]. Des prospections ont révélé l’existence d’édifices d’habitation gallo-romains.

    Au Moyen Âge, le territoire de la paroisse Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Sidiailles est partagé entre deux importantes châtellenies : Culan et La Roche-Guillebaud ; il est surtout marqué par la présence d’une abbaye cistercienne, l'abbaye des Pierres[10]). Érigée avant 1135, elle se situe sur un éperon rocheux surplombant la rivière Joyeuse, sur le flanc d’un vallon nommé « Val Horrible » sur l’ancienne route du Bourbonnais permettant le prélèvement d’un péage[8].

    Des souterrains-refuges existent également sur le territoire de la commune[11].

    L'église de Sidiailles possède des cloches très anciennes qui ont été réalisées au XIIIe siècle[12].

    La construction du nouveau centre du bourg de Sidiailles, un peu à l'écart de l'ancien village, fut décidée par Hippolyte Massé de Baudreuille, avocat à Saint-Amand-Montrond et maire de Sidiailles entre 1870 et 1874, et achevée par son gendre, Lucien de Combles de Nayves, maire de Sidiailles de 1878 à 1888. La réalisation (1877-1880) en fut confiée à l'architecte départemental de l'Indre, Alfred Dauvergne. Après l'église, on construisit la mairie (et école de garçons[Note 4]), l'école des filles et le presbytère. Le nouveau bourg ne parvint jamais à fixer la population, qui préféra les secteurs plus proches de Culan : Trenay, le Bouquet et Villers.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 mars 2008 Maurice Rivière    
    mars 2008 avril 2014 Sylvie Deriaud DVD  
    mars 2014 En cours Florence Lerude[13],[14]   Agricultrice sur moyenne exploitation

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[16].

    En 2018, la commune comptait 298 habitants[Note 5], en diminution de 3,25 % par rapport à 2013 (Cher : −2,64 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    500611673784770857907937910
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    9008778398481 0031 0921 1321 1471 123
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 1641 2051 138939891833832720688
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    607584563467375331313312304
    2018 - - - - - - - -
    298--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    • L’église se distingue par son orientation avec un chœur tourné vers l’ouest et possède une mosaïque réalisée par des artistes italiens qui ont travaillé sur la basilique Saint-Pierre de Rome. Construite en 1877, elle possède une des plus vieilles cloches d'Europe, fondue en 1235. Cette cloche vient probablement de l'abbaye des Pierres. À cette très ancienne cloche est associée une légende, racontée par Georges Piquand, dans ses Légendes bourbonnaises[19].
    • Les vestiges de l'ancienne abbaye des Pierres appartenant à l'ordre cistercien : l'abbaye est fondée dans la première moitié du XIIe siècle. Elle était construite en moellon de schiste avec chaîne en pierre de taille en grès et avait un plan traditionnel cistercien : une église tout en longueur à chevet plat et sans collatéraux, mais avec des chapelles annexes de part et d’autre du chevet. La nef, d’une largeur de 6,5 m comme le chœur, était couverte par une voûte en berceau. Le plan de l’abbaye est ainsi décrit : contre l’église se trouvait le cloître, le bâtiment d’habitation des moines à l’est, à son opposé le bâtiment d’ouest avec écurie, vestibule et parloir. Fermant le cloître du côté sud, se trouvaient le réfectoire, la salle des moines, au premier étage l’hôtellerie. La tour d’angle du sud-est comportait quatre étages avec cuisine, boulangerie, office, infirmerie, bibliothèque et commodités. L’abbaye fut vendue comme bien national en 1791 et servit de carrière de pierre. Il ne subsiste que les ruines de l’abbaye elle-même, un mur d’enceinte, le porche d’entrée et le bâtiment d’exploitation maintes fois remanié. Ce corps de bâtiment du domaine, avec toit en croupe du XVIIIe siècle, comporte des remplois de matériaux provenant de la destruction partielle de l’abbaye. À l’époque, les abbés des Pierres entreprennent de restaurer l’économie dans leur établissement. Ils créent une tuilerie, plantent de nouveaux vergers et construisent des bâtiments pour l’exploitation de leur domaine dont cette étable-grange.
    • Les cimetières : il existe deux cimetières à Sidiailles, l’ancien est situé à l’emplacement de l’église détruite et le nouveau sur le plateau, à la limite du nouveau village. En cette fin de XIXe siècle, il est tout aussi difficile de déplacer les lieux de vie que ceux de mort, ainsi qu’en témoignent les nombreux monuments funéraires de cette période établis dans le vieux cimetière. Un rituel funéraire particulier à cette région du Boischaut-Marche consiste à déposer le bol du défunt sur la tombe de celui-ci. Comme partout, les sépultures peuvent être recouvertes d’un simple monticule de terre ou d’une pierre tombale. Elles sont le plus souvent couvertes d’auvents métalliques en zinc, particulièrement bien conservés dans ce cimetière.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    3. Ce gué est aujourd’hui sous le plan d’eau, en face de la base nautique.
    4. L’ancienne école se situait au Ponceau.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Association « Sur les pas des Maîtres Sonneurs », Les Villages du sentier des Maîtres Sonneurs, p. 88.
    9. Commission historique du département du Cher, Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2009-873.
    10. Pascal Poulle, « Un patrimoine : l'abbaye des Pierres et le pillage du 9 juillet 1650 », L'Ordre cistercien et le Berry : actes du colloque organisé par les Archives départementales du Cher, Conseil général du Cher, Bourges, 15-16 mai 1998 (lire en ligne).
    11. Louis Laville, « Etude des Souterrains-refuges découverts dans la région montluçonnaise de 1950 à 1960 », Revue archéologique du Centre de la France, vol. 1, no 3, , p. 201-210 (ISSN 1159-7151, e-ISSN 1951-6207, lire en ligne).
    12. François Deshoulières, « Épigraphie campanaire et la cloche de Sidiailles (Cher) », Bulletin Monumental, Société française d'archéologie, vol. 93, no 1, , p. 116-117 (e-ISSN 2275-5039, lire en ligne).
    13. « Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
    14. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    19. Réimpr., Marseille, Laffitte, 1978, p. 233-235.

    Voir aussi

    Article connexe

    Liens externes

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