Sidi Hassan

Sidi Hassan est un dignitaire de la Régence d'Alger, ayant régné comme dey de 1791 à 1798 il est dès lors désigné sous le nom de Hassan Pacha, Baba Hassan Pacha ou Dey Hassan. Auparavant il fut Wakil al-kharadj de (ministre chargé de la diplomatie et de la marine), en 1773[1], puis Khaznadji (Premier ministre et trésorier) en 1789 sous le dey Mohamed Ben Othmane dont il était le neveu et le fils adoptif[1]. Il est le père de Lalla Khadidja (Khdawej El Amia) et Lalla Fatma (épouse de Hussein Dey).[2]

Ne doit pas être confondu avec le beylerbey du XVIe siècle Hassan Pacha.

Sidi Hassan Dey

Intérieur du dar Hassan Pacha
Fonctions
19e Dey d'Alger

(6 ans, 5 mois et 20 jours)
Prédécesseur Mohamed Ben Othmane
Successeur Mustapha Pacha
Khaznadji
Monarque Mohamed Ben Othmane
Successeur Mustapha Pacha
Wakil al-kharadj
Monarque Mohamed Ben Othmane
Biographie
Nom de naissance Sidi Hassan
Lieu de naissance Alger
Date de décès
Lieu de décès Alger
(Régence d'Alger)

Carrière ministérielle

Sidi Hassan est introduit aux hautes fonctions par Mohamed Ben Othmane comme intendant de sa maison. Lors de l'accession de Mohamed Ben Othmane au titre de dey, il devient son khaznadar (trésorier particulier) puis est nommé Wakil al-kharadj (ministre chargé de la diplomatie et de la marine)[3]. Sidi Hassan, alors Wakil al Kharadj, contribue dès 1776 à un rapprochement diplomatique avec la couronne d'Espagne[4]. En 1789, il est nommé Khaznadji du dey, et acquiert le palais Dar Khdaouj El Amia pour sa fille.

Dey d'Alger

Il succède comme dey à Mohamed Ben Othmane à la mort de ce dernier le , il est alors appelé Dey Hassan ou Hassan Pacha. Il achève alors de reprendre Oran et Mers el Kebir aux Espagnols. Il donne au bey de l'ouest Mohamed el Kebir le titre de bey d'Oran (et non plus de bey de Mascara) et lui remet une des plus hautes distinction de l'État, l'insigne de la plume[5]. Il fait bâtir le palais Dar Hassan Pacha en 1791 et fait de grand travaux de réaménagement au niveau de la mosquée Ketchaoua en 1794[6]. Il meurt de la gangrène en 1798.

Notes et références

  1. H. D. de Grammont, Histoire d'Alger sous la domination turque (1515-1830), Paris, Ernest Leroux, , 451 p. (lire en ligne), p.328-329
  2. Henri Klein, Feuillets El Djazair - Villa Yusuf, Comité du Vieil Alger, (lire en ligne), p. 239
  3. Kaddache 2011, p. 439.
  4. « RELATIONS ENTRE ALGER ET CONSTANTINOPLE SOUS LE GOUVERNEMENT DU DEY MOHAMMED BEN OTHMANE PACHA ( ), SELON LES SOURCES ESPAGNOLES », sur docplayer.fr (consulté le )
  5. « Notice sur le Bey d’Oran, Mohammed el Kebir Revue africaine| Bulletin de la Société historique algérienne », sur revueafricaine.mmsh.univ-aix.fr (consulté le )
  6. Myriam Bacha, Architectures au Maghreb (XIXe-XXe siècles) : Réinvention du patrimoine, Tours/Tunis, Presses universitaires François-Rabelais, , 321 p. (ISBN 978-2-86906-260-3, lire en ligne)

Bibliographie

Articles connexes

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