Shinkichi Tajiri

Shinkichi Tajiri né le à Los Angeles, mort le à Baarlo (Limbourg néerlandais), Pays-Bas, est un sculpteur américano-néerlandais d'origine japonaise. Il est aussi peintre, photographe , cinéaste. Il a fait partie du groupe CoBrA, et participé à plusieurs documentas.

Les sculptures (Twee Brugwachters) en Venlo

Biographie

En tant que japonais aux États-Unis, il est emprisonné dans un camp après Pearl Harbor. Pour s'en sortir, il s'engage dans l'armée américaine et fait la campagne d'Italie où il est blessé à Rome ce qui lui vaut six mois d'hôpital[1]

Sa carrière commence à Paris où il s'installe en 1948 dans le quartier du Montparnasse[2]. Il complète sa formation à l'atelier Zadkine, puis chez Fernand Léger, et à l'Académie de la Grande Chaumière. Dotremont considère qu'il a atteint le raffinement de l'ignorance[1]. Il expose pour la première fois au salon des Indépendants en 1949 à Paris, où Corneille le remarque. Corneille est particulièrement fasciné par la junk sculpture à laquelle le japonais travaille de 1950 à 1952 sur les berges de la Seine, quai de Javel et dont il ne reste que les photos de Sabine Weiss : Sculpture d'un jour, sur les quais de Seine Paris 1951[3]

En 1949, Tajiri rejoint le groupe Cobra . Il expose lors de la première exposition du groupe expérimental au Stedelijk Museum Amsterdam. Il est également présent dans la revue Cobra Numéro 5 éditée en Allemagne sous la direction de Karl Otto Götz en 1950[4], qui ne sera publiée que cinq ans plus tard. [5].

Tajiri s'établit ensuite aux Pays-Bas en 1956 où il expose pour la première fois à Voorburg avec Wessel Couzijn et Carel Visser.

Tajiri est invité à participer à Cassel à la documenta 2 (1959), la documenta 3 (1964) et la documenta 4 (1968).

Dotremont écrit dans L'Arbre et l'Arme, en 1953 : « L'agressivité de Tajiri est à la fois l'expression de notre époque [...] et en même temps riposte à cette époque [...] Que cet homme seul, petit, puisse arracher à la matière ces terribles statues, voilà qui est une victoire sur l'époque, sur l'agressivité de cette époque. Car cette époque n'aime que l'agressivité dont elle est maîtresse à ses propres fins[3] »

Œuvres commémoratives

Tajiri pour la Bataille de Bruyères:

Sculpture commémorative de Sh. Tajiri, 50e anniversaire de la libération de Bruyères
Plaque de la sculpture de Shinkichi Tajiri, "Nœud de l'amitié", 1994, du 442e régiment

Œuvres dans les musées

Le Rijksmuseum Amsterdam a acheté après sa mort

  • Made in USA 1964[6],
  • Made in USA 1972[7],
  • Astronaut, 1972 [8].

Le Stedelijk Museum Amsterdam possède aussi des œuvres de Tajiri qui ne sont pas accessibles dans les collections en ligne[9]

Bibliographie

  • Jean-Clarence Lambert, Cobra, un art libre, Paris, Chêne/Hachette, , 262 p. (ISBN 978-2-85108-306-7)
  • Collectif Jean-Michel Place, Cobra 1948-1951, Paris, Jean-Michel Place, coll. « réimpressions des revues d'avant-garde », , 335 p. (ISBN 978-2-85893-043-2)

Notes et références

Notes

    Références

    Liens externes

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