Shetland (chien)

Le berger des Shetland (Shetland Sheepdog), nommé aussi Shetland ou Sheltie, est un petit chien de berger originaire des Iles de Shetland (au nord de l'Écosse), où il était utilisé pour garder les moutons[1]. Il est issu du croisement de chiens des îles Shetland et de colley. Bien qu'il ressemble à s'y méprendre à un jeune colley à poil long de six mois, le berger des Shetland n'est pas un « colley miniature », mais un cousin éloigné devenu une race à part entière.

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Shetland (chien)

Berger des Shetland bleu merle
Région d’origine
Région Écosse
Caractéristiques
Taille Mâles : taille idéale : 37 cm au garrot (tolérance de + ou - 2.5 cm). Femelles : taille idéale : 35.5 cm au garrot(même tolérance de + ou - 2.5 cm)
Poids 7 à 11 kg maxi. sauf surpoids (11 kg pour les plus grands) environ.
Poil Long et dense (forme un collier et un jabot très marqués), court sur la tête et les membres.
Robe Fauve, Bicolore (noir et blanc, bleu bicolore, ou noir et feu), Tricolore, Bleu merle.
Tête Tête sculptée avec front plat et museau qui s’amincit graduellement.
Yeux Moyens obliques et en amande, brun foncé, les deux ou un seul peuvent être bleu ou vairon chez les bleu merle.
Oreilles Petites, modérément larges à la base en forme de triangle avec un pli naturel à un tiers, placées assez près l'une de l'autre sur le haut du crâne.
Queue Longue, attachée bas, poil touffu en panache,la dernière vertèbre doit atteindre le jarret.
Caractère Disposition amicale ; aucunement agressif, peut se montrer méfiant avec les étrangers, joueur, obéissant
Nomenclature FCI
  • groupe 1
    • section 1
      • no 88

Caractère

C'est un chien sympathique, intelligent, très attaché à ses maîtres. Le Standard de race [2] récapitule le tempérament du Sheltie comme « affectueux et réceptif vis-à-vis du maître, réservé envers les étrangers, jamais craintif ». Le Shetland est effectivement un petit chien de berger, avec les qualités d'un berger, robuste qui s'épanouit aux côtés de son maître, ainsi que par l'attention et les éloges qu'on lui fait. C'est un chien doux, faisant un bon compagnon pour les enfants, comme pour les grands.

Mais ce Berger des Shetland peut parfois se montrer têtu, et s'il a décidé de ne pas faire quelque chose, il vaut mieux ne pas insister, faute de le décourager. C'est un chien qui ne supporte pas la violence, même pas verbale. Maltraité, il devient dépressif et malheureux rapidement. Ne jamais lever la main sur lui, ne jamais crier (comme tous les autres types de chien bien évidemment).

Loyal et affectueux avec ses maîtres[3], il est méfiant vis-à-vis des étrangers[3]. C'est un bon gardien, un bon avertisseur[4].

Description

Sa taille adulte doit être idéalement de 37 cm pour les mâles et 35,5 cm pour les femelles. Il pèse entre 7 et 10 kg. Cependant, certains Shetland dépassent parfois la norme. Il possède un surpoil mi-long et un sous-poil, un duvet très doux, fin et dense[5].

Les couleurs de robes admises sont :

  • bicolore : noir et blanc, bleu et blanc
  • tricolore : noir, blanc et feux
  • bleu-merle
  • fauve, fauve charbonné avec des marques blanches.

Activités

Ce chien aime vivre au contact de son maître et de la nature.

Étant à l'origine un chien de travail, le Berger des Shetland est actif. Cependant, grâce à sa petite taille il saura s'accoutumer à un jardin de taille réduite, en profitant des balades et des excursions en famille. C'est aussi un animal de compagnie agréable à l'intérieur de la maison : il s'y adapte et sait y rester calme.

Le Sheltie possède une intelligence aiguë et une grande aptitude à apprendre qui le rend approprié à beaucoup de disciplines : l'Agility, Jumping, Flyball, Troupeau, Obé rythmée et beaucoup d'autres activités sportives canines. Cette capacité d'apprentissage lui est transmise de façon héréditaire. C'est une race qui était exercée non pas à chasser mais à accomplir des tâches complexes, à proximité de ses maîtres[6]. Il s’éduque par le plaisir, et il apprend rapidement.

Santé

Son espérance de vie est de 12 à 16 ans.

Cette race n'est pas un bon client pour les vétérinaires, même s'il faut bien entendu veiller à respecter les recommandations habituelles sur les vaccins (qui protègent en particulier contre la rage, la parvovirose canine, l'hépatite de Rubarth et la maladie de Carré).

Comme sur d'autres races, des affections oculaires ont été identifiées[7], telles que la distichiasis, l'atrophie des photorécepteurs (APR), ou l'anomalie de l’œil du colley (AOC). Ces cas sont rares et pour les anomalies héréditaires (comme l'APR ou l'AOC), il n'y a pas ou très peu de cas observés en France grâce à la politique du Shetland club de France, et à sa sélection d'élevages de confiance. Passer par ces élevages est une sécurité supplémentaire. Il faut se référer au site du Shetland club de France sur la liste et les coordonnées de ces éleveurs, et faire très attention en cas d'acquisition d'un shetland dans un autre pays. L'AOC par exemple a une prévalence forte aux Pays-Bas et au Royaume-Uni.

D'autres affections se raréfient de la même façon, par cette politique veillant à écarter de la reproduction les mâles atteints, telle l'ectopie testiculaire (absence d'un ou deux testicules). Par ailleurs, le shetland n'est pas concerné par la dysplasie coxo-fémorale (maladie de la hanche) qui touche dramatiquement d'autres races[5].

C'est un chien solide, et robuste. Élégant, il ne demande pas malgré ses poils longs, beaucoup d'entretien. Un coup de brosse une fois par semaine sauf en période de mue où son manteau demande un peu plus d'attention. L'idéal consiste à brosser l'ensemble de la fourrure à rebrousse-poils, évacuant ainsi le poil mort, empêchant la formation de bourres ou de nœuds, stimulant la circulation sanguine et la repousse. L'habituer jeune à ces séances n'a que des avantages, même à un âge où le poil est court. On procède généralement de l'arrière vers l'avant et de bas en haut, en prenant soin des endroits sensibles et propices aux nœuds, le dessous de la queue, le derrière des coudes et des cuisses, et surtout le pourtour des oreilles[5].

S'il est gêné, s'il se gratte anormalement, la cause peut être un sous-poil emmêlé. Ces grattages peuvent aussi être une alerte sur la présence d'épillets, ou de parasites (de tique par exemple) s'il s'est promené sur un terrain propice à l'un ou à l'autre. Si les yeux coulent, il faut demander un nettoyant oculaire à votre vétérinaire.

Reproduction

Une chienne shetland atteint sa maturité sexuelle entre sept et douze mois. Elle aura alors, tous les six mois environ, ses chaleurs et cela toute sa vie durant. Toutefois, il arrive qu'une chienne n'ait ses chaleurs qu'une fois par an. Le moment le plus favorable à l'accouplement se situe entre le dixième et le quinzième jour de chaleurs[3]. La période de chaleurs accentue les risques de fugue, pour une race naturellement curieuse et peu craintive[5].

Les mâles sont pubères au même âge, entre sept et dix mois, et c'est l'époque où ils commencent à lever la patte... Contrairement aux chiennes, ils n'ont pas de période de fécondité particulière, ils sont toujours prêts, toujours disponibles.

La reproduction de shetland demande de la patience. L'accouplement est bref, quelques minutes, mais les partenaires restent collés l'un à l'autre pendant quinze à soixante minutes. Ce phénomène surprenant est dû au gonflement du pénis du chien, qui reste prisonnier dans le vagin, par la configuration de ce vagin. Il ne faut pas les séparer, et laisser les organes génitaux retrouver leur volume normal[5]. Le nombre de chiot par portée peut varier, allant de 2 à 6 chiots.

Notes et références

  1. Charlotte Wilcox, The Shetland Sheepdog, 1999, (ISBN 0-7368-0162-6)
  2. Le standard de race, sur le site du Shetland club de France
  3. Florenzo Fiorone, Le collie, le berger d'Ecosse, et le chien de berger shetland, Editions du Vecchi, 1991, (ISBN 9-782732-803401)
  4. David Taylor, traduction d'Odile Richelin et Isabelle de Rose, Chiens : pratique, Editions De Borée, 2005, p.186, (ISBN 978-2-84494-448-1)
  5. Claire Dupuis, Le Shetland, Editions de Vecchi, 1995, (ISBN 9-782732-821597)
  6. Robert Plomin,John C. DeFries,Gerald E. McClearn,Michael Rutter, traduction de la troisième édition américaine par Patricia Arecchi, Des gènes au comportement: introduction à la génétique comportementale, De Boeck Université, 1998, p.82, (ISBN 2-7445-0048-8)
  7. Gilles Chaudieu, Affections oculaires héréditaires ou à prédisposition raciale chez le chien, Éditions du Point Vétérinaire, 2004, pp.75-76, (ISBN 2-86326-215-7),

Voir aussi

Articles connexes

Lien externe


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