Seven Summit Treks

Seven Summit Treks est un « opérateur d'expédition » commercial basé à Katmandou, au Népal. L'entreprise est spécialisée dans l'organisation d'ascension des sommets de plus de 8000 mètres du Népal, de la Chine et du Pakistan. Créée en 2010[1] par quatre frères Sherpas, Mingma Sherpa, Chhang Dawa Sherpa (directeur), Pasang Phurba (le plus jeune) et Tashi Lakpa Sherpa (en). L'entreprise est décriée pour pratiquer des prix bas, mais au détriment des règles de sécurité, surtout envers les grimpeurs les moins expérimentés.

Ne doit pas être confondu avec Seven Summits.

Présentation

Tashi Lakpa Sherpa.

Mingma Sherpa et Chhang Dawa Sherpa ne sont pas destinés à l'alpinisme. Leurs parents sont éleveurs de yaks. À l'adolescence Mingma part à Katmandou chercher du travail et devient porteur pour des expéditions. Plusieurs années après, les deux frères enchainent les ascensions ainsi que certains records sur des 8000, leur conférant une notoriété[2] : Mingma et son frère Chhang Dawa sont les premiers frères à grimper des 8000, Mingma est le premier et Dawa est le deuxième sud-asiatique à le faire.

Alors que les organisateurs occidentaux tiennent le marché des expéditions, dans les années 2000, il fondent, avec deux autres frères[3], Seven Summit Treks au Népal, inversant ainsi la tendance[2]. Au cours des années, Seven Summit Treks gagne en popularité en gérant la logistique d'un certain nombre de pionniers ou de vétérans comme Alex Txikon, Carlos Soria Fontán[4], Nirmal Purja[5] ou Sophie Lavaud. L'encadrement de ces alpinistes confirmés permet d'améliorer son image[2]. En effet, l'entreprise reste décriée dans son domaine. Pratiquant des prix bas par rapport à la concurrence, il est souligné que plus les tarifs sont faibles, plus les risques sont élevés[6]. Les reproches sont multiples : frais supplémentaires, manque d'équipements de communication ou de sécurité[6], « économies à tous les étages (y compris sur les bouteilles d’oxygène), histoires de faux permis, soupçons de corruption »[2], mais surtout le fait que Seven Summit Treks accepte des alpinistes sans expérience des hauts sommets, sans critères spécifiques : déjà en 2016, la responsabilité de l'entreprise est questionnée[6]. « En 2019, un tiers des alpinistes décédés sur les sommets de l’Himalaya népalais étaient accompagnés par cette agence » précise le site altitude.news[2]. D'ailleurs, durant l'hiver 2020/2021, encadré par Seven Summit Treks avec Chhang Dawa Sherpa[7], Sergi Mingote meurt lors d'une tentative d'hivernale du K2 aux côtés de Tamara Lunger (it) ; une fois de plus, l'organisation de l'équipe, composée plusieurs grimpeurs non expérimentés, est notée[7]. En parallèle pour la plupart des expéditions organisées, le manque d'expérience de l'encadrement est aussi remarqué, à la limite de l'accident gravissime ou mortel pour les clients et pour ses sherpas[8].

Mingma Sherpa répond à ces critiques concernant les prix-bas disant qu'il souhaite « donner à beaucoup plus de gens, qui n'ont pas assez d'argent, la chance de gravir l'Everest » et attribuant les morts à la montagne et non à un défaut d'organisation[9]. Il explique également que la sécurité, en cas de nécessité d'opération de secours, est assurée par le nombre de sherpas qu'il emploie[9]. Quant aux problèmes survenus suite à la surfréquentation de l'Everest, dont des morts, il n'y voit pas de soucis[9].

En 2019, Seven Summit Treks est reconnue comme la plus grande entreprise en termes de redevances/contributions du Népal, ayant organisé le plus grand nombre de trekking ou d'expéditions d'escalade en Himalaya[1]. L'entreprise verse un million de dollars par an à l'État[1]. Elle reste la plus grosse agence[8].

Équipe partielle

L'agence emploie jusqu'à 400 sherpas pour toutes les taches[10].

  • Tashi Lakpa Sherpa (en) (Managing Director)
  • Thaneswar Guragai (Manager)[10]
  • Phurtenzi Sherpa[11].
  • Lakpa Temba Sherpa[11].
  • Dawa Sange Sherpa[8].
  • Ngima Dorchi Sherpa[7]
  • Sona Sherpa[7] (rejoint l'équipe qui réussit l'hivernale du K2)
  • Mingma Tenjen Sherpa[7]

Références

  1. (en) « Govt honours Seven Summit Treks as largest taxpayer trekking firm », sur thehimalayantimes.com, (consulté le )
  2. Arnaud P., « Les frères sherpas devenus patrons très controversés ! », sur altitude.news, (consulté le )
  3. (en) Malvika Biswas Shrestha, « As Strong as a Mountain », sur smartfamily.com.np, (consulté le )
  4. (en) Rajan Pokhrel, « Octogenarian Carlos Soria leaves for Dhaulagiri; Sanu Sherpa to complete all 14 peaks », sur thehimalayantimes.com, (consulté le )
  5. (en) Nimsdai Purja, Beyond Possible: One Soldier, Fourteen Peaks -- My Life in the Death Zone, Hodder & Stoughton, (ISBN 978-1-5293-1224-9, lire en ligne), p. 301
  6. (en) James Hancock, « Mount Everest: Death of Australian woman sparks concerns over safety of trekking companies », sur abc.net.au, (consulté le )
  7. Thomas Vennin, « Hivernale au K2 : Tamara Lunger et Sergi Mingote avec Seven Summit Treks », sur montagnes-magazine.com, (consulté le )
  8. AFP, « Alpinistes de l'Everest cherchent Sherpas aguerris », sur ladepeche.fr, (consulté le )
  9. (en) « Mingma Sherpa: “We don’t need rules for Everest” », sur blogs.dw.com,
  10. Caroline Christinaz, « Le coronavirus fait du Toit du Monde un désert », sur letemps.ch, (consulté le )
  11. (en) Rajan Pokhrel, « Sanu Sherpa becomes third Nepali to complete 14 peaks as Sergi Mingote scales 7 mountains in 444 days », sur thehimalayantimes.com, (consulté le )
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