Seule dans la nuit

Seule dans la nuit (Wait Until Dark) est un film policier américain réalisé en 1967 par Terence Young.

Seule dans la nuit
Julie Herrod et Audrey Hepburn
Titre original Wait Until Dark
Réalisation Terence Young
Scénario Robert Carrington
Jane Howard Carrington
Acteurs principaux
Sociétés de production Columbia Pictures
Pays d’origine États-Unis
Genre Thriller
Durée 108 minutes
Sortie 1967


Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

Dans son appartement, une jeune femme aveugle affronte trois trafiquants de drogue à la recherche d'une poupée bourrée d'héroïne, confiée à son mari, le photographe Sam Hendrix, par une femme inconnue à l'aéroport, alors qu'il revient de Montréal. Les gangsters décident de terrifier la jeune femme aveugle afin qu'elle les aide à retrouver la poupée.

Fiche technique

Distribution

Autour du film

  • La mise en scène est restée très proche de la pièce de théâtre, avec unité de lieu et de temps. Le film bascule dans l'horreur lorsque la jeune aveugle doit affronter le psychopathe.
  • Pour ce rôle, Audrey Hepburn a fréquenté une école pour aveugles, et a porté des lentilles durant le tournage afin de rendre son regard moins expressif.
  • Lors de sa sortie en salles, les responsables des cinémas éteignaient graduellement l'éclairage lors des 12 dernières minutes du film, au fur et à mesure que Susy cassait les ampoules dans le film.
  • Audrey Hepburn divorcera peu après de son mari Mel Ferrer et mettra un terme quasi définitif à sa carrière cinématographique afin d'élever ses enfants.
  • Au tout début du film, en fond sonore, une radio diffuse un flash info en français québécois dans le texte. La voix entendue est celle de Mel Ferrer (non crédité au générique), producteur du film et mari d'Audrey Hepburn.
  • À Paris, la pièce qui inspira le film a été d'abord jouée au théâtre par Annie Girardot.
  • Il est le premier de la liste des 20 films « les plus terrifiants jamais tournés » établie par Stephen King[1].

Critique

« Terence Young ne renie jamais l’héritage théâtral de son film (le scénario est adapté d’une pièce de Frederick Knott, déjà auteur du Crime était presque parfait et de La Corde), il en fait un usage totalement cinématographique en jouant avec la topographie du lieu unique, un appartement en entresol, fermé, presque aveugle lui aussi. Les personnages fouillent dans toutes les pièces, se cachent, vont et viennent sans cesse et permettent au spectateur d’enregistrer les lieux. La scène finale, partie de cache-cache partiellement tournée dans l’obscurité, atteint alors un paroxysme terrifiant. Les rôles s’inversent à volonté  : l’héroïne est aveugle, le tueur non ; elle a les yeux écarquillés, il porte de petites lunettes noires même dans le noir. Aucune certitude ne dure très longtemps, aucune feinte n’est définitive. L’obscurité est tour à tour inquiétante et salvatrice – la faible lumière d’un frigo peut être fatale. Audrey Hepburn, vulnérable, fait de son handicap une arme redoutable face à un tueur cabotin et sinistre. » Anne Dessuant[2].

Notes et références

  1. Jean-Daniel Brèque, Jean-Pierre Croquet et Stephen Traduction de : King, Anatomie de l'horreur, (ISBN 978-2-226-32603-4 et 2-226-32603-0, OCLC 1050718878, lire en ligne), p. 246
  2. Anne Dessuant - Télérama n°2947 - 5 juillet 2006

Voir aussi

Liens externes

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