Sec Bidens

Sec Bidens, de son vrai nom Bidiampasi, commence très jeune la musique dans un orchestre du quartier Yolo Sud de Kinshasa. On peut dire qu'il fait ses vrais débuts dans le grand public dans Chem Chem Yetu, un groupe traditionnel que l'on pourrait dire folklorique, où il est le seul guitariste. D'ailleurs, à part la guitare acoustique, Chem Chem Yetu n'utilise que des instruments de percussion.

Par ailleurs, il est, dans le même le temps, secrétaire administratif d'un collège de Kinshasa, Mont-Ngafula, un établissement scolaire anciennement confessionnel que le zèle de Motubu, l'ancien Président du Zaïre, a ravi à l'Armée du salut, ce à l'âge de 18 ans, c'est-à-dire après qu'il eut obtenu son bac. C'est ce poste qui lui vaut le surnom de Sec. Quant à Bidens, c'est Bidiampasi, poste duquel il démissionne peu après, attiré par la musique.

Sec Bidens fait alors son entrée dans le groupe Yoka Lokolé. On voit alors, peu de temps après, un jeune guitariste de taille mince, à la Fikin (Foire internationale de Kinshasa), dans un grand concert aux côtés de Mavuela Somo, Bozi Boziana, et autres. C'est dans ce même Yoka Lokole qu'il aurait pris le goût pour le métier d'arrangeur^{[réf. nécessaire]}. Mis à part ses offices dans Yoka Lokolé et Viva La Musica, on le retrouve dans beaucoup d'œuvres des années 1970, entre autres, aux côtés du guitariste Manuaku Waku et des chanteurs Bozi Boziana et Koffi Olomidé dans ce que l'on appelle communément au Congo des nzonzings, c'est-à-dire des œuvres musicales réalisées par des musiciens appartenant à différents groupes, voire différents pays, les uns accompagnant les autres. C'est aussi lui qui assure la guitare rythmique dans Les Casques Verts, un petit rassemblement musical qu'entretient le guitariste Manuaku Waku en marge de Zaïko Langa-Langa vers la fin des années 1970, alors que de l'autre côté de Zaïko Langa-Langa il y avait Les Casques Bleus, formation de même du type nzonzing, dans lequel on retrouvait d'autres membres de Zaïko Langa tels que Ya Lengos Nsumbu Lengi-Lenga et Teddy Sucami. Depuis ce temps, Sec Bidens est au four et au moulin de bon nombre d’albums de musiciens congolais. Comme Papa Wemba (le plus célèbre d’entre eux qu'il a connu dans Yoka Lokole et Viva la Musica), Josky Kiambukuta, Ngiama Werrason et tant d'autres, l’importance du traitement qu’il administre aux œuvres de ses collaborateurs est remarquable, ce qui lui a valu le surnom de Monganga.

Avec son ami So Kalmery, il apporte une nouvelle touche rythmique dénommée Djamusket vers les années 1980, au sein de l'orchestre Viva la Musica de Papa Wemba.

Dans son dernier album qui porte le nom de Thérapy^[Quand ?], Sec Bidens apporte une autre touche à la musique traditionnelle de la République démocratique du Congo, qui est en train de perdre ses lettres de noblesse. Sans renier la rumba, le soukouss et le ndombolo, il relève ce défi avec cet album.