Savorgnan

La famille Savorgnan est une famille aristocratique italienne dont les membres furent baron, marquis et comte dans le Frioul, où elle posséda de belles terres et des juridictions, et qui fut agrégée en 1385 à la noblesse vénitienne. Son membre le plus éminent dans le monde francophone est Pierre Savorgnan de Brazza (1852-1905), explorateur franco-italien qui lança la colonisation des actuels Gabon et Congo.

Armes des Savorgnan : un chevron de sable en champ d'argent

Les armes des marquis Savorgnan sont « un chevron de sable en champ d'argent et comme cimier, un demi-vol naissant d'un bonnet à l'antique ».

Histoire

La tradition fait venir les Savorgnan d'Aquilée, dans le Frioul. La première attestation de la famille remonte au VIIIe siècle, lorsque les Francs, à la suite de leur victoire sur les Lombards, récompensent une famille Savorgnan possédant un château dans le patriarcat d'Aquilée. En 1363, Frédéric de Savorgnan, marquis d'Istrie, est fait comte palatin par Charles IV du Saint-Empire. En 1385, la famille Savorgnan est agrégée à la noblesse vénitienne et leurs titres sont reconnus par le sénat local.

Giambattista Tiepolo réalisa en 1757 La Noblesse, la Vertu et le Mérite se dirigeant vers le temple de la Gloire, une fresque de 600 × 100 cm, dans le cadre de la décoration de la Ca' Rezzonico à Venise suite aux noces unissant les familles Rezzonico et Savorgnan[1], par le mariage de Ludovico Rezzonico et Faustine Savorgnan[2].

À la chute de la République de Venise en 1797, la famille faisait toujours partie du Grand Conseil.

Au fil du temps, la famille s'est divisée en diverses branches :

  • Savorgnan della Bandiera ;
  • Savorgnan dello Scaglione ;
  • Savorgnan del Torre (Venise, éteinte au milieu du XIXe siècle) ;
  • Savorgnan del Monte Cergneu (Udine) ;
  • Savorgnan di Brazzà (ou di Brazzacco, Udine) ;
  • Savorgnan di Osoppo (Udine).

Membres illustres

Notes et références
  1. Giovanna Nepi Sciré, La Peinture dans les Musées de Venise, Editions Place des Victoires, , 605 p. (ISBN 978-2-8099-0019-4), p. 435
  2. Françoise Monnin, « De Würzburg à Venise avec Tiepolo », Connaissances des arts, no 608,‎ , p. 85
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