Savonnières-devant-Bar

Savonnières-devant-Bar est une commune française située dans le département de la Meuse, en région Grand Est.

Pour les articles homonymes, voir Savonnières (homonymie).

Savonnières-devant-Bar

L'église Saint-Calixte.

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Meuse
Arrondissement Bar-le-Duc
Intercommunalité Communauté d'agglomération de Bar-le-Duc - Sud Meuse
Maire
Mandat
Gérald Michel
2020-2026
Code postal 55000
Code commune 55476
Démographie
Gentilé Saponariens [1]
Population
municipale
470 hab. (2018 )
Densité 91 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 45′ 24″ nord, 5° 10′ 41″ est
Altitude Min. 182 m
Max. 326 m
Superficie 5,16 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Bar-le-Duc
(banlieue)
Aire d'attraction Bar-le-Duc
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Bar-le-Duc-1
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Savonnières-devant-Bar
Géolocalisation sur la carte : Meuse
Savonnières-devant-Bar
Géolocalisation sur la carte : France
Savonnières-devant-Bar
Géolocalisation sur la carte : France
Savonnières-devant-Bar

    Géographie

    Ancrée au sud-ouest de la région Lorraine, la commune est située dans le Nord-Est de la France à 80 km de Nancy, 120 km de Metz et à 225 km de Paris. Elle comptait 470 habitants au dernier recensement de 2018.

    Elle dépend de l'agglomération barisienne qui regroupe environ 30 000 habitants le long de la vallée de l'Ornain (Revigny-sur-Ornain - Bar-le-Duc - Ligny-en-Barrois).

    Urbanisme

    Typologie

    Savonnières-devant-Bar est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Bar-le-Duc, une agglomération intra-départementale regroupant 4 communes[5] et 18 208 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[6],[7].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bar-le-Duc dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 86 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[8],[9].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (48,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (54,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (48,6 %), terres arables (21 %), zones agricoles hétérogènes (9,3 %), prairies (8,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (7,5 %), zones urbanisées (5,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,2 %)[10].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].

    Toponymie

    L'origine du nom Savonnières provient de la saponaire. La saponaire officinale (Saponaria officinalis) est une plante herbacée vivace de la famille des Caryophyllaceae. On l'appelle aussi savonnaire, savonnière, saponière, herbe à savon, herbe à foulon, savon des fossés ou savon de fosse.

    Le village est mentionné pour la première fois en 1460, sous le nom de SAPONARIAS. Cette étymologie tendrait à prouver l'existence dès l'époque gallo-romaine, d'une fabrique de savon sur le territoire de la commune.

    Histoire

    L'origine de Savonnières-devant-Bar remonte probablement à celle de sa plus grande voisine, Bar-le-Duc. La proximité de la voie romaine qui passait dans la vallée de l'Ornain est à relier à l'existence d'une activité sur l'endroit.

    Le village appartient jusqu'en 1460 à l'abbaye de Saint-Mihiel qui le cède ensuite à René, roi de Sicile et duc de Bar. L'église Saint-Calixte serait la réplique exacte  à l'échelle 1/2  de l'ancienne abbatiale qui avait été érigée au cœur du château des ducs de Bar. L'influence italienne a été très forte et elle continue de perdurer dans les nombreux ouvrages et monuments qui subsistent dans la ville haute de Bar-le-Duc.

    Louis XIII met un terme à l'influence financière et politique des ducs de Bar. Les remparts ainsi que le château sont abattus. Seule la tour de l'horloge est épargnée. Elle constitue aujourd'hui le dernier vestige de l'ancienne enceinte féodale.

    C'est toutefois lors de la Renaissance qu'émergent certains repères historiques, au moment où quelques familles nobles s'installent sur l'actuel territoire de la commune. La famille DE LA MORE ou DE LAMORRE est probablement celle qui laissera son empreinte la plus profonde sur Savonnières-devant-Bar et ce, durant plusieurs siècles, jusqu'à la Révolution française. En 1746, l'un des membres de cette famille possède la charge de conseiller auditeur et de secrétaire de la chambre du conseil et des comptes de Bar-le-Duc.

    C'est la révolution industrielle du XIXe siècle qui va directement bénéficier à l'essor de la commune avec notamment, la proximité d'avec les industries proches de la vallée de l'Ornain : fonderies, textile, brasseries, etc.

    La commune a été frappée par l'épidémie de Choléra de 1832. 10 habitants sont morts entre le et le de la même année.

    Par deux fois, en 1870 et en 1937, une partie du territoire de la commune a été concédée à la ville de Bar-le-Duc pour favoriser son développement industriel.

    Première Guerre mondiale

    Au plus fort de la bataille de Verdun (février à ), de nombreux hôpitaux militaires sont implantés à Bar-le-Duc et ses environs immédiats.

    Savonnières-devant-Bar accueille plusieurs centaines de blessés qui sont soignés dans un hôpital situé dans la demeure voisine de l'actuelle mairie. Plusieurs baraques « Adrian » (du nom de l'ingénieur militaire inventeur notamment du casque qui équipera les troupes françaises dès 1915) sont ensuite construites dans le parc attenant, en complément des capacités initiales de cet hôpital de campagne.

    82 soldats décéderont sur la commune des suites de leurs blessures reçues sur le front de Verdun.

    Les noms des sept Saponariens qui sont morts pour la France durant ce conflit, figurent sur le monument aux morts. (Source gen.web.Meuse)

    Seconde Guerre mondiale

    Le chef-lieu, Bar-le-Duc est déclaré « ville ouverte » en . Savonnières-devant-Bar est donc épargnée par les combats qui déroulent dans la région de Montplonne. Dans ce village, stationne le poste de commandement d'un régiment de tirailleurs sénégalais, appuyé par une compagnie de marche de la légion étrangère.

    Le pont Dammarie reste intact, tandis qu'en aval, le génie de l'armée française détruit tous les ponts qui enjambent le canal de la Marne au Rhin ou l'Ornain (pont canal de Fains-les-Sources).

    Période contemporaine

    La commune se développe après la Seconde Guerre mondiale pour atteindre un pic démographique durant les années soixante : 642 habitants en 1962.

    Le maire, Alexandre Violle, impulse une dynamique de développement avec notamment, la construction d'un nouveau groupe scolaire ainsi que d'une salle des fêtes. En outre, le territoire communal accueille de nombreuses activités économiques : grande distribution, activités commerciales et artisanales…

    Cette période représente aussi l'émergence du district urbain de Bar-le-Duc avec la création des zones d'activités de Salvanges et de la zone des Poutôts.

    Politique et administration

    Mairie.
    Liste des maires successifs[réf. nécessaire]
    Période Identité Étiquette Qualité
    1953 1986 Alexandre Violle    
    1986 1992 Jacques Masse    
    1992 2014 Robert Martin    
    2014 En cours
    (au 23 mai 2020)
    Gérald Michel [12]
    Réélu pour le mandat 2020-2026
       
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[14].

    En 2018, la commune comptait 470 habitants[Note 3], en diminution de 2,89 % par rapport à 2013 (Meuse : −3,51 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    214204198190240306330336496
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    353427427468323323287313294
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    326358390504522548516447498
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    642632569527548545505499493
    2013 2018 - - - - - - -
    484470-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Portail de l'église Saint-Calixte.
    • L'atelier Maréchal : Le bâtiment est situé à l'entrée de la ZA Salvanges, en limite des communes de Bar le Duc et de Savonnières-devant-Bar.
    • L'église Saint-Calixte  Inscrit MH (1997)[17] tire son origine du XIe siècle. Elle fut probablement réédifiée vers la fin du XIVe siècle et sans doute achevée en 1511, époque à laquelle la chambre des Comptes accorda des indemnités aux habitants pour le remplacement des cloches. Diverses réparations furent effectuées de 1694 à 1698, puis en 1717.
    • Au XIXe siècle, celle de 1860 fut la plus importante avec la rénovation de l'ensemble du voûtement en briques. Le cimetière qui entourait l'église a été supprimé en 1847.
    • En 1913, la toiture et le campanile furent rénovés, suivis d'une nouvelle intervention sur la toiture en 1945.
    • De plan basilical, l'édifice, orienté, est constitué d'une nef de trois travées accostée de collatéraux, dans la définition d'une église-halle et prolongée par un chœur à cinq pans.
    • L'orgue a été construit entre 1855 et 1859 par Alexandre Jacquet, facteur d'orgues à Bar le Duc. La légère tribune qui est soutenue par des volutes en fonte date de la même époque.
    • Les verrières du chœur, des années 1880, sont de Claudius et Georges Lavergne ainsi que de Louis-Charles-Marie Champigneulle. À droite du chœur, un vitrail remarquable, œuvre du peintre-verrier Maréchal de Metz représente Saint-Calixte. En 1887, la famille Henry qui était issue d'une lignée d'industriels locaux, offre par l'intermédiaire de M. Abel Henry et de son épouse, Mme Alix de Larzillère, un vitrail pour perpétuer le souvenir de M. Marcel Henry.
    • Différents remplacements de cloches ont été entrepris au fil du temps. Les dernières cloches ont été installées en 1904 et en 1913 :
      • Grosse Cloche : « Eugénie-Octavie » - Date de fabrication : - Fonderie Jeanne d'Arc de Mont-sur-Dun (Meuse). Elle est le fruit de la générosité des habitants du village ;
      • Petite Cloche : « Juliette-Jeanne » - Date de fabrication : .
    • Le lavoir a été restauré par la commune. La crémaillère permet d'ajuster le niveau de l'eau selon le débit de la source d'alimentation.

    Savonnières-devant-Bar dans les arts

    Le roman Gare De L'Est de Jean Mistler publié en 1975 reprend l'histoire du jeune aspirant Mistler qui servait dans l'artillerie anti-aérienne en 1917 à Bar-le-Duc. Il y fait notamment référence aux hôpitaux de campagne qui étaient localisés sur l'agglomération.

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    L'actuel blason de Savonnières-devant-Bar, adopté par le conseil municipal en 1990, est celui de la famille de La More.

    Elles peuvent se blasonner ainsi aujourd’hui :

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. https://www.habitants.fr/meuse-55
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Unité urbaine 2020 de Bar-le-Duc », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    6. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    7. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    8. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    9. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    10. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    11. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    12. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    17. « L'église Saint-Calixte », notice no PA55000010, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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