Sauxillanges

Sauxillanges [soksilɑ̃ʒ] est une commune française, située dans le département du Puy-de-Dôme en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Sauxillanges

Place du bourg.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Puy-de-Dôme
Arrondissement Issoire
Intercommunalité Communauté d'agglomération Agglo Pays d'Issoire
Maire
Mandat
Vincent Challet
2020-2026
Code postal 63490
Code commune 63415
Démographie
Population
municipale
1 276 hab. (2018 )
Densité 51 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 33′ 07″ nord, 3° 22′ 20″ est
Altitude Min. 418 m
Max. 667 m
Superficie 24,90 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Issoire
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Brassac-les-Mines
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Sauxillanges
Géolocalisation sur la carte : Puy-de-Dôme
Sauxillanges
Géolocalisation sur la carte : France
Sauxillanges
Géolocalisation sur la carte : France
Sauxillanges

    Géographie

    Localisation

    Sauxillanges se situe à une dizaine de kilomètres d'Issoire, à 30 km de Brioude, 40 km de sa préfecture Clermont-Ferrand, 80 km du Puy-en-Velay, 110 km d'Aurillac et 250 km de Béziers par l'autoroute A75.

    Lieux-dits et écarts

    Bord, le Bourg, Champataud, Charbonnier, la Chassagne, les Chassagnes (à cheval sur la commune de Manglieu), le Château de la Marine, Château Gaillard, Chouvet, la Coierie, le Colombier, le Colombier Bas, la Fontenille, la Garde, la Gardezie, Jeanleix (anciennement Janlet), Lacot, la Limandie Basse, la Limandie Haute, Lospeux, le Martinet, Mauvy, la Mémondie, Montbenoit, le Montel, Mouteix, Mouton, les Ollières, le Petit Bois, Petit Soleilhant, la Prade, Randan, la Réveille, les Ruchers, Sacot, le Say, Soleilhant, le Theil, la Tuilerie, Ventre, les Versannes.


    Urbanisme

    Typologie

    Sauxillanges est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Issoire, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 53 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (68,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (70,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (63,5 %), forêts (28 %), zones agricoles hétérogènes (5,3 %), zones urbanisées (3 %), terres arables (0,1 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    Sauxillanges est située dans une vallée, au pied de la butte d'Usson qui est l'une des quatre clefs d'Auvergne (appelées aussi les quatre portes) avec Vodable, Ybois et Nonette.

    Un prieuré clunisien

    L'abbaye de Sauxillanges a été fondée par deux donations successives : en 917 par le duc Guillaume d'Aquitaine, puis le 11 octobre 927 par son neveu le duc Acfred. Les moines s'y installent vraisemblablement à partir de 944.

    Elle dépend de l'abbaye bénédictine de Cluny (créée en 909). Son premier abbé fut un certain Odo ou Odon. Elle accueille plus de quatre-vingts moines dès la fin du Xe siècle.

    En 1062, plusieurs abbayes dont Sauxillanges sont transformées en prieurés par Hugues de Semur, sixième abbé de Cluny. Pierre le Vénérable, né à Montboissier en 1094, y fait ses études avant de revêtir l'habit religieux en 1109, et de devenir prieur claustral de Vézelay puis prieur de Domène en Isère et ensuite abbé de Cluny qu'il dirigea jusqu'à sa mort en 1156.

    L'abbaye de Sauxillanges a été l'un des cinq grands prieurés de l'Ordre de Cluny avec Souvigny, La Charité-sur-Loire, Saint-Martin-des-Champs à Paris et Lewes en Angleterre.

    Époque moderne

    Les plus grands noms de l'Armorial sont prieurs commendataires de Sauxillanges : un La Rochefoucauld dans les années 1620, le cardinal Raynaud d'Este en 1656, Charles-François de Goüé, François-Constantin de La Tour d'Auvergne, un illustre théologien, Louis de Murat et le prince Louis-René de Rohan-Guéméné qui est le dernier prieur de 1745 (il a onze ans) à la Révolution. Ce dernier n'y est jamais venu.

    Vue générale de Sauxillanges.

    Époque contemporaine

    Après 1789, le prieuré est détruit en partie et les biens de l'Église sont vendus à des particuliers jusqu'en 1793.

    Le 16 avril 1797 les partisans du retour de la monarchie affrontent physiquement les néo-jacobins, place de la Constitution[8].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
     ?  ? Jean Barrière Radical Conseiller général (1903-1910 et 1914-1919)
             
    1953  ? Raoul Mazet
    (1915-2008)
    CNI
    puis RI
    Agent général d'assurances, huissier de justice
    Conseiller général (1973-1979)
             
    mars 2008 mars 2014 Bernard Sauvade PS puis DVG Président de la communauté de communes du Pays de Sauxillanges
    Conseiller général (1998-2015)

    (réélu en 2020)
    En cours
    (au )
    Vincent Challet[9],[10] DVG Président de la communauté de communes du Pays de Sauxillanges (2014[11]-2016)
    Chargé de mission à l'UNCCAS[12]

    Jumelages

    La commune est jumelée avec Fosdinovo (Italie) depuis 2003.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[14].

    En 2018, la commune comptait 1 276 habitants[Note 3], en augmentation de 5,45 % par rapport à 2013 (Puy-de-Dôme : +2,82 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    2 0661 7441 9531 9931 9482 1282 0492 2342 173
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    2 1442 0372 0041 9642 0011 9361 9471 9111 893
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 8481 7041 6071 5351 5431 5121 4101 2511 175
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    1 1511 1651 1141 1351 1091 0821 1091 1621 225
    2018 - - - - - - - -
    1 276--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    Sauxillanges dépend de l'académie de Clermont-Ferrand. Elle gère une école maternelle et une école élémentaire publiques[17].

    Les élèves poursuivent leur scolarité à Issoire, au collège Les Prés[18], puis au lycée Murat pour les filières générales et STMG[19]. Les élèves de la filière STI2D vont à Clermont-Ferrand, soit au lycée Lafayette, soit au lycée Roger-Claustres[19].

    Économie

    Après la délocalisation en périphérie en 2015 de la supérette du village, des habitants se regroupent en association pour ouvrir en 2017 une épicerie autogérée l’Alternateur dont le concept est inspiré de la Park Slope Food Coop[20].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Église Notre-Dame de l'Assomption.
    • Chapelle Notre-Dame-du-Bois (XIe, XVe et XVIe siècles, propriété privée).
      Inscription sur l'Inventaire supplémentaire des monuments historiques le 22 octobre 1971.
    • Vestiges de l'ancienne église Saint-Jean-Baptiste (Xe, XIIe, XVe et XVIIIe siècles, propriété privée).
      Inscription sur l'Inventaire supplémentaire des monuments historiques le 13 septembre 1984.
    • Vestiges de l'ancien monastère (XIIe, XVe et XVIIe siècles, propriété privée).
      Inscription sur l'Inventaire supplémentaire des monuments historiques le 9 octobre 1969. Aujourd'hui, il reste plusieurs bâtiments et des vestiges :
      • la chapelle gothique (les murs gouttereaux et le chevet remontent au XIIe siècle), la chapelle Notre-Dame-du-Bois, qui est en cours de restauration[Quand ?], avec cinq clefs de voûte superbes qui sont attribuées respectivement aux Bourbons (armes de France : d'azur à trois fleurs de lys), à Jacques d'Amboise (palé d'or et de gueules), à Johannes des Laurents prieur au moment de la construction de la chapelle (étoile à six branches sous un lambel à trois pendants en chef), à Carolus de Bourbon 73e prieur (d'azur à trois fleurs de lys d'or au bâton de gueules) et à Cluny (un glaive et deux clefs croisées) ;
      • le dortoir, le réfectoire et quelques vestiges de l'ancienne église priorale (détruite après la Révolution) remontent au XIIe siècle. La galerie est date du début du XIVe siècle et les galeries sud et ouest sont datées de 1703 ;
      • plus à l'est, à quatre mètres sous le niveau de la place actuelle, les vestiges d'un tympan et des colonnes jumelées surmontées de chapiteaux décorés attestent la présence de l'ancienne chapelle Saint-Jean-Baptiste ;
      • quelques vestiges se trouvent englobés dans des habitations particulières, des immeubles, des caves ou des jardins ;
      • depuis la place de la promenade, on peut voir les restes des anciennes fortifications du monastère datant du XVe siècle.
    • Immeuble place du Marchidial (cadastré AP 336). Façade sur rue et toiture (XVIe siècle).
      Inscription sur l'Inventaire supplémentaire des monuments historiques le 28 décembre 1984.
    • Maison rue de la Halle (cadastrée AP 337). Vestiges d'une ancienne enceinte, façade sur rue et toiture.
      Inscription sur l'Inventaire supplémentaire des monuments historiques le 14 mai 1973.

    Patrimoine naturel

    La commune de Sauxillanges est adhérente du parc naturel régional Livradois-Forez.

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Bibliographie

    • A. Achard, « Le prieuré (Sauxillanges) », Le Moniteur d'Issoire, 1939-1940, 121 épisodes.
    • Jean-Pierre Chambon, « L'onomastique du censier interpolé (ca 946) dans la charte de fondation du monastère auvergnat de Sauxillanges », Revue de linguistique romane, t. 68, 2004, p. 105-180.
    • Jean-Claude Fauveau, Le prince Louis cardinal de Rohan-Guéméné ou les diamants du roi, L'Harmattan. 2007.
    • Jean-Claude Fauveau, « Les cinq clefs de Sauxillanges », Patrimoine des Pays de Sauxillanges, no 4, Association Pierre Le Vénérable, 2007.
    • G. Fournier, Le peuplement rural en Basse-Auvergne, PUF, Paris, 1962.
    • J. Lacombat, En Auvergne au pays des volcans, des lacs, des châteaux, des églises. Sauxillanges, site clunisien, Imprimé par l'auteur, Billom, 2004.
    • M. Toulemont, « Sauxillanges », Bulletin historique et scientifique de l'Auvergne, t. LXXXV, no 628,1971, p. 3-68.
    • M. Toulemont, « Le prieuré bénédictin de Sauxillanges », Bulletin historique et scientifique de l'Auvergne, t. LXXXVI, 1973, no 702, p. 125-158.
    • C. Vezon, Les réalités architecturales du bâti du prieuré de Sauxillanges, XIIe siècle-XVe siècle , t, Master 2, Université Blaise Pascal, Clermont-Ferrand, 2006.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Issoire », sur insee.fr (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Philippe Bourdin, « Les « Jacobins » du Bois de Cros (Clermont-Ferrand, an V) : Chronique d'un massacre annoncé », Annales historiques de la Révolution française, no 308, , p. 256-257 (lire en ligne).
    9. « Liste des Maires du Puy-de-Dôme » [PDF], Préfecture du Puy-de-Dôme, (consulté le ).
    10. « Liste des Maires du Puy-de-Dôme », sur amr63.asso.fr, Association des maires ruraux du Puy-de-Dôme (consulté le ).
    11. « Vincent Challet président de la Com'com », sur lamontagne.fr, .
    12. Supplément « Annuaire des maires Puy-de-Dôme », La Montagne, , p. 35 (édition du Puy-de-Dôme).
    13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    17. Annuaire des établissements scolaires de Sauxillanges sur le site du ministère de l'Éducation nationale (consulté le 6 avril 2018).
    18. « Sectorisation », sur puy-de-dome.fr, Conseil départemental du Puy-de-Dôme (consulté le ) ; taper « SAUXILLANGES » dans le formulaire de saisie.
    19. « Sectorisation des lycées - Département du Puy-de-Dôme » [PDF], Direction des services départementaux de l'Éducation nationale du Puy-de-Dôme, (consulté le ).
    20. Elodie Horn, « En Auvergne, un magasin autogéré sauve un village de la désertification », sur reporterre.net, (consulté le ).
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