Sarah Ourahmoune

Sarah Ourahmoune est une boxeuse française née le à Sèvres (Hauts-de-Seine). Elle est la boxeuse française la plus médaillée : vice-championne Olympique aux Jeux de Rio 2016, championne du monde en 2008, triple championne de l'Union européenne et dix fois championne de France. Elle a effectué 265 combats, un record en France aussi bien chez les femmes que chez les hommes. Elle a évolué dans la catégorie olympique des moins de 51 kg avant de prendre sa retraite sportive après sa médaille d'argent aux Jeux de Rio.

Sarah Ourahmoune

2011
Fiche d’identité
Nom de naissance Sarah Ourahmoune
Surnom Badaboum
Nationalité France
Naissance
Sèvres, Hauts-de-Seine
Taille 1,58 m (5 2)[1]
Catégorie Poids mi-mouches et poids mouches
Palmarès
  Professionnel
Combats 265 combats
Titres amateurs Vice-championne olympique 2016

Championne du monde à Ningbo en 2008 (poids mi-mouches)

Médaillée d'argent aux championnats d'Europe à Rotterdam en 2011 (poids mouches)

Médaillée de bronze aux championnats d'Europe à Vejle en 2007 (poids mi-mouches)

Triple championne de l'Union Européenne (2007, 2008 et 2009)

Dix fois championne de France

Elle est en 2017 vice-présidente du Comité national olympique et sportif français chargée des mixités, et une des porte-paroles de la candidature de Paris aux Jeux olympiques d'été de 2024.

Depuis 2021, elle est Vice-Présidente de la Fédération française de boxe[2].

Elle a ouvert son propre club, « Boxer Inside », et donne régulièrement les conférences.

Biographie

Sarah Ourahmoune est née le à Sèvres de parents d'origine algérienne.

C'est à 16 ans qu'elle débute la boxe anglaise à Aubervilliers. Elle décroche dès 1999 un premier titre de championne de France, qu'elle conserve l'année suivante en étant élue meilleure boxeuse du championnat. Elle intègre l'INSEP en interne en 2002.

Après quatre années sans boxer entre 2004 et 2007, elle revient sur la scène internationale.

Educatrice spécialisée, elle travaille auprès de différents publics : prostituées, toxicomanes, personnes en situation de handicap mental.

Elle crée son propre club dans le sud de Paris, pour transmettre ses valeurs « Boxer Inside »[3]. Elle y développe plusieurs actions dont Les Puncheuses, un programme sport et développement personnel pour les jeunes filles de 7 à 17 ans.

Depuis 2017, elle est vice-présidente du Comité national olympique et sportif français (CNOSF)[3].

Elle intègre Sciences Po Paris afin de préparer un Master Communication[4]. Elle poursuit son parcours de formation en intégrant l'incubateur de Sciences Po (Sciences Po entrepreneur) où elle développe son entreprise[5],[6].

En 2012, Sarah Ourahmoune ne parvient pas à se qualifier pour le premier tournoi olympique de boxe féminine qui doit avoir lieu aux Jeux de Londres : lors des championnats du monde qualificatifs disputés en mai à Qinhuangdao, elle est battue en huitièmes de finale par la Bulgare Stoyka Petrova (21-15)[7]. Elle met alors sa carrière entre parenthèses pour devenir mère[4],[8],[9].

Elle fait son retour sur les rings en 2014 avec l'objectif de se qualifier aux Jeux olympiques de Rio en 2016. Elle finance une partie de sa préparation pour les Jeux olympiques de Rio 2016 grâce à une campagne de financement participatif[10].

En 2015, elle devient membre du Conseil national des villes (mandature 2015-2018)[11]. En , elle est nommée Déléguée du gouvernement en Seine-Saint-Denis[11]. Sarah Ourahmoune est également élue en mai membre du conseil d'administration du Comité National Olympique et Sportif Français, avant d'intégrer son Bureau Exécutif en tant que vice-présidente chargée des athlètes et des mixités[12].

Le , Dominique Nato est élu Président de la Fédération française de boxe (FF Boxe) et il nomme Sarah Ourahmoune, sa colistière, en tant que Vice-Présidente de l'organisation[2],[13].

Durant les Jeux olympiques 2020 à Tokyo, elle est consultante pour Eurosport et commente les épreuves de boxe[14].

Parcours sportif

Championne de France des moins de 48 kg, Sarah Ourahmoune domine en demi-finale du championnat du monde amateur 2008 à Ningbo (Chine) la Suédoise Jenny Haedingz avant d'être déclarée perdante en finale face à la Chinoise Chen Ying sur une décision très litigieuse. À la suite de cette finale, la Chinoise est contrôlée positive au contrôle anti-dopage: Sarah Ourahmoune est alors déclarée championne du monde[15].

Championne de l'Union européenne à Lille en 2007, elle est élue meilleure boxeuse de la compétition. Elle confirme ce statut en remportant une deuxième fois le titre de championne de l'Union européenne à Liverpool en 2008, puis en en Bulgarie, pour la troisième année consécutive. Elle redevient championne de France en 2015, puis en .

En , Sarah Ourahmoune participe aux championnats du monde féminins à Astana. Elle élimine successivement une Vietnamienne en 32e de finale (WP 3:0), puis la Tunisienne Amel Chebbi (arrêt de l'arbitre à la première reprise) en 16e et l'Arménienne Anush Grigoryan aux points 3:0 en 8e de finale. Victorieuse par forfait de la Chinoise Ren Cancan en quarts de finale, elle atteint les demi-finales où elle s'incline sur une décision plus que contestable, décrochant la médaille de bronze des championnats du monde synonyme de qualification pour les Jeux olympiques de Rio[16].

Palmarès

  • Médaillée d'argent aux Jeux Olympiques de Rio en 2016
  • Médaillée de bronze au Championnat du Monde 2016 à Astana
  • Médaillée d'argent au Championnat d'Europe 2011 à Rotterdam
  • Vainqueur des Ceintures Montana 2011, 2012 et 2015 catégorie moins de 51 kg
  • 10 fois Championne de France en 1999, 2000, 2003, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2015 et 2016
  • 3 fois Championne de l'Union européenne à Lille en 2007, à Liverpool en 2008 et en Bulgarie en 2009
  • Médaillée de bronze aux championnats d'Europe 2007 au Danemark. Elle s'incline face à la Roumaine Lydia Ion (vice-championne d'Europe) sur blessure à l'arcade à la suite d'un coup irrégulier (main ouverte).
  • Championne du monde 2008 à Ningbo (Chine)

Distinctions

Récompenses sportives

Sarah Ourahmoune est récompensée aux gants d'or le en présence de Jean-Claude Bouttier. Des journalistes sportifs l'ont en effet choisie pour être récompensée d'un gant d'éclat pour son titre de championne du monde ainsi que pour l'ensemble de sa carrière amateur.

Elle remporte aussi le trophée femme et sport le [17] dans la catégorie coup de pouce à une personnalité féminine pour son parcours de sportive de haut niveau, sa scolarité à Sciences Po et son travail au Boxing Beats où elle travaille en tant que responsable de projets éducatifs et pédagogiques mais également pour son travail d'éducatrice spécialisée. En effet, elle encadre des jeunes enfants handicapés mentaux d'un IMP autour d'une activité boxe éducative.

  • Cérémonie des Gants d'or de Canal + : récompensée du gant d'éclat,
  • Trophée Femmes et sport, personnalité féminine,
  • Médaille d'or jeunesse et sports,
  • Médaille d'or de l'Académie des Sports,
  • Trofémina, concours organisé par NRJ12, Femmes de talent,
  • Trophée "Richesse dans la diversité" Ambassade du Qatar,
  • L’Équipe 21 "Sur la route", 

Décorations

Publications

  • Sarah Ourahmoune et Gaëlle Bantegnie, Mes combats de femme, Paris, Robert Laffont, , 234 p. (ISBN 978-2-221-21769-6)

Références

  1. « Profil de Sarah Ourahmoune », sur France Olympique (consulté le ).>
  2. « Dominique Nato, nouveau Président de la FF Boxe », sur ffboxe.com, (consulté le ).
  3. Sarah Ourahmoune, médaillée olympique de boxe : « On doit prendre notre place sans attendre qu’on nous la donne ».
  4. Assia Hamdi, « Maman, entrepreneuse… et boxeuse aux JO de Rio ! », sur ouest-france.fr, (consulté le )
  5. « Sarah Ourahmoune | Sciences Po Centre pour l'entrepreneuriat », sur sarah-ourahmoune-0.html, (consulté le )
  6. Sarah Ourahmoune : de la médaille olympique à la création d'entreprise, letudiant.fr, 21 octobre 2016, par Assia Hamdi
  7. Rédaction, « Ourahmoune n'ira pas aux Jeux », sur L'Equipe.fr, (consulté le )
  8. Championne sa mère ! Sport et maternité, Sport Reporter, 2019, reportage par Laurie Delhostal, rapportant notamment les expériences de maternité de Sarah Ourahmoune et Estelle Mossely ou de la handballeuse Siraba Dembélé
  9. « Championne, sa mère », un documentaire fort sur la maternité des sportives, lessportives.fr, 10 septembre 2020, par Assia Hamdi
  10. Cédric Callier, « Le crowdfunding, je ne vois pas ça comme de la mendicité », sur FIGARO, (consulté le )
  11. « Une championne de boxe devient déléguée du gouvernement en Seine-Saint-Denis », acteurspublics.com (consulté le )
  12. CNOSF, « Désignation du Bureau exécutif du CNOSF », sur FranceOlympique.com, (consulté le )
  13. « Dominique Nato nouveau président de la Fédération française de boxe », sur L'Équipe, (consulté le ).
  14. « Eurosport déploie son dispositif pour les Jeux Olympiques de Tokyo 2020 », sur www.lezappingdupaf.com, (consulté le ).
  15. « Fédération française de Boxe », (consulté le )
  16. « Ourahmoune à Rio », sur Fédération Française de Boxe (consulté le )
  17. « Sarah Ourahmoune, cœur de championne - Athlètes - Franceolympique.com », sur www.franceolympique.com (consulté le )
  18. Décret du 30 novembre 2016 portant promotion et nomination

Voir aussi

Bibliographie

  • Marie Slavicek, « Sarah Ourahmoune, médaillée olympique de boxe : « On doit prendre notre place sans attendre qu’on nous la donne » », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).

Liens externes

  • Portail de la boxe anglaise
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