Sami Nouri


Sami Nouri, né le à Mazâr-e Charîf en Afghanistan, est un couturier et styliste français installé à Paris. Son parcours de vie atypique et, ses formations chez John Galliano et Jean Paul Gaultier, marquent ses créations : Paris Match le définit comme « le petit prince de la couture »[1].

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Biographie

Sami Nouri, est né à Mazâr-e Charîf en Afghanistan, d'un père tailleur[2],[3]. À l'âge de cinq ans, sa famille décide de fuir l'oppression des talibans, et quitte Mazar-e-Sharif pour l'Iran. Une fois en Iran, Abbas Nouri, le père de Sami Nouri n'arrive pas à obtenir de titre de séjour, et crée un atelier de couture pour subvenir aux besoins de sa famille. Sami Nouri et sa jeune sœur n'ayant pas accès à l'école ou à une vie sociale, c'est à l'âge de neuf ans, dans l'atelier de son père, qu'il apprend la couture. En 2010, la famille décide de reprendre son exode, cette fois-ci pour l'Europe en passant par la Turquie. Leur passage de l'Iran à la Turquie, en passant par les montagnes éprouvera beaucoup Sami Nouri, qui en dira : « tu marches sans savoir si tu vas arriver vivant, c'était cauchemardesque ! C'était si difficile, si épuisant, je ne sentais plus mes jambes. Je n'avais plus de forces. J'ai vu des gens tomber sous mes yeux dans des ravins, personne ne s'arrêtait pour les aider ou voir comment ils allaient. »[4] Arrivés en Turquie, Abbas Nouri, prend la décision de séparer la famille afin de multiplier leurs chances de réussir à passer la frontière. Sami Nouri part seul avec un passeur, dans un avion à destination d'un pays européen, sans savoir lequel. Ce même passeur, l'emmène en train jusqu'à la gare de Tours, et l'y abandonne[5],[6]. Pris en charge par des agents municipaux, la police le confie à un foyer pour mineur, avant que les services sociaux ne lui trouvent une famille d'accueil. Après le collège Jules-Ferry, où il apprend le français, il rentre au lycée professionnel François Clouet en 2012, en même temps qu'il retrouve sa sœur Zara et sa mère Maryam. Il effectue en 2013 un stage de 3 semaines chez John Galliano, où il révèle son habileté à la machine à coudre, tant et si bien qu'il l'enchaine avec un autre stage chez Jean Paul Gaultier[7]. En 2014 il rentre à l'école de la chambre syndicale de la couture parisienne et signe un contrat pro d'apprentissage de deux ans avec Jean Paul Gaultier[8]. En 2017, Sami Nouri obtient la nationalité française et crée son atelier de haute couture à Paris[9].

Formation

  • Lycée François Clouet, Tours.

Collaborations

Sami Nouri collabore depuis 2017 avec la marque de prêt-à-porter Saint-James, pour la réalisation d'une gamme portant sa griffe[10].

Défilés

Prêt-à-porter

  • Tours, 2014[11].
  • Saint-Tropez, 2015[11].
  • La Croix-Valmer, 2015.

Sur mesure

Références

  1. Sophie Vollaire, « Sami Nouri, le petit prince de la couture », Paris-Match, (ISSN 0397-1635, lire en ligne)
  2. « Sami Nouri, de la route de l'exil aux podiums », Le Parisien, (ISSN 0767-3558, lire en ligne)
  3. Pauline Bezzina, « Sami Nouri, voyage d'un prodige de l'exil aux podiums », Forbes, (ISSN 0015-6914, lire en ligne)
  4. Sophie de Villenoisy, « Samir Nouri, de l'Afghanistan à Paris, la couture l'a sauvé », Paris-Match, (ISSN 0397-1635, lire en ligne)
  5. « Sami Nouri, le passeur m'a abandonné à la gare », sur rtl.fr,
  6. « M6 Info : Sami Nouri », sur 6play.fr,
  7. Sophie Vollaire, « Sami Nouri, après l'exode les podiums », Paris-Match, (ISSN 0397-1635, lire en ligne)
  8. « M6 Info : Sami Nouri, de l'Afghanistan à la haute-couture », sur youtube.com,
  9. « Le créateur Afghan Sami Nouri », sur francetvinfo.fr,
  10. « Sami Nouri organise un défilé sur mesure », Ouest France, (ISSN 0999-2138, lire en ligne)
  11. « De la clandestinité aux podiums de la haute-couture », sur Tours Madame (consulté le )
  12. Karine Porret, « Sami Nouri, un destin cousu main », l'express, (ISSN 0014-5270, lire en ligne)
  13. « TF1 Quotidien : Sami Nouri, d'enfant de la rue à star de la haute couture », sur tf1.fr,

Liens externes

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