Samarie

La Samarie שומרון (Shomrôn) est le nom historique et biblique d'une région montagneuse du Proche-Orient ayant constitué l'ancien royaume d'Israël autour de son ancienne capitale Samarie, proche de Sichem שכם (près de l'actuelle ville de Naplouse), royaume rival de son voisin judéen du sud, celui de Juda. Elle se situe aujourd'hui à cheval sur les territoires de Cisjordanie et d'Israël, dans ce qui représente le tiers septentrional de l'actuelle Cisjordanie et la bande côtière s'étendant au nord de Tel-Aviv jusqu'aux frontières libanaises.

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Samarie

Ruines hellénistiques de la ville de Samarie, ancienne capitale du royaume d'Israël.

Pays Cisjordanie
Coordonnées 32° 08′ 35″ nord, 35° 15′ 38″ est


Situation de la Samarie parmi les régions antiques d'Israël et de Palestine
Géolocalisation sur la carte : Israël
Carte du XVIe siècle, avec la Samarie entre la Galilée et la Judée

Aujourd'hui

De nos jours, l'usage du terme de « Samarie » est maintenu par le service de statistiques officiel de l'État d'Israël et par des personnes parlant hébreu ou attachées à Israël, pour insister sur la relation historique d'Israël à cette région ou pour se référer plus spécifiquement à la Cisjordanie dans le terme « Judée-Samarie » (yéhoudâ we-shomrôn).

Selon la Bible

Selon la Bible, à la mort du roi Salomon au IXe siècle, le royaume de David éclate en deux entités. Au sud, le royaume de Juda, avec pour capitale Jérusalem, et au nord le Royaume d'Israël, avec pour capitale la ville de Samarie. Historiquement, en -722, les Assyriens conduits par Salmanazar V puis Sargon II détruisent cette dernière, mettant fin du même coup au royaume d'Israël.

Une partie de la population est emmenée en exil. Les deux Livres des Rois accuseront par la suite la population de Samarie d'être composée de colons venus de Babylonie ou de Syrie, et convertis à une religion hébraïco-païenne. Les Samaritains affirmeront toujours être les purs descendants des 10 tribus ayant habité le royaume de Samarie, et rejetteront toute accusation de paganisme.

Une branche du judaïsme intertestamentaire

Les habitants du royaume de Juda sont à leur tour déportés en -586. Revenant au pays à la fin du Ve siècle, les exilés judéens (devenus des juifs par leur expérience de l'exil) écartent les Samaritains des travaux de reconstruction du Temple. Le nom de Samaritains devient synonyme pour eux d'hérésie et d'impureté.

Les Samaritains sont cependant fidèles à la Torah, pratiquent la circoncision et le sabbat. Ils édifient un temple au mont Garizim à la fin du IVe siècle av. J.-C., détruit par Jean Hyrcan I en -108.

Une faible communauté de Samaritains a survécu jusqu'à nos jours dans la région de Naplouse.

La parabole du Bon Samaritain, dans les évangiles, illustre l'opinion généralement mauvaise que les habitants du royaume de Juda avaient des Samaritains au début de notre ère.

La ville byzantine

Vers 30 av. J.-C., Hérode le Grand fait reconstruire la ville et l'appelle Sébaste[N 1] en l'honneur de l'empereur Auguste[1] qui lui a donné la Samarie parmi d'autres territoires pris à la reine d'Égypte Cléopâtre VII[2]. Les ruines de Sébaste ont été retrouvées au lieu-dit sebastiyê[N 2] (en arabe : sabasṭīya, سبسطية ; en hébreu : sebastieh, סבסטיה), dans le Triangle[N 3] non loin de Naplouse.

Notes et références

Notes

  1. Sébaste du grec : Sebastos, Σεβαστός, traduction du mot latin : Augustus, vénérable / vénéré.
  2. Emplacement des ruines : 32° 16′ 36″ N, 35° 11′ 30″ E
  3. Il s'agit du « Grand Triangle » formé entre Jénine, Tulkarem et Naplouse en territoire cisjordanien, par opposition au « Petit Triangle » situé plus à l'ouest en territoire israélien.

Références

  1. Flavius Josèphe, Antiquités Judaïques [lire en ligne], XV, VIII, §5
  2. Flavius Josèphe, Antiquités Judaïques [lire en ligne], XV, VII, §3

Voir aussi

Articles connexes

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