Sally Davies

Sally Davies, (Dame Sally Claire Davies), née le est une femme médecin anglaise, hématologue, qui a été médecin en chef du Royaume-Uni de à . Elle avait antérieurement été conseillère scientifique en chef du Département de la santé [1],[2]. Elle était antérieurement clinicienne spécialisée dans le traitement des maladies du sang et de la moelle osseuse[3].

Pour les articles homonymes, voir Davies.

Elle est membre du Trinity College de Cambridge et a été pré-désignée comme Master du Trinity College de Cambridge le , fonction qu'elle occupe à compter du [3].

Biographie

Jeunesse

S. Davies est né le à Birmingham, en Angleterre[4].

Son père, Gordon Davies, était un prêtre et théologien anglican. Sa mère était scientifique ; elles devinrent toutes deux enseignantes à l’Université de Birmingham[5].

Elle a été scolarisée au lycée privé pour filles Edgbaston (à Birmingham)[4] où elle excellait à l'alto[6],[7].

Davies a ensuite étudié la médecine à la Manchester Medical School de l'Université de Manchester. Elle y a obtenu son diplôme de docteur en médecine, ainsi qu'un Bachelor en médecine et en chirurgie (MB ChB) en 1972 et plus tard elle a obtenu [Quand ?] une Maîtrise universitaire ès sciences à l'Université de Londres[4].

Carrière et recherches

Elle a décrit ses premières années de pratique clinique comme "brutalisantes".

Dans les années 1970, Elle a interrompu sa carrière médicale durant quatre ans en tant qu "épouse de diplomate" (à Madrid) avant de retourner à la pratique de la médecine[8].

En 1985, elle est devenue hématologue consultante à l' hôpital Central Middlesex de Brent - une partie relativement défavorisée du nord-ouest de Londres - et y a été nommée professeur d'hémoglobinopathies en 1997, date à laquelle l'hôpital avait été intégré à l'Imperial College London. L’hôpital Central Middlesex a été démoli et reconstruit avec l’argent du PFI en 2006.

S. Davies est experte en drépanocytose : une maladie du sang touchant principalement les personnes d'origine africaine, causant des "crises" douloureuses [9].

Service dans le public

En 2004, S. Davies rejoint la fonction publique pour occuper un poste de recherche à Londres. Elle est rapidement promue au poste de directrice générale de la recherche et du développement au ministère de la Santé[10],[11],[12].

En 2006, elle élargi la base de recherche du Service national de la santé (NHS) en créant l'Institut national de recherche en santé. Puis elle devient conseillère scientifique en chef du secrétaire à la santé[8].

Médecin en chef

En juin 2010, Davies devient médecin en chef (Chief Medical Officer) par intérim pour l'Angleterre.

Elle est ensuite confirmée comme titulaire du titre l'année suivante, ce qui fait d'elle la première femme à occuper ce poste créé en 1855[6].

Au Royaume-Uni, le médecin-en-chef a un «rang» équivalent à celui de secrétaire permanent - le plus haut rang de la fonction publique[13]. Malgré son nom, le poste de médecin en chef n’a traditionnellement pas de statut particulier au sein de la profession médicale - il présente certains parallèles avec la position encore plus hiérarchiquement imposante du General Surgeon aux États-Unis. Cependant, avec la forte expansion des compétences du ministère de la Santé depuis la fin du XXe siècle, le titulaire de ce poste poste a acquis une influence de facto considérable sur le National Health Service et la politique de santé publique. Fait inhabituel pour un médecin britannique à ce poste, Davies n'avait pas d'expérience en tant qu'expert en santé publique quand elle y a été nommée.

Néanmoins, elle a beaucoup écrit et alerté sur la montée préoccupante du risque nosocomial lié au phénomène croissant de résistance aux antimicrobiens dans le domaine des soins médicaux, mais aussi vétérinaires dans le secteur de l'élevage.

Elle a notamment conduit des travaux et des groupes d'experts visant à renforcer la visibilité de ce sujet sur la scène internationale[14].

Davies a délégué la rédaction et la révision de ses rapports annuels statutaires à d'autres médecins et praticiens de la santé, bien qu'elle ait écrit une introduction à chacun et supervisé leur compilation.

Elle est également très préoccupée par la consommation excessive d'alcool, en particulier par les jeunes femmes - qui, a-t-elle expliqué à la BBC en 2013 « ne peuvent biologiquement supporter qu'environ la moitié de la dose d'alcool que les hommes peuvent ingérer », ce qui les exposent plus encore que les hommes aux dommages au foie[15].

En 2013, la BBC lui a demandé (en juillet) si elle avait déjà favorisé les femmes médecins afin de contrebalancer la discrimination dont elles étaient victimes en tant que femmes. Davies a répondu : « Je fais probablement une discrimination positive parce que, comme les hommes choisissent à leur image, je choisi à mon image. J'aime avoir des femmes excellentes et brillantes autour de moi, alors je comprends à quel point il peut être difficile pour les hommes de défier les stéréotypes et de penser différemment »[8].

En 2014, dans son rapport annuel, S Davies a déclaré que le gouvernement devait faire de la lutte contre l'obésité des priorités nationales. Ce rapport recommandait également un audit national sur le cancer de l'ovaire, et il mettait au défi les "tabous" entourant la ménopause et l'incontinence « pour s'assurer que l'embarras ne soit jamais un obstacle à une meilleure santé ».

En 2015, le département versait à Davies un salaire compris entre 210 000 et 214 999 £, ce qui faisait d'elle l'une des 328 personnes les mieux rémunérées du secteur public britannique à cette époque[16],[17].

En 2016, Davies a abaissé la limite maximale hebdomadaire recommandée de consommation d'alcool pour les hommes à celle des femmes, dans de nouvelles lignes directrices mettant en garde contre l'association entre la consommation d'alcool et certaines formes de cancer (l'OMS a désormais classé l'alcool comme cancérogène certain). Les recommandations nouvelles sont de ne pas dépasser 14 unités par semaine, tout en avertissant les consommateurs qu'il n'y a pas de niveau de consommation d'alcool sans danger[18]. Le Financial Times a commenté cette décision en faisant remarquer que les deux messages étaient "intrinsèquement contradictoires" [19]. David Spiegelhalter (en) (titulaire de la chaire Winton de « Compréhension publique du risque » à l'Université de Cambridge), a estimé pour sa part que le fait de consommer le maximum autorisé par Davies ne serait pas plus dangereux manger des sandwichs au bacon ou regarder des films[20].

Maître du Trinity College à Cambridge

Le , elle a été présentée comme prochaine maître élu du Trinity College, de Cambridge, en remplacement de Sir Gregory Winter[21]. Elle deviendra maître le et sera la première femme à occuper ce poste[22].

Vie privée

En 1974, Davies a épousé Ralph Skilbeck, un diplomate [5]. Le couple a divorcé en 1982[4]. Elle s'est remariée en 1982, mais son second mari est mort d'une leucémie cette même année[23]. En 1989, elle épouse son troisième mari, l'hématologue néerlandais Willem Ouwehand, chef du groupe de recherche national britannique sur le sang et les greffes et professeur d'hématologie à l'Université de Cambridge avec qui elle a deux filles[4].

Elle habite actuellement au nord de Londres[24], fait de l'exercice deux fois par semaine, mange beaucoup de légumes frais et ne fume pas[25].

Prix et distinctions

En février 2013, S Davies a été classée comme la femme la plus influente au Royaume-Uni par l'émission Woman's Hour de la BBC Radio 4[26] tandis qu'en 2015, le Health Service Journal l'avait classée comme la femme la plus influente du NHS anglais et la 14e personne la plus influente dans le pays[27].

En 2009, S Davies a été nommé Dame Commandeur de l'Ordre de l'Empire britannique (DBE) pour services rendus à la médecine lors de la cérémonie du Nouvel An[28].

En 2014 S Davies a été élu membre de la Royal Society (FRS)[1] et membre de l'Académie des sciences médicales (FMedSci) en 2002 [12] Elle a reçu le prix Cameron de l'Université d'Édimbourg en 2017.

Références

  1. Anon, « Dame Sally Davies DBE FMedSci FRS » [archive du ], royalsociety.org, London, Royal Society, One or more of the preceding sentences incorporates text from the royalsociety.org website where:
  2. Anon, « Professor Dame Sally Davies » [archive du ], gov.uk, (consulté le )
  3. (en) Abi Rimmer, « Sally Davies steps down as England's chief medical officer », BMJ, vol. 364, , l654. (ISSN 0959-8138, PMID 30737224, DOI 10.1136/bmj.l654, lire en ligne)
  4. Who's Who, Davies, 2001, Anon, Oxford University Press, Oxford
  5. (en) « Dame Professor Sally Davies », WhatisBiotechnology.org (consulté le )
  6. titre=Professor Dame Sally Davies|url=http://www.bbc.co.uk/programmes/b01qj7jd/profiles/dame-sally-davies%7Céditeur=BBC%7Cconsulté le=29 janvier 2014
  7. auteur1=12:00|titre=BBC Radio 3 – Private Passions, Sally Davies|url=http://www.bbc.co.uk/programmes/b038kzww%7Csérie=bbc.co.uk%7Cdate=2014-03-16%7Cconsulté le=2016-11-29
  8. BBC Radio 4 – Woman's Hour, Woman's Hour Power List – Professor Dame Sally Davies
  9. of Today: Sally Claire Davies, Debretts, consulté le 29 janvier 2014
  10. Matt Ross, « Interview: Sally Davies », Civil Service World (consulté le )
  11. « [ARCHIVED CONTENT] UK Government Web Archive – The National Archives » [archive du ], Webarchive.nationalarchives.gov.uk (consulté le )
  12. Anon, « Fellow Professor Dame Sally Davies », acmedsci.ac.uk, London, Academy of Medical Sciences, (consulté le )
  13. « Professor Dame Sally Davies (Doctor of Science) — University of Leicester », le.ac.uk, University of Leicester, (consulté le )
  14. « UK calls for international action on antimicrobial resistance », Department of Health (consulté le )
  15. 10:00, « BBC Radio 4 – Woman's Hour, Professor Dame Sally Davies », Bbc.co.uk, (consulté le )
  16. « Senior officials 'high earners' salaries as at 30 September 2015 », gov.uk, (consulté le )
  17. « Chief Medical Officer calls for action on women's health », gov.uk, (consulté le )
  18. Triggle, « Alcohol limits cut to reduce health risks », BBC, (consulté le )
  19. « Ambiguous health warnings — a danger with no safe limit », ft.com, London, Financial Times (consulté le )
  20. « New alcohol health advice branded 'scaremongering' », theweek.co.uk, (consulté le )
  21. (en) « Master of Trinity College, Cambridge: Professor Dame Sally Davies », GOV.UK, (consulté le )
  22. « Doctor is 'college's first woman master' », BBC News, (consulté le )
  23. « Sally Davies, England's chief medical officer, 'ate hash cookies' », BBC, (consulté le )
  24. Ben Martynoga, « Inside the home of Sally Davies, England's chief medical officer », ft.com, Financial Times, (consulté le )
  25. « England's medical chief gives stark alcohol warning », BBC, (consulté le )
  26. émission BBC
  27. Health Service Journal
  28. London Gazette ; numéro 58929 page 6
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