Salice

Salice est une commune française située dans la circonscription départementale de la Corse-du-Sud et le territoire de la collectivité de Corse. Elle appartient à l'ancienne piève de Cruzini dont elle était le chef-lieu.

Salice

Vue de Salice avec le Monte d'Oro et le Renoso.
Administration
Pays France
Collectivité territoriale unique Corse
Circonscription départementale Corse-du-Sud
Arrondissement Ajaccio
Intercommunalité Ouest Corse
Maire
Mandat
Jean-Pierre Giordani
2020-2026
Code postal 20121
Code commune 2A266
Démographie
Gentilé Saliciens et Saliciennes
Population
municipale
90 hab. (2018 )
Densité 4,1 hab./km2
Géographie
Coordonnées 42° 07′ 18″ nord, 8° 54′ 05″ est
Altitude 610 m
Min. 152 m
Max. 1 624 m
Superficie 21,89 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Ajaccio
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Sevi-Sorru-Cinarca
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Corse
Salice
Géolocalisation sur la carte : Corse
Salice
Géolocalisation sur la carte : France
Salice
Géolocalisation sur la carte : France
Salice

    Géographie

    Le village est situé à 700 mètres d'altitude, construit à flanc de coteau, il domine la vallée du Cruzzini. Il est voisin par la route qui le traverse des villages de Azzana à l'est et Rosazia à l'ouest. Il est parcouru par de nombreux sentiers, les streta qui permettent de se rendre d'une maison à une autre. La route départementale 4 le traverse d'est en ouest, à la sortie ouest un chemin communal carrossé permet de se rendre sur les hauteurs.

    Malgré une taille relativement modeste, plusieurs "quartiers", témoignant de l'ancien peuplement du village (on approchait le millier d'habitants à la fin du XIXe siècle) se distinguent: U Finosellu à l'entrée est du village, la Punta, groupement de maisons isolées sur un replat à proximité de l'église, la Croix à la sortie ouest et U Valdu constitué autour de la route en impasse qui domine l'ensemble du village.

    Le territoire communal est très vaste et couvre l'adret comme l'ubac de la vallée du Cruzzini.

    Urbanisme

    Typologie

    Salice est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Ajaccio, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 79 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (96,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (98,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (74,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (20,6 %), zones agricoles hétérogènes (3,4 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (1,9 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    Le village semble avoir été fondé durant le XVIIIe siècle, son nom peut avoir deux origines, ou bien "tous les saints" ou bien "le saule", la présence d'un spécimen particulièrement robuste de cet arbre permettrait d'accréditer la seconde option.

    Peuplé de plus de 600 habitants avant la grande guerre, ancien chef-lieu d'un canton aujourd'hui disparu (par fusion en 1973 avec celui de Sari-d'Orcino qui occupe désormais ce rang), Salice a souffert de la saignée démographique de 14-18, de l'exode rural et du relatif isolement de la vallée du Cruzzini, la route du col de Tartavello mettant Ajaccio à moins d'une heure n'ayant été carrossée qu'à la fin des années 1960.

    L'école a définitivement fermé ses portes dans les années 1970.

    La situation s'aggrave avec la fermeture des derniers commerces dans les années 80 (une boucherie et un débit de boisson), le village n'est plus desservi que par les tournées des commerçants de villages voisins, situation qui perdure toujours.

    Néanmoins le nombre d'habitants est de nouveau en hausse depuis 1999, des familles vivent désormais au village à l'année, des services de bus scolaires desservant la commune quotidiennement vers les établissements (école élémentaire et collège) de Vico, à une vingtaine de kilomètres.

    Politique et administration

    Tendances politiques et résultats

    Le village a longtemps élu des maires de gauche (communistes puis socialistes), il a reçu la visite de Laurent Fabius en 1989 en sa qualité de seule commune PS de Corse-du-Sud à la suite des élections municipales de la même année. Progressivement l'électorat a glissé sur la droite : si l'élection de François Mitterrand avait été largement fêtée en 1981, l'élection présidentielle de 2007 a donné une majorité à Nicolas Sarkozy (55,43 % des voix)

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1945 1965 Pierre Ignace Antoni PCF  
    1965 1984 Louis Paoli PCF  
    1984 2001 Dominique Antoni SE  
    2001 En cours
    (au mars 2014)
    François Giordani DVD Retraité

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[8]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[9].

    En 2018, la commune comptait 90 habitants[Note 3], en augmentation de 11,11 % par rapport à 2013 (Corse-du-Sud : +5,78 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
    215205242263303299307370317
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    357380392421438549557605634
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    606520505516534551291164186
    1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014 2018
    2011641137773105758890
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[10] puis Insee à partir de 2006[11].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Pleyben - Châteaulin », sur insee.fr (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    9. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    10. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    11. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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