Sainte-Adèle

Sainte-Adèle est une ville canadienne du Québec, chef-lieu de la MRC des Pays-d'en-Haut, dans la région des Laurentides[1].

Sainte-Adèle

Centre-ville de Sainte-Adèle
Administration
Pays Canada
Province Québec
Région Laurentides
Subdivision régionale Les Pays-d'en-Haut
Statut municipal Ville
Maire
Mandat
Nadine Brière
2017-2021
Code postal J8B
Fondateur
Date de fondation
Augustin-Norbert Morin
Constitution
Démographie
Gentilé Adélois, Adéloise
Population 12 919 hab. ()
Densité 103 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 57′ nord, 74° 08′ ouest
Superficie 12 530 ha = 125,3 km2
Divers
Code géographique 2477022
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Canada
Sainte-Adèle
Géolocalisation sur la carte : Québec
Sainte-Adèle
Géolocalisation sur la carte : Laurentides (région administrative)
Sainte-Adèle
Géolocalisation sur la carte : Laurentides (région administrative)
Sainte-Adèle
Liens
Site web Site officiel

    Située à environ 70 kilomètres au nord de Montréal, elle est desservie par la route 117 et l'autoroute 15, des tronçons de la route Transcanadienne. Sainte-Adèle est au cœur des montagnes des Laurentides et est traversée par la rivière du Nord. Son économie repose principalement sur le tourisme, le ski et l'industrie hôtelière[2].

    Toponymie

    Sainte-Adèle doit son nom à Augustin-Norbert Morin, le fondateur de la communauté, qui l'a nommée du prénom de sa femme, Adèle Raymond, laquelle était par ailleurs la sœur de Mgr Joseph-Sabin Raymond[3].

    Histoire

    Hôtel Le Chantecler en 1942
    Sainte-Adèle, carte postale, vers 1920-1948

    Le territoire de Sainte-Adèle est situé en partie sur l'ancienne seigneurie de l'Augmentation-des-Mille-Îles ainsi qu'à cheval sur trois anciens cantons : le canton d'Abercrombie, le canton de Morin et le canton de Wexford[4]. La région fut fondée par Augustin-Norbert Morin et il laissa son nom à plusieurs endroits et institutions locales, tels que Val-Morin, Morin-Heights, l'école secondaire A.-N.-Morin, la rue Morin, etc. La municipalité de la paroisse de Sainte-Adèle est fondée le [5]. Elle fait alors partie du comté de Terrebonne et ce, jusqu'à la dissolution de ce dernier en 1983.

    Une voie de chemin de fer fut construite, et le premier train du Canadien Pacifique arriva dans la ville en 1891. Le chemin de fer a d'abord été utilisé principalement pour transporter le bois, le bétail, les produits laitiers et le courrier.

    En 1991, le chemin de fer a été démoli et transformé en piste cyclable : le parc linéaire Le P'tit Train du Nord. La ville a depuis cessé de favoriser l'industrie du tourisme en faveur du développement résidentiel. 

    En 1997, Sainte-Adèle fusionna avec Mont-Rolland.

    En 2006 et 2007, les deux stations de ski du centre du village étaient fermées, le côté nord de la station de ski Chantecler restant ouvert tout comme le mont Gabriel. Également au cours de cette période, beaucoup de terres ont été utilisées pour la construction de condos et logements, afin d'attirer plus de résidents permanents dans la région.

    En 2009, les taxes municipales ont été doublées comparativement à ce qu'elles étaient au début des années 1990 afin de refléter la forte demande immobilière de la région.

    Chronologie

    • 1842 : Augustin-Norbert Morin achète des terres dans la région de Sainte-Adèle dont le nom n'existe pas encore. Il donnera par la suite le nom du village en l'honneur de sa femme, Adèle Raymond.
    • 1855 : Fondation de Sainte-Adèle. Premier maire : Isidore Legault, constructeur de l'église.
    • 1862 : Sainte-Agathe se sépare de Sainte-Adèle, par décision de l'évêque Ignace Bourget.
    • 1878 : Le docteur Wilfrid Grignon, père de Claude-Henri Grignon, arrive à Sainte-Adèle. Il sera maire pour deux mandats, de 1886 à 1892, puis de 1898 à 1904.
    • 1891 : Arrivée du premier train à Sainte-Adèle (les gros « chars »).
    • 1902 : Jean-Baptiste Rolland décide d'y installer une usine de papier d'emballage : La Rolland.
    • 1918 : La municipalité du village de Mont-Rolland est créée, se séparant de Sainte-Adèle.
    • 1922 : Val-Morin obtient son autonomie à cause d'une querelle sur l'emplacement d'un pont sur la rivière du Nord à Val-David. Sainte-Adèle est scindée en deux municipalités : Paroisse et Village.
    • 1933 : Claude-Henri Grignon termine l'écriture d'Un homme et son péché, ce roman qui est à l'origine de quelques films et du célèbre téléroman Les Belles Histoires des pays d'en haut.
    • 1941 à 1951 : Claude-Henri Grignon, à l'instar de son père, est également maire de Sainte-Adèle.
    • 1948 : Fondation par Philippe Fermanian du cinéma Pine au coin de la rue Morin et du boulevard de Sainte-Adèle, à cette date la plus ancienne salle de cinéma opérant au Québec sous la même administration.
    • 1948 : Les administrateurs du Chantecler demandent au Ministère des Affaires municipales le droit de créer le « Village of Chantecler », sans succès.
    • 1954 : Mont-Gabriel devient une municipalité de neuf habitants.
    • 1957 : Le Sainte-Adèle Lodge, très fréquenté par les militaires durant la guerre pour son cabaret, devient l'hôtel Montclair.
    • 1964 : La Paroisse absorbe le Village. Cette fusion est très fortement encouragée par le gouvernement du Québec. Sainte-Adèle devient une ville.
    • 1967 : Le Journal des Pays-d'en-Haut est fondé par Maurice Aveline.
    • 1967 : Le Village de Séraphin est fondé par Fernand Montplaisir.
    • 1968 : Annexion du Sommet Bleu (Mont-Rolland) par Sainte-Adèle.
    • 1981 : Mont-Rolland absorbe Mont-Gabriel.
    • 1991 : Démolition de la voie ferrée. Le parc linéaire le P'tit train du Nord est né pour la plus grande joie des cyclistes et skieurs de fond.
    • 1997 : Fusion de Sainte-Adèle et de Mont-Rolland qui recrée presque l'entité administrative du début du siècle passé.

    Géographie

    Municipalités limitrophes

    Démographie

    Évolution démographique
    1991 1996 2001 2006 2011 2016
    4 9165 8379 21510 63412 13712 919

    Administration

    Les élections municipales se font en bloc et suivant un découpage de six districts[8].

    Sainte-Adèle
    Maires depuis 2001
    Élection Maire Qualité Résultat
    2001 Jean-Paul Cardinal Voir
    2005 Voir
    2007 Marlène Houle Mairesse-suppléante Voir
    2008 Claude Descôteaux Voir
    2009 Réjean Charbonneau Voir
    2013 Voir
    2016 Robert Milot Candidat caquiste dans Labelle en 2012 et dans Bertrand en 2014 Voir
    2017 Nadine Brière Voir
    Élection partielle en italique
    Depuis 2005, les élections sont simultanées dans toutes les municipalités québécoises

    Attraits

    Sainte-Adèle comprend trois montagnes de ski : Ski Chantecler, les Pentes 40-80 (fermé) et le Mont-Gabriel. Elle a cinq terrains de golf : le Chantecler, La Vallée de Sainte-Adèle, le Mont-Gabriel, l'Alpine et celui de l'hôtel Le Chantecler. La ville compte aussi plusieurs restaurants et deux salles de cinémas, qui appartiennent toutes deux au Cinéma Pine, le plus ancien cinéma opérant au Québec avec son administration familiale originale.

    Éducation

    La Commission scolaire des Laurentides administre les écoles francophones. On trouve à Sainte-Adèle deux écoles primaires francophones : l'école Saint-Joseph (secteur Sainte-Adèle), l'école Chante-au-Vent (secteur Mont-Rolland). Il y a une école secondaire francophone (A.-N.-Morin) qui, aujourd'hui, compte environ 1 200 élèves, qui viennent principalement des villes de Sainte-Adèle, Saint-Sauveur, Morin-Heights, Piedmont, Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson et Sainte-Anne-des-Lacs.

    La Commission scolaire Sir Wilfrid Laurier administre les écoles anglophones :

    • École primaire Saint-Adèle (secteur Sainte-Adèle)[9]
    • École secondaire Laurentian Regional (en) à Lachute[10]

    Culture populaire

    C'est dans cette ville que l'histoire de Séraphin Poudrier fut créée avec des œuvres comme le téléroman Les Belles Histoires des pays d'en haut, le film Séraphin : Un homme et son péché, l'œuvre littéraire Un homme et son péché et d'un autre téléroman Les Pays d'en haut, en 2016.

    Médias

    Le journal des Pays-d'en-Haut est le journal officiel de Sainte-Adèle.

    Notes et références

    1. Gouvernement du Québec, « Sainte-Adèle », Répertoire des municipalités, sur Ministère des Affaires municipales et de l'Habitation
    2. http://www12.statcan.gc.ca/census-recensement/2006/dp-pd/prof/92-591/details/page.cfm?Lang=F&Geo1=CSD&Code1=2477022&Geo2=PR&Code2=24&Data=Count&SearchText=Sainte-Adele&SearchType=Begins&SearchPR=01&B1=All&Custom=
    3. « Sainte-Adèle », sur Commission de toponymie (consulté le )
    4. « Sainte-Adèle (Sainte-Adèle) », sur originis.ca (consulté le )
    5. Janko Pavsic, Institut généalogique Drouin, « Sainte-Adèle (ville) », sur www.mairesduquebec.com (consulté le )
    6. « Statistique Canada - Profils des communautés de 2006 - Sainte-Adèle, V » (consulté le )
    7. « Statistique Canada - Profils des communautés de 2016 - Sainte-Adèle, V » (consulté le )
    8. https://www.electionsquebec.qc.ca/francais/municipal/carte-electorale/liste-des-municipalites-divisees-en-districts-electoraux.php DGEQ - Liste des municipalités divisées en districts électoraux
    9. "maps zone/171 - WEB SAINTE ADELE.pdf SAINTE ADÈLE ELEMENTARY ZONE." Commission scolaire Sir Wilfrid Laurier. Consulté le 16 séptémbre 2017.
    10. "LAURENTIAN REGIONAL HS ZONE." Commission scolaire Sir Wilfrid Laurier. Consulté le 4 séptémbre 2017.

    Annexes

    Articles connexes

    Liens externes

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