Saint-Rustice

Saint-Rustice est une commune française située dans le département de la Haute-Garonne en région Occitanie.

Saint-Rustice

Saint-Rustice
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Haute-Garonne
Arrondissement Toulouse
Intercommunalité Communauté de communes du Frontonnais
Maire
Mandat
Edmond Aussel
2020-2026
Code postal 31620
Code commune 31515
Démographie
Gentilé Saint-Rusticiens
Population
municipale
448 hab. (2018 )
Densité 190 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 48′ 23″ nord, 1° 19′ 43″ est
Altitude Min. 107 m
Max. 217 m
Superficie 2,36 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Toulouse
(banlieue)
Aire d'attraction Toulouse
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Villemur-sur-Tarn
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Saint-Rustice
Géolocalisation sur la carte : Haute-Garonne
Saint-Rustice
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Saint-Rustice
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Saint-Rustice

    Ses habitants sont appelés les Saint-Rusticiens.

    Géographie

    Localisation

    La commune de Saint-Rustice se trouve dans le département de la Haute-Garonne, en région Occitanie[1].

    Elle se situe à 24 km à vol d'oiseau de Toulouse[2], préfecture du département, et à 16 km de Villemur-sur-Tarn[3], bureau centralisateur du canton de Villemur-sur-Tarn dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[1]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Castelnau-d'Estrétefonds[1].

    Les communes les plus proches[Note 1] sont[4] : Pompignan (1,8 km), Ondes (3,1 km), Castelnau-d'Estrétefonds (3,5 km), Grisolles (3,6 km), Grenade (4,7 km), Canals (5,9 km), Fronton (6,3 km), Fabas (6,4 km).

    Sur le plan historique et culturel, Saint-Rustice fait partie du Frontonnais, un pays entre Gaonne et Tarn constitué d'une succession de terrasses caillouteuses qui ont donné naissance à de riches terroirs, réputés pour leus vins et leurs fruits[5].

    Saint-Rustice est limitrophe de deux autres communes dont une dans le département de Tarn-et-Garonne.

    Carte de la commune de Saint-Rustice et de ses proches communes.
    Communes limitrophes de Saint-Rustice[6]
    Pompignan
    (Tarn-et-Garonne)
    Castelnau-d'Estrétefonds

    Hydrographie

    La commune est arrosée par le canal de Garonne.

    Géologie et relief

    La superficie de la commune est de 236 hectares ; son altitude varie de 107 à 217 mètres[7].

    Topographie

    La topographie de la commune peut-être décomposée en trois parties: une partie sur le plateau du frontonnais, le village sur le coteau, et la plaine hébergeant le canal latéral de la Garonne et le chemin de fer.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[8]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[9].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[10]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[8]

    • Moyenne annuelle de température : 12,9 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,9 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 11,3 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 16 °C
    • Cumuls annuels de précipitation : 746 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 9,9 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 5,5 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[11] complétée par des études régionales[12] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Savenès_man », sur la commune de Savenès, mise en service en 1986[13] et qui se trouve à 11 km à vol d'oiseau[14],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,1 °C et la hauteur de précipitations de 684,4 mm pour la période 1981-2010[15]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Toulouse-Blagnac », sur la commune de Blagnac, mise en service en 1947 et à 20 km[16], la température moyenne annuelle évolue de 13,3 °C pour la période 1971-2000[17], à 13,8 °C pour 1981-2010[18], puis à 14,3 °C pour 1991-2020[19].

    Milieux naturels et biodiversité

    Aucun espace naturel présentant un intérêt patrimonial n'est recensé sur la commune dans l'inventaire national du patrimoine naturel[20],[21],[22].

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Rustice est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[23],[24],[25]. Elle appartient à l'unité urbaine de Toulouse, une agglomération inter-départementale regroupant 81 communes[26] et 1 004 747 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue. L'agglomération de Toulouse est la cinquième plus importante de la France en termes de population, derrière celles de Paris, Lyon, Marseille-Aix-en-Provence et Lille (partie française)[27],[28].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Toulouse, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 527 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[29],[30].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (59,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (96,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (36,9 %), zones agricoles hétérogènes (22,4 %), mines, décharges et chantiers (20,3 %), zones urbanisées (15,8 %), forêts (3,3 %), eaux continentales[Note 6] (1,3 %)[31].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Voies de communication

    Elle est principalement desservie par la route nationale 20 appelée « route de Paris ».

    Transports

    La ligne 377 relie le centre de la commune à la gare routière de Toulouse depuis Grisolles.

    Histoire

    Antiquité tardive (IVe ou Ve siècle)

    Saint-Rustice est connu grâce à des fouilles archéologiques[32] qui ont révélé en 1834 la présence d'une vaste villa gallo-romaine qui a fait son renom. Elle est citée comme praedium romain : les mosaïques relevées dans la villa représentent l'Océan, la Fontaine Aréthuse, Thétis, les Nymphes océaniques. Elles sont actuellement déposées au musée Saint-Raymond de Toulouse[33]. Témoignage de la splendeur de l'art alors déployé dans les environs de Tolosa, cette villa était composée de 10 salles destinées aux bains d'usage fréquent chez les Romains et elle utilisait les eaux supérieures d'une fontaine située au-delà du village. Ces décors de pavement incluant des inscriptions en grec reflètent le goût de l’élite de l’époque et font figure de vestige d’un Empire romain qui subsiste en Afrique du Nord comme à Antioche et dont la koinè perdure au Ve siècle même en Gaule.

    Voie romaine

    L'ancien village de Saint-Rustice, c'est-à-dire la première agglomération de maisons en ce lieu bordait la voie romaine de Tolosa à Aginum (Agen).

    la station gallo-romaine de Maury est découverte en 1981 par l'abbé Georges Braccrabère[34]. De nombreux matériaux de construction tels des nodules de mortier rose, des morceaux de plaque de marbre, des fragments de tesselles diverses, blanches, grises ou brunes, des restes de verre à vitre, et de céramique ordinaire de cruchette, ont démontré sa présence, dont par exemple un tesson du IVe avec trace de grafito.

    Haut Moyen Âge

    Église Saint-Pierre-de-Sylva-Agra (VIIIe siècle)

    Le village doit son nom au saint martyr Rusticus, évêque de Cahors, assassiné en 630. Il fut enseveli au lieu-dit Saint-Pierre-des-Bois ou Sylva Agra. Ce lieu-dit n'est autre aujourd'hui que le hameau des Gasconnets soit en bordure de l'actuel chemin des crêtes et dominant la vallée de la Garonne, on retrouvait encore des traces de ce cimetière et de cette église au siècle dernier à environ 100 m de la limite départementale du Tarn-et-Garonne.

    En 783 l'évêque de Cahors céda au monastère de Moissac l'église de Saint-Rustice; plus tard, une charte de 817 aurait donné ce lieu à l'abbaye du Mas-d'Azil, et plus tard à l'an 1107 ce fief catholique revint à l'abbaye de Moissac par un acte de donation. Cette église a été rebâtie plusieurs fois notamment après l'an mil où furent construites dans cette contrée un grand nombre d'églises pour remercier Dieu d'avoir retardé la catastrophe de la fin du monde d'après les prédictions d'anciens écrits. C'est donc surement à cette période qu'elle fut reconstruite près de l'actuel cimetière, la pierre de taille fut abondamment utilisée [35],[36].

    Guerres de religion

    Le , les seigneurs calvinistes des environs de Montauban se mirent en campagne et se présentèrent avec leur armée devant les remparts de Fronton. Ils démolirent une partie des murailles de la cité, incendièrent le château et massacrèrent une partie des habitants. Durant cette funeste campagne les ornements et joyaux qu'abritait l'église de Saint-Rustice furent pillés, et l'édifice fut incendiée par les assaillants. Dès que ces guerres fratricides eurent pris fin, le Parlement de Toulouse ordonna des enquêtes, conservées, elles sont reproduites en 1920 par M. l'abbé Lestrade dans la Revue historique de Toulouse.

    En 1615 l'église était bâtie sur 3 côtés de pierres de taille et de brique, et de l'autre où se trouvait l'entrée étaient mêlés torchis et bois. Elle était composée de quatre bassins Saint-Sacrement, Notre-Dame, Saint-Rustice, Le Purgatoire. En 1643 le récit de la visite du curé de fronton décrit le clocher en forme de panne avec deux cloches, l'église avait 7 cannes de long et 3 cannes de large.

    La source vénérée de Saint-Rustice

    la source que l'on disait miraculeuse était située sous l'autel de l'église, dans une crypte, elle était révérée comme consacrée par une légende locale. Les habitants allaient puiser l'eau à cette fontaine. Lors de sa visite, l'archevêque Colbert en 1680 ordonna au curé de fermer l'ouverture et de faire une sacristie en lieu et place de la fontaine. Durant des siècles, elle ne fut pas abandonnée par la population. On utilisa l'abondance de ses eaux pour alimenter le village, elle fut canalisée en deux directions avec terminus, un puits citerne et deux bassins construits en maçonnerie : l'un au village devant le couvent (présence des lavoirs) et l'autre en contrebas du cimetière.

    Cantonnement de l'armée du duc de Wellington (1814)

    En avril 1814, les terres de la commune de Saint-Rustice sont utilisées comme lieu de cantonnement de l'armée du duc de Wellington à la veille de la bataille de Toulouse qui opposa les troupes de l'armée impériale du maréchal Soult aux troupes anglo-hispano-portugaises commandées par le maréchal anglais.

    L'abbé Prunet (1838-1907)

    En 1868, il est nommé curé à Saint-Rustice qui compte 350 habitants. Il contribue à sauver de la ruine l’église de la paroisse. Cet homme d'église, grand de taille, doux de caractère, calme dans sa démarche mais déterminé, avait gagné tous les cœurs du village ; même les moins dévots l'aimaient comme un véritable père. Professeur de latin il prêchait en langue vulgaire pour être mieux compris de tous ! Il achète de ses propres deniers un terrain et bâtit de ses mains avec l'aide de paroissiens un presbytère. Après avoir aménagé le jardin dans lequel il planta des arbres fruitiers et de la vigne, il vend ce bien à la commune à un prix modeste dès la fin de sa construction.

    Autant intellectuel que manuel, il est passionné par le monde des abeilles, maniant avec dextérité scie et rabot pour construire plus de 300 ruches. Il expédiait ses marchandises dans toutes les parties de l'Europe et même en Amérique, et grâce à ces apports, a pu élever des enfants au séminaire et envoyer de nombreux secours. Cette prodigieuse activité du curé, payant de sa personne fit l'admiration des paroissiens du village. L'abbé Prunet est le fondateur du plus important groupement d’apiculteurs toulousains, qui deviendra plus tard le Syndicat d’Apiculture méridionale[37]. Par vérification des actes originaux des communes concernées : François Prunet est né le à Montjoire, et décédé le à Saint-Rustice. Il repose dans le cimetière de Saint-Rustice.

    Le centenaire 1907-2007

    Les habitants du village ont souhaité lui rendre hommage à l'occasion du centenaire de sa disparition, Le un office religieux a été célébré par Robert Le Gall archevêque de Toulouse en compagnie des représentants municipaux et des Saint-Rusticiens qui ont pu prendre connaissance des manuscrits objets et photographies touchant à sa personne et d'une exposition photographique relatant le village au XIXe siècle[38].

    Instruction publique à Saint-Rustice 1883-20xx

    L'enseignement public est donné d'une manière régulière dans la commune depuis 1883. le conseil municipal conformément à la loi en vigueur décida que la commune entretiendrait avec ses ressources une école primaire.

    L'école de Saint-Rustice

    La première pierre de l'école fut posée en 1882, dans ce bâtiment destiné à l'école ont cohabité école et mairie pendant un siècle. La mairie fonctionna à l'étage pendant 70 ans. Elle descendit au rez-de-chaussée dans les années 50 et son ancien local devint le logement des enseignants pendant un certain temps. Ce n'est qu'en 1985 que la mairie fut installée dans le presbytère de l'abbé Prunet (allée des Amandiers).[39] Dans les années 90, les habitants parents d'élèves de Saint-Rustice ont défendu énergiquement leur école, afin d'éviter la fermeture d'une classe planifiée par l'académie de Toulouse.

    Canal latéral à la Garonne, chemin de fer et LGV

    À Saint-Rustice le canal et la voie ferrée sont parallèles et sont distants d'une dizaine de mètres, leur histoire à rebondissement est le fruit du labeur de milliers d'hommes et de femmes au cours de décennies passées.

    Une première mise en eau permet dès 1845 aux barques d'atteindre le nouveau port de Moissac. En 1848, c'est Agen qui est relié à Toulouse par cette nouvelle voie d'eau. Le trafic de marchandise représentait 75 000 t en 1897 et 150 000 t en 1903. Essentiellement marchande jusqu'aux années 1970, la navigation sur le canal de Garonne est désormais « plaisancière », comme sur le canal du Midi.

    La construction de la ligne de chemin de fer entre Bordeaux et Sète, via Toulouse, est quant à elle, lancée après 1850. La mise en service s'effectuera progressivement entre 1855 et 1858[40].

    En le Ministre des Transports valide le tracé de la future ligne LGV Bordeaux Toulouse dont le tracé traverse la plaine du village. Ce tracé sera soumis à enquête publique en 2014. Informations, cartes et vidéos de ce projet issu du grenelle de l'environnement sont disponibles sur le site GPSO Grands Projets du Sud-Ouest [41].

    La Première Guerre mondiale

    Les Anciens combattants, les représentants de la commune de Saint-Rustice, le directeur de l'école, les habitants, et les enfants de Saint-Rustice honorent tous les ans les 6 combattants qui n'ont jamais revu leur famille parmi les 26 du village qui ont connu cette guerre des tranchées. Le Monument leur rendant hommage est situé à droite de l'église (50 mètres après la mairie).

    Le jour le plus long

    À l'initiative de l'association des anciens combattants (Bertrand, Chapenoire et Labbit) et du maire de Saint-Rustice, le s'est déroulée une commémoration du débarquement allié en présence des consuls du Royaume-Uni et des États-Unis. Évènement qui restera dans les mémoires de tous les habitants[42]. Depuis un morceau de plage d'Omaha beach est visible au monument aux morts de Saint-Rustice.

    Politique et administration

    La mairie

    Administration municipale

    Le nombre d'habitants au recensement de 2017 étant compris entre 100 habitants et 499 habitants, le nombre de membres du conseil municipal pour l'élection de 2020 est de onze[43],[44].

    Rattachements administratifs et électoraux

    Commune faisant partie de la cinquième circonscription de la Haute-Garonne de la communauté de communes du Frontonnais et du canton de Villemur-sur-Tarn (avant le redécoupage départemental de 2014, Saint-Rustice faisait partie de l'ex-canton de Fronton).

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 1992 1996 Mariano Otal    
    mars 1996 2001 Philippe Planté    
    mars 2001 2008 Chantal Barrau    
    mars 2008 En cours Edmond Aussel DVG Retraité
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[45]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[46].

    En 2018, la commune comptait 448 habitants[Note 7], en diminution de 1,97 % par rapport à 2013 (Haute-Garonne : +6,32 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    300299321329312311329305286
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    294300300300276268278261234
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    234230231219202195190205222
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    235230233371394425423439463
    2018 - - - - - - - -
    448--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[47] puis Insee à partir de 2006[48].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    De nos jours, au XXIe siècle

    • L'agriculture est toujours présente à Saint-Rustice, viticulture (Fronton (AOC)) ; production de céréales, tournesol... ; production de fruits et de légumes ; horticulture.
    • Le promeneur notera la présence dans la plaine de lacs artificiels témoignant de l'activité de l'industrie de l'extraction des sables et granulats

    déployée dans notre département sur l'axe de la vallée de la Garonne. L'imposante usine de production est quant à elle aussi bien visible, car elle est située dans la plaine à une centaine de mètres de la limite de la commune de Saint-Rustice, mais localisée sur la commune de Castelnau-d'Estretefond chemin d'Encaulet.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Le Monument aux mort

    L'église de Saint Rustice (XIIe et XIXe siècles)

    L'église Sainte-Rustice datant du XIe, XIIe et XIXe est inscrite à l'inventaire des monuments historiques depuis 1952[49].

    Dite « la nouvelle église » édifiée au centre du village, elle est la reproduction de l'ancienne église Saint-Pierre, mis à part les clochers.

    En 1863 les plans de l'architecte diocésain de Toulouse, monsieur Fitte, furent approuvés par le conseil municipal. Le conseil accepta les souscriptions et offres généreuses faites par les habitants mais non suffisantes pour financer la totalité des travaux. En 1864 la demande de secours au département et à l'État ne donna pas une suite favorable. En effet, le ministre des Beaux-Arts jugea ce plan trop prétentieux « Pourquoi vouloir imiter nos anciennes cathédrales, qui ont deux tours ou deux clochers sur leur façade alors qu'ici un seul peut bien suffire » il rejeta donc la demande.

    Les Saint-Rustiçois tenaces ne se tinrent pas pour battus, une nouvelle souscription fut lancée et ils pressèrent l'adjudication des travaux comprenant la démolition de l'ancienne église et la construction de la nouvelle. La première pierre a donc été posée le , on construisit les chapelles et les sacristies. Successivement l'abbé Prunet fit ajouter la voûte, plâtrer les murs et placer 17 superbes vitraux (m de hauteur sur m de large) sortis de la maison Chalos peintre verrier à Toulouse. La générosité des paroissiens fut de nouveau sollicitée pour construire les deux magnifiques flèches qui surmontent les deux tours de l'église.

    L'abbé Prunet, grâce aux bénéfices engendrés par ses ruches, a pu décorer le sanctuaire de magnifiques peintures avec cette exergue : « Hujus sanctuarii picturam destilaverunt apes ». Les gens de Saint-Rustice ont le droit d'admirer le fruit de leurs sacrifices car l'église est bien à eux et rien qu'à eux seuls.

    Cette église de style roman possède 13 fenêtres en plein cintre encadrées par des colonnes et des chapiteaux provenant de l'ancienne église et sculptés aux environs de 1120. Leurs factures s'apparentent avec ceux de l'abbaye de Moissac et ceux de la basilique Saint-Sernin. En 1983 des mesures de protections des chapiteaux, ont été réalisées avec l'accord des bâtiments de France et le soutien financier et technique du musée des Augustins de Toulouse[50]. (extrait des manuscrits historiques de Mariano Otal et de la monographie de Saint-Rustice rédigée en 1935 par Adrien Escudier - imprimerie Fournié Toulouse).

    Le couvent de Saint-Rustice (XIXe siècle)

    En vue d'abriter la vertu des jeunes filles, et de leur donner une instruction chrétienne, l'abbé Prunet obtint d'un généreux paroissien la construction et la dotation d'un couvent (placé actuellement dans la rue principale du village allées des Amandiers 50 m avant la mairie). Ainsi de 1879 à 1905 toutes les filles sans exception fréquentèrent l'école dirigée par deux religieuses de l'ordre de Saint-Joseph.

    Le presbytère devenu mairie (XIXe siècle)

    Le presbytère construit par l'abbé Prunet est devenu la mairie de Saint-Rustice en 1985.

    À pied

    Nous recommandons au visiteur piéton et randonneur, un petit parcours de 30 minutes : empruntez le raidillon situé à droite de l'église, puis sur votre droite, vous verrez l'école, continuez à pousser sur vos jambes sur 70 mètres, quand le chemin se rétrécit, prendre le 1er chemin de terre à droite qui surplombe le village et ses monuments ; ce chemin bucolique rejoint le cimetière soit le site de l'ancienne église Saint-Pierre. L'allée des Amandiers vous ramènera à votre point de départ ou revenez sur vos pas pour contempler ce beau point de vue.

    Vie locale

    Sports

    • le terrain de foot
    • la piste cyclable. Une piste cyclable large de 2,5 m permet, de l'écluse de Lalande à Toulouse, de rejoindre l'écluse d'Embalens à Saint-Rustice sur une distance de 21 kilomètres sans dénivelé pour un temps de parcours de 1 h 20 à une vitesse moyenne de 15 km/h, 9 écluses sur ce parcours ombragé : Lalande ; Lacourtensourt ; Fenouillet ; Lespinasse ; Bordeneuve ; Saint-Jory ; l'Hers ; Castelnau ; et Embalens.

    Les Petits Trains du canal

    Dans un passé récent, Philippe Perrier nous a fait découvrir sa passion des trains miniatures, ses réseaux ferrés agrémentés de décors réalistes et détaillés, le portail de son garage/atelier était ouvert au public dès que le ciel s'éclaircissait [51] Une passion du modélisme et du détail de père en fils depuis 3 générations ! Laurent, le petit dernier, ce sont "les camions" [52] dont certaines réalisations étaient aussi visibles dans son atelier .

    Événements

    • Les vœux du maire et de ses conseillers en début de chaque nouvelle année.
    • Vide grenier au début du printemps de chaque année, organisé par l'Association des parents d'élèves afin de financer des sorties scolaires.
    • Kermesse annuelle de l'école de Saint-Rustice à la fin du mois de juin.
    • Fête Locale organisée par le comité des fêtes en juillet, repas de rue, feu d'artifice au stade du village et bal champêtre.
    • Commémorations des anciens combattants en mai et novembre de chaque année.
    • Différents lotos organisés durant la période d'hiver par les associations locales.

    Personnalités liées à la commune

    • Abbé Prunet
    • Mariano Otal

    Notes et références

    1. « Métadonnées de la commune de Saint-Rustice », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    2. Stephan Georg, « Distance entre Saint-Rustice et Toulouse », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
    3. Stephan Georg, « Distance entre Saint-Rustice et Villemur-sur-Tarn », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
    4. « Communes les plus proches de Saint-Rustice », sur www.villorama.com (consulté le ).
    5. Frédéric Zégierman, Le guide des pays de France - Sud, Paris, Fayard, (ISBN 2-213-59961-0), p. 309-310.
    6. Carte IGN sous Géoportail
    7. Répertoire géographique des communes, publié par l'Institut national de l'information géographique et forestière, [lire en ligne].
    8. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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    Notes et cartes

    • Notes
    1. Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    6. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Article connexe

    Lien externe

    Site officiel

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