Saint-Romans-lès-Melle

Saint-Romans-lès-Melle est une commune du Centre-Ouest de la France située dans le département des Deux-Sèvres en région Nouvelle-Aquitaine.

Saint-Romans-lès-Melle

Vue extérieure (le lavoir, l'église, l'ancien cimetière).

Blason
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Deux-Sèvres
Arrondissement Niort
Intercommunalité Communauté de communes Mellois en Poitou
Maire
Mandat
Jérôme Peltier
2020-2026
Code postal 79500
Code commune 79295
Démographie
Population
municipale
713 hab. (2018 )
Densité 80 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 12′ 33″ nord, 0° 11′ 23″ ouest
Altitude Min. 63 m
Max. 124 m
Superficie 8,91 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Niort
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Melle
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Saint-Romans-lès-Melle
Géolocalisation sur la carte : Deux-Sèvres
Saint-Romans-lès-Melle
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Romans-lès-Melle
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Romans-lès-Melle

    Géographie

    Saint-Romans est située à environ 30 kilomètres de Niort, préfecture des Deux-Sèvres.

    Vallonné, le village est jalonné de différents lavoirs restaurés alimentés par la Béronne.

    Lavoir de la fontaine de Font Maye.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 12 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,9 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 5,7 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 14,4 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 882 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,8 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,2 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Melle », sur la commune de Melle, mise en service en 1989[7] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 12,6 °C et la hauteur de précipitations de 886,6 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Niort », sur la commune de Niort, mise en service en 1958 et à 25 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 12,5 °C pour la période 1971-2000[11] à 12,5 °C pour 1981-2010[12], puis à 12,8 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Romans-lès-Melle est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[14],[15],[16].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Niort, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 91 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[17],[18].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (90,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (92,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (70,9 %), zones agricoles hétérogènes (12,1 %), zones urbanisées (8,7 %), prairies (7,5 %), forêts (0,8 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Histoire

    Avant d'être attribuée au siège royal de Melle, Saint-Romans-lès-Melle faisait partie de la châtellenie de Lusignan et était de son ressort. La localité dépendait de l'élection de Saint-Maixent. En 1103, à son retour de la croisade, Guillaume IX, comte de Poitiers, concéda à l'abbé de Saint-Maixent la redevance qui lui était due à Saint-Romans-lès-Melle.

    Geoffroy Thébaud, l'un de ses plus anciens seigneurs connus, décéda avant 1366. Après lui vinrent Aimery Rechin, son gendre, les de Prahec (vers 1363), les de Poix — sous lesquels, en faveur de Jeanne de Poix, le château fut érigé en baronnie par Henri IV — les Girard (à partir de 1594), les Fouquet de la Varenne, les Brandelis de Champagne. En 1732, Marie de Champagne épousa César Gabriel de Choiseul-Praslin, duc de Choiseul-Praslin, cousin du ministre de Louis XV, qui fut ministre des Affaires étrangères puis de la Marine.

    Au début de la Révolution, un, Antoine-César de Choiseul-Praslin (1756-1808), fut élu en 1789 délégué suppléant de la noblesse aux États généraux pour la sénéchaussée du Maine. Il y siégea le , prêta le serment civique, fut promu maréchal de camp en 1791, n'émigra pas, mais fut arrêté comme suspect en 1793, emprisonné et libéré le 9 thermidor. Bonaparte le nomma sénateur et le fit commandeur de la Légion d'honneur.

    Il vendit son domaine de Saint-Romans à Pierre Andrault, ancien président du district de Melle, l'un des plus riches propriétaires (sa fortune était évaluée à plus d'un million en immeubles), qui fut député des Deux-Sèvres de à . Après lui, sa fille, Mme Belleroche, Mme Main de Boissière, Mme Rabany, furent propriétaires du logis de Saint-Romans, actuellement encore aux mains de leurs descendants.

    Érigé en baronnie par Henri IV en 1607, le domaine de Saint-Romans était fort important.

    En 1698, le revenu de la seigneurie s'élevait à 8000 livres, soit le double de celui des fiefs de Melzear et de Saint-Léger. Construit au XVe siècle, le logis de Saint-Romans a subi, au fil des ans, diverses transformations. L'une de ses tours a été démolie, mais l'autre, côté jardin, a été conservée. Elle est surmontée de créneaux en partie refaits. Le blason des de Poix, surmontant jadis la porte de la tour disparue, a été réemployé lorsque le logis a été doté d'une aile supplémentaire. Il est doté d’une cheminée monumentale aux armes de la même famille.

    Huit et même neuf importantes foires annuelles se tinrent longtemps à Saint-Romans qui possédait des halles, données au début XIXe siècle par le duc de Choiseul-Praslin, dernier seigneur de la commune. Il s'y effectuait de nombreuses transactions sur les mulets et les mules.

    Un temple fut inauguré en 1846 et y recevait les protestants de Brioux, Périgné, Mazières-sur-Béronne et Paizay-le-Tort.

    Héraldique

    Blasonnement :
    D’azur à la croix latine alésée d’argent, accompagnée en pointe de trois coquilles du même ordonnées 2.1[20].

    Politique et administration

    La vallée de la Béronne, au pied d'Etrochon, un matin de novembre 2006.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
      décembre 1872 Pierre Ernest Chabot    
    février 1873   Pierre Foucher    
        François Déchaine    
    avant 1981  ? François Rabany    
    mars 2001 2002 Martine Chard-Hutchinson    
    2002 2008 Robert Barreaud    
    mars 2008 En cours Jérôme Peltier[21]    

    Démographie

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    605504606650770774799870940
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    917881808828831801751776812
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    760797748625626592583597614
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    607621551645620638655657660
    2013 2018 - - - - - - -
    713713-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Personnalités liées à la commune

    Par son testament olographe en date du 26 janvier 1894, déposé en l'étude de Me Huctin, notaire à Melle, M. Charles-Auguste Jardonnet , prêtre, ancien desservant de l'église de Saint-Romans-lès-Malle, demeurant à Melle où il est décédé le 11 février 1905, âgé de 80 ans, a fait, entre autres, la disposition suivante :
    « Je donne à ma fabrique (Saint-Romans-lès-Melle) quatre mille francs, à la charge par elle de me faire dire annuellement cent messes, dont cinquante pour moi et cinquante autres à mon intention. »
    La présente insertion est faite en exécution des articles 3 et 4 du décret du 1er février 1896...
    Le 25 mars 1905. Le Préfet, Louis Démétrius SAGEBIEN.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    7. « Station Météo-France Melle - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre Saint-Romans-lès-Melle et Melle », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station Météo-France Melle - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    10. « Orthodromie entre Saint-Romans-lès-Melle et Niort », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique de Niort - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Niort - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Niort - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Niort », sur insee.fr (consulté le ).
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    20. Gaso.fr
    21. Site de la préfecture, consulté le 31 août 2008
    22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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