Saint-Jean-de-Sixt

Saint-Jean-de-Sixt (prononciation: sɛ̃ ʒɑ̃ dsi) est une commune française située dans le département de la Haute-Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Pour les articles homonymes, voir Saint-Jean et Sixt.

Saint-Jean-de-Sixt
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Haute-Savoie
Arrondissement Annecy
Intercommunalité Communauté de communes des vallées de Thônes
Maire
Mandat
Didier Lathuille
2020-2026
Code postal 74450
Code commune 74239
Démographie
Population
municipale
1 457 hab. (2018 )
Densité 119 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 55′ 26″ nord, 6° 24′ 38″ est
Altitude Min. 828 m
Max. 1 860 m
Superficie 12,21 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Thones
(banlieue)
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Faverges-Seythenex
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Saint-Jean-de-Sixt
Géolocalisation sur la carte : Haute-Savoie
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Saint-Jean-de-Sixt
Liens
Site web saint-jean-de-sixt.fr

    Géographie

    La commune se situe au cœur du massif alpin des Aravis, à 25 kilomètres à l'est d'Annecy. Elle bénéficie d'un climat de type montagnard. Elle est traversée par le Nom et le Borne.

    Saint-Jean-de-Sixt est constituée de nombreux hameaux qui sont, entre autres, le Villaret, Forgeassoud, les Lombardes, Mont Durand, la Mouille et Corengy. Le bourg est installé sur un petit col qui marque la limite entre la vallée du Borne au nord et du Nom au sud, à 959 mètres d'altitude, où est implanté la mairie, juste sous l'église.

    Les communes limitrophes de Saint-Jean-de-Sixt sont Les Villards-sur-Thônes, La Clusaz, Entremont et Le Grand-Bornand. La commune fait partie de la communauté de communes de la Vallée de Thones.

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Jean-de-Sixt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Thones, une agglomération intra-départementale regroupant 4 communes[4] et 9 756 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6]. La commune est en outre hors attraction des villes[7],[8].

    Occupation des sols

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (68,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (70,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (59,6 %), prairies (12,8 %), zones agricoles hétérogènes (11,9 %), zones urbanisées (6,6 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (6,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Selon le chanoine François Pochat-Baron[10], le nom de « Sixt » viendrait de « Scis » indiquant une activité de « pierre fendue » (du latin scindere), la qualité locale des pierres permettait la fabrication des meules de moulins et des cheminées. Il existe encore en 2014 les traces d'une ancienne carrière à proximité du ruisseau dit de la Planchette. Antérieurement le village s'appelait « La Chapelle » ou encore « La Chapelle sur Thônes ». La référence au vieux français « essuit, suit » (zone dégagée, sèche) qui localement signifie « alpage » semble improbable [réf. nécessaire], la commune étant très boisée et à une altitude bien inférieure à celle des alpages (village à 956 m d'altitude).

    En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Si (graphie de Conflans) ou Sent-Jian-de-Sixt (ORB)[11].

    Histoire

    Selon l'érudit local Jean Brunier, le crêt de Saint-Jean (altitude 1012 m) et le Forgeassoud peuvent avoir accueilli une tour[12]. La situation du Crêt permet de contrôler le défilé des Anthérieux[12].

    En 1601, la famille Favre fait construire une chapelle au Villaret à l'emplacement de la maison natale de saint Pierre Favre[réf. nécessaire].

    En 1831, trois villages du Haut s'associent pour construire le « pont des Antérieux », aussi appelé « pont des Étroits » ou encore « pont de la Douane »[réf. nécessaire].

    Le Tour de France cycliste de 1911 (9e édition) pénètre pour la première fois dans le massif en arrivant par la Giettaz, passant le col des Aravis et descendant la vallée de Thônes.

    Politique et administration

    Situation administrative

    Attaché à l'ancien canton de Thônes, la commune appartient depuis le redécoupage cantonal de 2014, au canton de Faverges. Il comporte 27 communes. La ville de Faverges en est le bureau centralisateur[13].

    Saint-Jean-de-Sixt est membre de la communauté de communes des vallées de Thônes qui compte treize communes.

    La commune relève de l'arrondissement d'Annecy et de la deuxième circonscription de la Haute-Savoie.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1858 1896 Benjamin Agnellet    
    1896 1908 Emile Vulliet    
    1908 1925 Jean-Marie Favre-Lorraine    
    1925 1926 Auguste Fillion    
    1926 1929 Alexandre Laruaz    
    1929 1935 Jean-Marie Favre-Lorraine    
    1935 1945 Léon Laydernier    
    1945 1947 Aimé Laruaz    
    1947 1983 Aimé Dupont    
    1983 1985 Armand Laruaz    
    1985 1989 Laurent Laruaz    
    1989 2008 Pierre Contat ... ...
    2008 2014 Bernard Pessey ... ...
    2014 2020 Pierre-Joseph Recour    
    2020 En cours Didier Lathuille    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Politique environnementale

    La commune s'oriente vers une politique un peu plus respectueuse de l'écologie ; elle a récemment fait construire une nouvelle école primaire bio-climatique.

    Population et société

    Les habitants de Saint-Jean-de-Sixt sont appelés les Saint-Jeandines et les Saint-Jeandins[14]. Les sobriquets des habitants étaient les Avocats, les Faruads, les Muscatins ou encore les Philosophes, au XIXe siècle[15].

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[17].

    En 2018, la commune comptait 1 457 habitants[Note 2], en augmentation de 2,39 % par rapport à 2013 (Haute-Savoie : +6,11 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1822 1838 1848 1858 1861 1866
    537471615601578642467482472
    1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
    502498535515507517543600533
    1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
    518512515507498506466476511
    1982 1990 1999 2005 2010 2015 2018 - -
    6968521 0051 2121 4101 4331 457--
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Évènements

    Monument aux morts 1914-1918.
    • Festival « Osomose de la caricature » de Saint-Jean-de-Sixt en mars (depuis 2003).

    Infrastructures sportives

    Tremplin du « Bun-J-Ride » au-dessus du torrent le Nom.

    Le Bun-J-Ride est un tremplin de saut à l'élastique où l'on s'y attache grâce à des mousquetons. Vous pouvez le pratiquer sur une planche de surf, une luge, skis, vélo, patins etc.

    Économie

    • Agriculture de montagne, élevage et forêt.
    • Artisanat et commerces.
    • Des carrières de pierres sont exploitées sur la commune depuis le Moyen Âge, actuellement carrière du Rocher des Mésers (57 000 tonnes par an, 44 salariés).
    • Tourisme vert avec notamment des belles randonnées autour du Danay (Tête du Danay, 1 730 m). Tourisme d'hiver avec quelques pistes de ski de fond et surtout la proximité des stations de La Clusaz et du Grand Bornand, à moins de cinq minutes et reliées par navettes régulières.

    En 2014, la capacité d'accueil de la commune, estimée par l'organisme Savoie-Mont-Blanc, est de 4 370 lits touristiques répartis dans 739 établissements[Note 3]. Les hébergements se répartissent comme suit : 191 meublés ; 1 hôtel ; un camping ; 3 villages de vacances et 2 chambres d'hôtes[20]. La commune accueille le siège de l'association A.E.C. Vacances (5 villages vacances, 1 700 lits).

    Station de sports d'hiver

    Saint-Jean-de-Sixt
    Une vue aérienne de la station serait la bienvenue.
    Administration
    Commune Saint-Jean-de-Sixt
    Site web www.saintjeandesixt.com
    Géographie
    Coordonnées 45° 55′ 23″ nord, 6° 24′ 36″ est
    Massif
    Altitude 963 m
    Ski alpin
    Lié à La Clusaz - Le Grand-Bornand (par navettes)
    Domaine skiable Domaine des Aravis
    Remontées
    Nombre de remontées 2
    Téléphériques 0
    Funitels et funiculaires 0
    Télécabines 0
    Télésièges 0
    Téléskis 2
    Pistes
    Nombre de pistes 5
    Noires 0
    Rouges 1
    Bleues 2
    Vertes 2
    Total des pistes 0,5 km
    Ski de fond
    Rouges 1
    Bleues 1
    Vertes 1
    Total des pistes 12,5 km

    Espace ski du Crêt

    Le village possède un petit espace pour les débutants à ski, au niveau du Crêt. Il est constitué d'une piste verte équipée d'un fil neige. Jusqu'en 2016, il existait un téléski desservant 4 autres pistes. Devenu obsolète, celui-ci est désormais fermé.

    3 itinéraires raquettes et 2 itinéraires piétons-raquettes sont balisés et entretenus en période hivernale.

    2 pistes de luges sont également aménagées durant la période hivernale, l'une à proximité directe du centre du village et la seconde en face du fil neige du Crêt.

    Une navette inter-station circule depuis le centre du village et dessert les stations de ski de la Clusaz et du Grand-Bornand, toutes deux étant situées à 3 km de Saint Jean de Sixt.

    Culture et patrimoine

    Lieux et monuments

    L'ancienne douane du XIXe siècle, en limite de la zone franche.

    Patrimoine naturel

    Une faune sauvage peut s'observer sur le territoire de la commune, notamment vers le Danay, comme dans tout le Massif des Aravis : rapaces, lynx, chevreuils, lièvres, etc.

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Bibliographie

     : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

    • Henri Baud, Jean-Yves Mariotte, Jean-Bernard Challamel, Alain Guerrier, Histoire des communes savoyardes. Le Genevois et Lac d'Annecy (Tome III), Roanne, Éditions Horvath, , 422 p. (ISBN 2-7171-0200-0), p. 571-576, « Le canton de Thônes », 609-610, « Saint-Jean-de-Sixt ».
    • François Pochat-Baron, Mémoires et documents de l'Académie Salésienne : Histoire de Thônes depuis les origines jusqu'à 1792, vol. Tome 43e, Annecy, Imprimerie commerciale, , 532 p. (lire en ligne)
    • François Pochat-Baron, Mémoires et documents de l'Académie Salésienne : Histoire de Thônes depuis les origines les plus lointaines jusqu'à nos jours, vol. Tome 44e, Annecy, Imprimerie commerciale, , 557 p. (lire en ligne)
    • François Pochat-Baron, Mémoires et documents de l'Académie Salésienne : Les paroisses de la vallée de Thônes, vol. Tome 60e, Belley, Imprimerie A. Chaduc, , 255 p. (lire en ligne), p. 85-150. 
    • François Pochat-Baron, Mémoires et documents de l'Académie Salésienne : Les paroisses de la vallée de Thônes (Suite), vol. Tome 61e, Belley, Imprimerie A. Chaduc, , 280 p. (lire en ligne)

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    3. La structure Savoie Mont Blanc, pour ces données statistiques de capacité d'accueil en termes de lits touristiques d'une station ou d'une commune, additionne les établissements marchands, qui appartiennent au secteur de l'hôtellerie, et les hébergements non marchands, qui n'impliquent donc pas de transaction commerciale comme les résidences secondaires[20].
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

      Références

      1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
      2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
      3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
      4. « Unité urbaine 2020 de Thones », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
      5. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
      6. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
      7. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
      8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
      9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
      10. Chanoine François Pochat-Baron (1860-1951) : Les Paroisses de la vallée de Thônes, 1942.
      11. Lexique Français : Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN 978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 13
        Préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
        .
      12. Jean Brunier, « Les anciens châteaux du Val de Thônes », Revue annuelle des Amis du Val de Thônes, no 6, , p. 72-73 (ISSN 0339-6428).
      13. « Décret no 2014-185 du 18 février 2014 portant délimitation des cantons dans le département de la Haute-Savoie », Légifrance, (consulté en ).
      14. « Saint-Jean-de-Sixt », sur le site de mutualisation des Archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie - sabaudia.org (consulté le ), Ressources - Les communes.
      15. François Miquet, Sobriquets patois et dictons des communes et hameaux de l'ancien genevois et des localités limitrophes, Annecy, , 27 p. (lire en ligne), p. 18.
      16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
      17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
      18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
      19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
      20. « La capacité d'accueil touristique en Savoie-Mont-Blanc », Observatoire, sur le site Savoie-Mont-Blanc - pro.savoie-mont-blanc.com, (consulté en ) : « Les données détaillées par commune, et par station : nombre de structures, nombre de lits par type d'hébergements (fichier : Détail des capacités 2014, .xlsx) ».
      21. Paul Guichonnet, Nouvelle encyclopédie de la Haute-Savoie : Hier et aujourd'hui, Montmélian, La Fontaine de Siloé, , 399 p. (ISBN 978-2-84206-374-0, lire en ligne), p. 145.
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