Saint-Coutant (Charente)

Saint-Coutant est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).

Pour les articles homonymes, voir Saint-Coutant.

Saint-Coutant

L'église Saint-Coutant.

Blason
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente
Arrondissement Confolens
Intercommunalité Communauté de communes de Charente Limousine
Maire
Mandat
Ludovic Audouin
2020-2026
Code postal 16350
Code commune 16310
Démographie
Gentilé Saint-Coutantais
Population
municipale
218 hab. (2018 )
Densité 11 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 59′ 46″ nord, 0° 27′ 36″ est
Altitude Min. 133 m
Max. 197 m
Superficie 19,40 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Charente-Bonnieure
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Saint-Coutant
Géolocalisation sur la carte : Charente
Saint-Coutant
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Coutant
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Coutant

    Ses habitants sont les Saint-Coutantais et les Saint-Coutantaises[1].

    Géographie

    Localisation et accès

    Saint-Coutant est une commune du Nord Charente située à km à l'est de Champagne-Mouton et 46 km au nord-est d'Angoulême.

    Le bourg de Saint-Coutant est aussi km à l'ouest d'Alloue, 12 km au nord de Saint-Claud, 17 km à l'ouest de Confolens et 20 km à l'est de Ruffec[2].

    La route principale de la commune est la D 740, entre Confolens et Ruffec par Alloue et Champagne-Mouton, qui passe à km au sud du bourg[3].

    Hameaux et lieux-dits

    Le bourg de Saint-Coutant est minuscule et éloigné des routes. La mairie est située à km au sud, au Bourg Neuf. Par contre, les hameaux sont relativement importants : Chez Ganivet et le Frény à l'ouest, la Réchaudie, Chez Chapelaud, Fontereuse et l'Âge au sud, etc.[3].

    Communes limitrophes

    Géologie et relief

    Géologiquement, la commune est dans le calcaire du Jurassique du Bassin aquitain, comme toute la moitié nord du département de la Charente. Plus particulièrement, le Bajocien (Dogger) apparaît sur une partie centrale de la commune. D'importants épandages d'altérites et dépôts du Tertiaire en provenance du Massif central sous forme d'argile à silex et d'argile marbrée couvrent le plateau sur le restant du territoire communal[4],[5],[6].

    Le relief de la commune est celui d'un plateau d'une altitude moyenne de 180 m, bordé au sud-ouest par la vallée de l'Or. Le point culminant est à une altitude de 197 m, situé à l'extrémité orientale près du Petit Cerisier et Clermont. Le point le plus bas est à 133 m, situé le long de l'Or sur la limite ouest. Le vieux bourg, surplombant la vallée, est à 175 m d'altitude[3].

    La vallée de l'Or est remarquable par sa nature karstique et sa richesse écologique.

    Hydrographie

    Les sources de l'Or (qui forme ensuite avec l'Argent l'Argentor, affluent de la Charente) se situent sur la commune. Elles s'alignent entre la Rechaudie et le pied du vieux bourg, où le ruisseau devient permanent. L'Or coule vers l'ouest.

    L'Argent prend sa source au sud de la commune, dans un petit étang et la fontaine du Chêne et coule vers le sud-ouest pour passer au Vieux-Cérier avant de passer à Champagne-Mouton.

    Il y a aussi une fontaine au pied de Chez Ganivet, fournissant un petit affluent de l'Or, ainsi que d'autres affluents intermittents, souvent à sec dû à la nature karstique du sol. La commune compte aussi de nombreuses mares et petites retenues d'eau[3].

    Climat

    Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain, légèrement dégradé au nord du département aux abords du seuil du Poitou et de la Charente limousine.

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Coutant est une commune rurale[Note 1],[7]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[8],[9]. La commune est en outre hors attraction des villes[10],[11].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (72,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (35,4 %), forêts (25,9 %), terres arables (25,5 %), zones agricoles hétérogènes (11,9 %), zones urbanisées (1,3 %)[12].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Une forme ancienne en latin, non datée, est Sanctus Constantius[13].

    Le nom de Saint-Coutant a pour origine saint Constant, évêque de Pérouse, martyr au IIe siècle[14],[15].

    Limite dialectale

    La commune marque la limite entre la langue d'oïl (domaine du poitevin) au nord-ouest avec le bourg, et le domaine occitan (dialecte marchois) au sud-est[16]. Elle se nomme Sent Constanç en occitan[17].

    Histoire

    Au Moyen Âge et sous l'Ancien Régime, Saint-Coutant, comme Champagne-Mouton, était dans le diocèse de Poitiers et a longtemps resté dans l'ancienne province du Poitou, entre Ruffec et Confolens qui ont été en Angoumois[18].

    Le bourg de Saint-Coutant était le siège d'une châtellenie qui comprenait également le Frény, et qui appartenait au XVIIe siècle à René de La Rye, chevalier. Au XVIIIe siècle la châtellenie de Saint-Coutant est passée aux mains de la famille de Moneys, qui possédait également la terre d'Ordières dans la paroisse voisine de Benest. Le seigneur de Saint-Coutant avait droit de haute justice et tenait également ses assises au lieu noble de Fresny.

    L'église de Saint-Coutant avait pour annexe dès le début du XIVe siècle la petite paroisse de Chabossant. La chapelle de Chabossant était encore consacrée au culte à la fin du XVIIIe siècle. Plusieurs familles nobles des environs y avaient leur sépulture.

    Non loin se dressait l'ancien prieuré de Fontcreuse, signalé dans le Pouillé du diocèse de Poitiers en 1315. Il a dû être abandonné au XVIIIe siècle, à l'époque où Fontcreuse était un fief appartenant à la famille Angely, dont un membre, capitaine de vaisseau, prit part aux guerres d'Espagne.

    À l'ouest de la commune, le château de Puybautier était construit sur l'emplacement d'un château plus ancien qui dépendait de l'abbaye de Nanteuil. Entre le XIVe siècle et la Révolution, il appartenait à la famille Prévost Sansac de Lavauzelle.

    Pendant la première moitié du XXe siècle, la commune était desservie par la petite ligne ferroviaire d'intérêt local à voie métrique des Chemins de fer économiques des Charentes allant d'Angoulême à Confolens par Saint-Angeau appelée le Petit Mairat.

    Au tout début du XXe siècle, l'industrie dans la commune était représentée par une minoterie tenue par le maire de la commune, Fernand Gervais, une tuilerie à la Réchaudie, et des carrières de pierre à chaux[19].

    Administration

    La mairie.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    avant 1988  ? Pierre Suel DVD  
    2001 2014 Jean-Marie Godineau SE Retraité
    2014 En cours Bernard Perrot    

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[21].

    En 2018, la commune comptait 218 habitants[Note 2], en diminution de 1,36 % par rapport à 2013 (Charente : −0,48 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
    540530538577622640666675648
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    636586537572582645625623569
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    564544505514444414382381425
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008 2013
    391332284259223217216215221
    2018 - - - - - - - -
    218--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    Pyramide des âges à Saint-Coutant en 2007 en pourcentage[24].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,9 
    90  ans ou +
    0,0 
    12,2 
    75 à 89 ans
    18,0 
    23,5 
    60 à 74 ans
    27,0 
    20,0 
    45 à 59 ans
    25,0 
    13,9 
    30 à 44 ans
    14,0 
    18,3 
    15 à 29 ans
    11,0 
    11,3 
    0 à 14 ans
    5,0 
    Pyramide des âges du département de la 'Charente en 2007 en pourcentage[25].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,5 
    90  ans ou +
    1,6 
    8,2 
    75 à 89 ans
    11,8 
    15,2 
    60 à 74 ans
    15,8 
    22,3 
    45 à 59 ans
    21,5 
    20,0 
    30 à 44 ans
    19,2 
    16,7 
    15 à 29 ans
    14,7 
    17,1 
    0 à 14 ans
    15,4 

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • L'église paroissiale Saint-Coutant date du XIIIe siècle, puis a été remaniée par la suite, dernièrement en 1995. Elle était initialement dédiée à saint Gilles. Sa cloche date de 1722[26].
    • La chapelle de Chabossant

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Blasonnement :
    écartelé au 1) et au 4) d’or au lion de gueules au 2) et au 3) d’azur aux trois bandes d’or[30].

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Site habitants.fr, « Les gentilés de Charente », (consulté le )
    2. Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
    3. Carte IGN sous Géoportail
    4. Carte du BRGM sous Géoportail
    5. Visualisateur Infoterre, site du BRGM
    6. [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Confolens », sur Infoterre, (consulté le )
    7. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    8. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    9. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    13. Jean Nanglard, Pouillé historique du diocèse d'Angoulême, t. III, Angoulême, imprimerie Despujols, , 582 p., p. 185
    14. Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
    15. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 593.
    16. Charles de Tourtoulon et Olivier Bringuier, Limite géographique de la langue d'oc et de la langue d'oil, Paris, Imprimerie nationale (réimprimé en 2007 par Massert-Meuzac, IEO), , 63 p. [[ Carte de la limite oc-oil en France, partie ouest, visualisation en ligne]]
    17. (oc) Jean Urroz, « Les noms des communes en Charente occitane », (consulté le )
    18. Jean Combes (dir.) et Michel Luc (dir.), La Charente de la Préhistoire à nos jours (ouvrage collectif), St-Jean-d'Y, Imprimerie Bordessoules, coll. « L'histoire par les documents », , 429 p. (ISBN 2-903504-21-0, notice BnF no FRBNF34901024, présentation en ligne), p. 129, 153 (cartes)
    19. Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 324-325
    20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    24. « Evolution et structure de la population à Saint-Coutant en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
    25. « Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 » [archive du ], sur le site de l'Insee (consulté le )
    26. « Église Saint-Coutant », notice no IA16001747, base Mérimée, ministère français de la Culture
    27. Vita Stephani, ch.45, p. 132, A.D.87, I SEM 10, f°34, bib: archives.org Echos Grandmontains, Grandmontine News, Grandmont 10 2000
    28. Larigauderie-Beijeaud, « Limousin-Grandmont, Fontcreuse », (consulté le )
    29. Communauté de communes du Confolentais, « Inventaire général du patrimoine culturel », (consulté le )
    30. Jean-Paul de Gassowski, « OLDJP - La banque du blason 2 », (consulté le )

    Voir aussi

    Articles connexes

    Bibliographie

    • Dujardin V., Moinot É., Ourry Y. (2007) - Le Confolentais, entre Poitou, Charente et Limousin, Images du patrimoine, n° 243, Geste éditions, 2007.

    Liens externes

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