Saint-André-le-Gaz

Saint-André-le-Gaz [sɛ̃.t‿ɑ̃dʁe lə ɡaz] est une commune française située dans le département de l'Isère en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Pour les articles homonymes, voir Saint-André.

Saint-André-le-Gaz

Vue générale de Saint-André-le-Gaz.
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Isère
Arrondissement La Tour-du-Pin
Intercommunalité Communauté de communes Les Vals du Dauphiné
Maire
Mandat
Magali Guillot
2020-2026
Code postal 38490
Code commune 38357
Démographie
Gentilé Saint-Andréens
Population
municipale
2 777 hab. (2018 )
Densité 312 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 32′ 59″ nord, 5° 32′ 06″ est
Altitude Min. 356 m
Max. 488 m
Superficie 8,89 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Saint-André-le-Gaz
(ville-centre)
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de La Tour-du-Pin
Législatives Dixième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Saint-André-le-Gaz
Géolocalisation sur la carte : Isère
Saint-André-le-Gaz
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-André-le-Gaz
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Saint-André-le-Gaz
Liens
Site web www.saintandrelegaz.fr

    Cette commune est issue de la fusion vers 1790 des communautés de Saint-André-la-Palud et de Le Gaz-la-Palud. Le terme de Gaz vient du gué ou gua qui permettait dans ce lieu de franchir la Bourbre, avant que Bonaparte, en route pour la campagne d'Italie, n'ordonnât d'y édifier un pont.

    Géographie

    Plan de Saint-André-le-Gaz et des communes limitrophes

    Situation

    Le territoire communal fait intégralement partie de la circonscription territoriale du département de l'Isère et plus précisément dans la partie septentrionale de ce département, dénommé localement sous le vocable de Nord-Isère.

    Communes limitrophes

    Climat

    Le secteur du Nord-Isère présente un climat de type semi-continental[1] qui se caractérise par des précipitations plus importantes en été qu'en hiver.

    Les étés sont chauds et secs. Les hivers sont généralement assez froids et marqués par des gelées fréquentes, d'autant plus que le secteur resté très longtemps marécageux est souvent marqué par de nombreuses brumes matinales et des brouillards plus ou moins persistant durant les périodes froides.

    Hydrographie

    Le territoire de la commune de Saint-André-le-Gaz est traversé par la Bourbre, un affluent direct en rive gauche du Rhône, d'une longueur de 72,2 km[2]. Le territoire héberge également quelques étangs.

    Voies de communication et transports

    La gare.

    La gare de Saint-André-le-Gaz est un nœud ferroviaire important dans le réseau de transport. Située sur la ligne Lyon - Grenoble, une bifurcation donne accès à Chambéry, les pays savoyards, la Suisse et l'Italie.

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-André-le-Gaz est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-André-le-Gaz, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[6] et 3 586 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[7],[8]. La commune est en outre hors attraction des villes[9],[10].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (54,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (67,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (36 %), zones urbanisées (27,3 %), terres arables (18,5 %), forêts (15 %), zones humides intérieures (3,2 %)[11].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[12].

    Risques sismiques

    La totalité du territoire de la commune de Saint-André-le-Gaz est situé en zone de sismicité n°3, comme la plupart des communes de son secteur géographique[13].

    Terminologie des zones sismiques[14]
    Type de zoneNiveauDéfinitions (bâtiment à risque normal)
    Zone 3Sismicité modéréeaccélération = 1,1 m/s2

    Toponymie

    Le nom de la commune est devenu trompeur lorsque la langue courante de son voisinage a basculé de l'arpitan au français. Le terme « Gaz » est en fait la graphie arpitane de gua, qui signifie en vieux français gué (avant 1800, on franchissait la Bourbre à gué au hameau du Gua). Comme partout dans les régions de langue arpitane, le -z final ne se prononce pas et marque l'accent tonique[15]. Ainsi, "Le Gaz" se prononce "Le Ga".

    Histoire

    Pour un article plus général, voir Histoire de l'Isère.

    Préhistoire et Antiquité

    Le secteur actuel de Saint-André-le-Gaz se situe à l'ouest du territoire antique des Allobroges, ensemble de tribus gauloises occupant l'ancienne Savoie, ainsi que la partie du Dauphiné, située au nord de la rivière Isère.

    Époque contemporaine

    La gare ferroviaire de Saint-André-le-Gaz fut visée durant la Seconde Guerre mondiale par un acte de résistance intérieure : des maquisards sabotent les rails en 1944 afin de couper les approvisionnements allemands. Ces derniers mènent le de la même année une opération de représailles dans le village qui va faire treize morts et dix déportés[16].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs de 1789 à 1944
    Période Identité Étiquette Qualité
    1789 1793 Louis Gentil    
    1793 1836 Claude Bel    
    1836 1840 Félix Billard    
    1840 1846 François Chamard    
    1846 1878 Félix Billard    
    1878 1881 Jean Lalechère    
    1881 1883 Laurent Rabatel    
    1884 1888 Étienne Graillet    
    1888 1900 Benoît Royer    
    1900 1903 Benoît Veyret    
    1903 1919 Eugène Gros    
    1919 1944 Joseph Serrières    
    Les données manquantes sont à compléter.
    Liste des maires depuis la Libération
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1944 1947 Joseph Rabatel    
    1947 1956 Victor Ferrand    
    1956 1965 Marcel Bernasconi    
    1965 juin 1995 Roger Gallien    
    juin 1995 mars 2001 Daniel Longère    
    mars 2001 2003 André Guicherd    
    2003 mars 2014 Joseph Veyret    
    mars 2014 En cours Magali Guillot LR Conseillère Départementale de l'Isère (canton de La Tour-du-Pin)
    et Présidente de la Communauté de Communes Les Vals du Dauphiné

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[18].

    En 2018, la commune comptait 2 777 habitants[Note 2], en augmentation de 3,7 % par rapport à 2013 (Isère : +2,28 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    9061 0259879701 1441 3141 3961 3791 342
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 2061 2871 3121 3701 4501 4591 4471 3931 327
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 3341 3711 2691 1911 3101 3051 3011 1601 240
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    1 3111 4061 5261 6411 9031 9612 2252 4042 751
    2018 - - - - - - - -
    2 777--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.

    Équipements et clubs sportifs

    Le terrain de football.
    • ASSA Football
    • Basket St Didier St André
    • ASSA Basket
    • Tennis Club
    • Club de Boules
    • Haltérophilie et musculation
    • Amitié Montagne
    • Détente plein air
    • Association de Chasse - La Diane
    • Association de pêche - La Gaule AAPPMA
    • École de pêche - Les Vairons
    • Club Forme et Bien Être

    Médias

    Historiquement, le quotidien à grand tirage Le Dauphiné libéré consacre, chaque jour, y compris le dimanche, dans son édition du Nord-Isère, un ou plusieurs articles à l'actualité sur le canton, la communauté des communes et quelquefois sur la commune, ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations locales, les travaux routiers, et autres événements divers à caractère local.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Le Château de Verel, datant de 1610, est bâti à la place d'une maison forte dont il conserve l'escalier colimaçon[21]. Il se trouve dans un cadre prestigieux, dont les murs conservent le souvenir d’hôtes illustres, tels le poète Alphonse de Lamartine et le romancier Stendhal, au temps où la famille Beyle, sa famille, était propriétaire des lieux. À 490 m d’altitude il domine de quelque 80 m, la gare, le village, le Gua et tout le secteur environnant. On jouit à partir de son esplanade en terre-plein d’un panorama exceptionnel, avec dans le lointain sur plus de 100 km une magnifique chaîne ininterrompue de montagnes, du Jura et des Alpes, aux tons azuréens barrant agréablement le lointain horizon.
    • L'église et son clocher ayant récemment fêtés leurs 100 ans et qui, à cette occasion, ont bénéficié d’un lifting qui leur a rendu l’éclat de leur jeunesse. Œuvre de l’architecte Alfred Berruyer, concepteur dans le département d’une bonne trentaine d’autres églises. Sont à voir à l’intérieur les toiles dues au pinceau de Louis Vettard, sorte d’abbé Calès avant la lettre, prêtre et artiste peintre, curé de St-André, il y a un siècle, notamment la Cène (inspirée de l’œuvre de Léonard de Vinci) ainsi que la chaire, œuvre probable de l’ébéniste Perrin.
    • Les ponts sur la Bourbre, une rivière, prenant sa source dans les Terres Froides de Châbons, pour former un affluent et grossir entre Loyettes et Saint-Priest de son modeste débit celui du Rhône. celle-ci est enjambée par les ponts de Tapon, de la Creuse et du Gua. Ce dernier le plus célèbre, a été construit sur un remarquable radier, remontant aux dires des spécialistes à la période gallo-romaine. La tradition veut, sans être confirmée par des écrits d’époque, que le pont proprement dit, ayant mis fin au célèbre passage à gué, dont il porte le nom, fut construit par les pontonniers du général Bonaparte pour le passage de l’Armée d’Italie.

    Patrimoine naturel

    • L'étang de Tapon, est le lieu de rendez-vous apprécié des pêcheurs dès la saison commencée. Il accueille plusieurs concours et safari organisés chaque année par des associations locales[22].

    Équipements culturels

    La MFR Le Chalet.
    • École de Musique Associative, qui met à disposition des cours de guitare, piano, batterie, trompette, chant[23].
    • Harmonie des Tisserands
    • Deux centres de formation (MFR Le Village[24] et MFR Le Chalet[25]), qui proposent des formations par alternance en élevage canin et félin, électrotechnique, menuiserie et mécanique automobile .

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Annick Auffray, Alain Brisson, Agnès Tamburini, Valérie Dziak, Véronique Maloisel, Sophie Martinoni-Lapierre, « Climat de la région Rhône-Alpes », sur rhone-alpes.developpement-durable.gouv.fr, (consulté le ).
    2. Sandre, « Fiche cours d'eau - la Bourbre (V17-0400) » (consulté le ).
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Unité urbaine 2020 de Saint-André-le-Gaz », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    7. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    8. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    10. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    11. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    12. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    13. Site de la préfecture de l'Isère, carte des zones de sismicité
    14. Arrêté du 22 octobre 2010 relatif à la classification et aux règles de construction parasismique applicables aux bâtiments de la classe dite « à risque normal » - Légifrance
    15. « La prononciation des noms en -az et -x en Arpitanie », Fédération internationale de l'arpitan / francoprovençal, (lire en ligne, consulté le ).
    16. « la résistance à St André le Gaz - Webécoles - La Tour-du-Pin », sur www.ac-grenoble.fr (consulté le ).
    17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    21. Eric Tasset, Châteaux forts de l'Isère : Grenoble et le Nord de son arrondissement, Grenoble, éditions de Belledonne, , 741 p. (ISBN 978-2-911148-66-8), p. 694.
    22. « Pêche à la journée sans permis, pêche tous poissons en isère | Peche Pour tous », sur www.pechepourtous.com (consulté le ).
    23. « Ecole de Musique Associative - Saint-André le Gaz », sur ema-salg.fr (consulté le ).
    24. « MFR Le Village Saint André le Gaz », sur www.mfr-village-saintandre.org (consulté le ).
    25. « MFR Le Chalet de St André le Gaz », sur www.mfr-chalet-saintandre.org (consulté le ).
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