Russ

Russ est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.

Pour les articles homonymes, voir Russ (homonymie).

Russ

L'ancienne mairie.

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Collectivité territoriale Collectivité européenne d'Alsace
Circonscription départementale Bas-Rhin
Arrondissement Molsheim
Intercommunalité Communauté de communes de la Vallée de la Bruche
Maire
Mandat
Marc Girold
2020-2026
Code postal 67130
Code commune 67420
Démographie
Gentilé Stéphanois / Stéphanoises
Population
municipale
1 244 hab. (2018 )
Densité 108 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 29′ 46″ nord, 7° 15′ 33″ est
Altitude Min. 265 m
Max. 850 m
Superficie 11,55 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine La Broque
(banlieue)
Aire d'attraction Strasbourg (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Mutzig
Législatives Sixième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Russ
Géolocalisation sur la carte : Bas-Rhin
Russ
Géolocalisation sur la carte : France
Russ
Géolocalisation sur la carte : France
Russ

    Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.

    Géographie

    Commune située en aval de Schirmeck sur la rive est de la Bruche, elle comprend un massif forestier relativement important qui s'étend sur l'abri de la Marbrière culminant à 505 mètres d'altitude et sur le col de Teufelsloch à 727 mètres d'altitude qui est situé entre les forêts de Russ et de Barembach, et qui comprend un abri situé sur la partie stéphanoise du col. Russ est arosée principalement par le ruisseau de Russ prenant sa source au Kohlplatz au cœur du massif forestier de Grendelbruch et se jetant dans la Bruche après avoir traversé l'agglomération. Muckenbach est également un ruisseau passant par le territoire communal et prenant sa source dans les hauteurs de Grendelbruch mais se jette dans le ruisseau de Russ avant d'atteindre l'agglomération. Le village comprend plusieurs écarts et lieux-dits. Au sud, le lieu-dit Steinbach et au nord, les lieux-dits Bruyères et Schwartzbach.

    Les villages limitrophes sont : Muhlbach-sur-Bruche au nord, près du lieu-dit Schwartzbach, Grendelbruch au nord-est, à l'est et au sud-est, près du lieu-dit Muckenbach, Barembach au sud et au sud-ouest, près du col de Teufelsloch, Schirmeck au sud-ouest, près du lieu-dit Steinbach et Wisches à l'ouest et au nord-ouest, avec séparation par la Bruche.

    Communes limitrophes de Russ
    Wisches Muhlbach-sur-Bruche
    Barembach Grendelbruch

    Géologie

    Au dix-neuvième siècle, on extrait des carrières de Russ un marbre gris qui remonte au milieu du Dévonien, à l'ére paléozoïque. On y trouve, fossilisées, des traces de lys de mer, ou crinoïdes, associés à des coraux. Ils révèlent une grande biodiversité. D'un âge dévonien un peu plus récent que les marbres de Russ, les schistes de Hersbach, à Wisches, témoignent d'un environnement rappelant les vasières littorales, où coexistent plantes terrestres et animaux marins[1].

    Urbanisme

    Typologie

    Russ est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de La Broque, une agglomération intra-départementale regroupant 8 communes[5] et 13 210 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[6],[7].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française) dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 268 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[8],[9].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (82,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (83,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (82,1 %), prairies (10,3 %), zones urbanisées (6,9 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,2 %)[10].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].

    Toponymie

    1793 : Russ.

    Histoire

    L’origine du nom de Russ est incertaine. La première mention de la localité date du Moyen Âge, en 1306. Elle provient de l’évêché de Strasbourg qui mentionne deux localités, OBERRUSS et NIEDERRUSS. Le nom d’ensemble serait RUGI ou NUZI, ce qui signifie pour le premier « ruisseau » et pour le deuxième « campagne », noms qui sont peut être d’origine celtique. Ces deux localités se trouvaient en dehors de l’emplacement actuel de la commune, aux lieux-dits Jardin Batlo, Fontaine du Benz et Basse du Gros Colas, endroits situés en pleine forêt. Peut-être à l’époque gallo-romaine existait-il déjà une petite tribu au lieu-dit Fontaine du Penz. Elle aurait subsisté jusqu’au Ve siècle. Plus tard, au Moyen Âge, apparaît une petite localité au lieu-dit Jardin Batlo, nommée a priori OBERRUSS, qui aurait existé jusqu’au début du XVe siècle, abandonnée à la suite d'un état d’extrême pauvreté.

    La seconde localité nommée NIEDERRUSS aurait été active jusqu’en 1633, en pleine guerre de Trente Ans, pendant laquelle les troupes suédoises ravagèrent le village, dont subsiste le nom « la place brûlée ». Avant la guerre de Trente Ans, le village de Russ comptait 42 familles, dont 12 seulement survécurent après l’invasion suédoise. En 1760, on comptait à nouveau 72 familles. En 1666, Russ faisait partie du bailliage épiscopal de Schirmeck, et en 1761 formait une paroisse propre. À noter que l'église, qui était plutôt une grosse chapelle avec un clocher central, se trouvait à l’emplacement même du cimetière. Elle pouvait contenir environ 50 personnes. Dès 1540, cette église était mentionnée, alors que le village de Russ s’appelait RUOSE, en expression allemande. En français ou latin, le nom au fil des siècles fut : RUGI ou RUZI, puis RIG ou RIZ, et sans doute RUSS à partir de la Révolution de 1789.

    Oberruss et Niederruss étaient groupés autour d’un cloître et d’un moulin. Vers 1800, des habitants de Russ auraient encore observé des ruines dans la forêt, ainsi que les restes du moulin dont le canal subsista encore longtemps après. Il semble que certaines maisons construites à l’époque, le furent avec des pierres provenant de ces ruines. Oberruss se trouvait près du hameau de Muckenbach. On y remarque un ruisseau et des résurgences d’eau. Un chemin est empierré, un peu comme à l’époque romaine. Un peu plus vers l’aval, on remarque un mur de pierre qui semble délimiter les pâturages des habitations. De nombreux entassements de pierres encore visibles, semblent indiquer l’emplacement des maisons. Il se peut qu’une carrière à ciel ouvert soit à l’origine de l’implantation de ces maisons. Niederruss se situait au cours le plus haut du ruisseau qui traverse le village du sud-est au nord-ouest. On y remarque encore des pierres le long d’un pré dit du Garde Forestier, ainsi que des tertres en escalier semblant indiquer l’emplacement d’habitations. Au XIXe siècle, cet endroit fut occupé par des charbonniers qui y travaillaient.

    Pour récapituler, Russ était incluse dans le Saint-Empire romain germanique du Haut Moyen Age au Traité de Ryswick (1697), évènement par lequel la commune redevint française. À compter que Russ était incluse, comme Wisches et Schirmeck, en 1793 dans le département du Bas-Rhin au canton de Rosheim, puis rapatriée dans le département des Vosges, dans le canton de La Broque, canton qui deviendra par la suite canton de Schirmeck en 1801. Suite à la guerre franco-allemande de 1870, la localité redevient allemande jusqu'au traité de Versailles de 1919.

    Héraldique

    Blason
    De gueules à saint Étienne de carnation, vêtu d'or en diacre, tenant de sa dextre une palme du même et de sa senestre un livre aussi d'or sur lequel sont posés trois cailloux d'argent[12].
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 mars 2008 Léon Weissenberger SE  
    mars 2008 2014 Jean-Louis Renaudin[13] PS  
    2014 En cours
    (au 31 mai 2020)
    Marc Girold [14]
    Réélu pour le mandat 2020-2026
    SE Artisan
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[16].

    En 2018, la commune comptait 1 244 habitants[Note 3], en diminution de 2,96 % par rapport à 2013 (Bas-Rhin : +2,17 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    7038158829109561 0771 1241 1511 187
    1856 1861 1866 1871 1875 1880 1885 1890 1895
    1 0781 1061 111978906926893823793
    1900 1905 1910 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    8729129009119229409371 0021 004
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    1 0361 0011 0151 1421 1131 1821 2191 2241 229
    2013 2018 - - - - - - -
    1 2821 244-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    L'église Saint-Étienne.

    Bibliographie

    • « Russ », in La Haute vallée de la Bruche, Patrimoine d’Alsace, Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France, Éditions Lieux Dits, Lyon, 2005, pp. 32-33 (ISBN 978-2-914528-13-9)

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Jean-Claude Gall, Alsace, des fossiles et des hommes : une histoire géologique de la plaine rhénane et du massif vosgien, Strasbourg, La nuée bleue, , 119 p. (ISBN 978-2-7165-0655-7 et 2-7165-0655-8).
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Unité urbaine 2020 de La Broque », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    6. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    7. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    8. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française) », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
    9. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    10. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    11. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    12. Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur http://www.labanquedublason2.com (consulté le ).
    13. [PDF] Liste des maires au 1er avril 2008 sur le site de la préfecture du Bas-Rhin.
    14. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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