Ruelle-sur-Touvre

Ruelle-sur-Touvre est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).

Pour les articles homonymes, voir Ruelle (homonymie).

Ruelle-sur-Touvre

Fontaine François-Ier et fonderie de Ruelle.

Blason
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente
Arrondissement Angoulême
Intercommunalité GrandAngoulême
Maire
Mandat
Jean-Luc Valantin
2020-2026
Code postal 16600
Code commune 16291
Démographie
Gentilé Ruellois
Population
municipale
7 246 hab. (2018 )
Densité 680 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 40′ 43″ nord, 0° 13′ 16″ est
Altitude Min. 35 m
Max. 170 m
Superficie 10,66 km2
Unité urbaine Angoulême
(banlieue)
Aire d'attraction Angoulême
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Touvre-et-Braconne
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Ruelle-sur-Touvre
Géolocalisation sur la carte : Charente
Ruelle-sur-Touvre
Géolocalisation sur la carte : France
Ruelle-sur-Touvre
Géolocalisation sur la carte : France
Ruelle-sur-Touvre
Liens
Site web www.ville-ruellesurtouvre.fr

    Elle est située à l'est d'Angoulême dont elle fait partie de l'agglomération. Ses habitants sont les Ruellois et les Ruelloises[1].

    Géographie

    Localisation et accès

    Ruelle est une commune située à km à l'est d'Angoulême, sur la route de Limoges. C'est la quatrième commune du département en population, après Angoulême, Cognac et Soyaux. Elle fait partie de l'agglomération d'Angoulême, et elle est aussi chef-lieu de canton.

    Elle est traversée par la N.141 de Saintes à Limoges par Angoulême, qui passait dans le centre-ville avant que ne soit construite la moitié est de la déviation de l'agglomération d'Angoulême ouverte en 1984[2]. L'ancienne route a été renommée en D 941, et la nationale passe maintenant en limite de commune au nord. C'est aussi la route Centre-Europe Atlantique et le trafic est intense entre Bordeaux ou Saintes, et Lyon ou Mâcon.

    La commune est aussi traversée par la D 57 qui longe la Touvre entre Fourville (direction de Touvre et Périgueux par Sainte-Catherine) et Villement (direction du Gond-Pontouvre), ainsi que par la D 23 en direction de Champniers, la N 141 et l'aéroport.

    La rocade est d'Angoulême (D 1000) passe au sud de la commune par Bel-Air (rond-point avec la D 941). C'est maintenant le moyen d'accès le plus pratique en venant de Périgueux. La rocade passe aussi à l'ouest de Villement et traverse la Touvre par un pont, pour relier la rocade est à la rocade ouest (déviation de la N 10).

    Ruelle est aussi desservie par les transports en commun d'Angoulême qui desservent l'agglomération, les lignes no 1, 2, 20 et 26.

    La voie ferrée Angoulême - Limoges traverse aussi la commune et Ruelle possède une gare desservie par cinq TER par jour.

    Quartiers, hameaux et lieux-dits

    Ruelle comprend de nombreux quartiers et lieux-dits. La ville ancienne de Ruelle était elle-même composée de quatre anciens villages, le bourg, le Maine-Gagnaud, le Pont et le Quartier neuf[3].

    Comme quartiers importants, on peut citer Villement à l'ouest, les Seguins et Bel-Air au sud sur la rive gauche de la Touvre, Fourville, la Vesingade, Puyguillem (la Cité scolaire), les Grands Champs, Vaugeline et Fissac sur la rive droite, et à l'est de la commune, les Riffauds[4].

    Vaugeline avec la combe au Loup était le terrain d'essai des canons forgés à la fonderie, et une petite voie ferrée la reliait à l'usine.

    À noter que les quartiers de Chez Grelet et Relette, au sud de la fonderie et pourtant en pleine ville, font partie de la commune de Magnac.

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Ruelle-sur-Touvre
    Champniers Brie
    Gond-Pontouvre Mornac
    L'Isle-d'Espagnac Magnac-sur-Touvre Touvre

    Géologie et relief

    La commune est entièrement dans le calcaire datant du Jurassique supérieur, plus précisément le Kimméridgien supérieur qui est un calcaire argileux. Seuls les fonds des vallées (Touvre et Fontaine des Riffauds) sont occupées par des alluvions du Quaternaire[5],[6],[7].

    La commune est limitée au sud par les coteaux de Bel-Air, sur la rive gauche de la Touvre, et au nord-ouest par le coteau de Villement, qui sépare la vallée de la Touvre de celle du ruisseau de Viville (commune de Champniers).

    Au nord-est, sur la rive droite de la Touvre, les coteaux deviennent plus abrupts et élevés et culminent à 170 m, non loin du Puy de Nanteuil (commune de Mornac), point culminant de l'agglomération (178 m). Les Riffauds, promontoire du Puy de Nanteuil, est un ancien hameau qui s'est considérablement agrandi dans les années 1970. Il s'étage entre 110 et 160 m d'altitude et offre une vue magnifique sur ce relief vallonné, Ruelle et l'agglomération d'Angoulême.

    Fourville, Puyguillem, les Grands Champs et Vaugeline sont d'autres de ces promontoires qui surplombent la Touvre sur sa rive droite, et séparés par des combes, vallées sèches et courtes très étroites, comme la Combe au Loup, combe d'Arsac, la Grande Combe, combe des Robins, combe des Martins, etc.

    La Touvre est à une altitude de 43 m à la fonderie, et quitte la commune à une altitude de 35 m à l'ouest[4].

    Végétation

    La commune est naturellement peu boisée. Les coteaux à l'est sont assez arides, mais les vallées sont fertiles et occupées par de nombreux jardins.

    Hydrographie

    Ruelle est située sur la Touvre, à km en aval de ses sources situées à Touvre et à 6,5 km en amont de son confluent avec la Charente au Gond-Pontouvre. La Touvre traverse la commune d'est en ouest. Son débit constant et important permet d'alimenter en particulier la fonderie. Aucune crue n'est à signaler malgré les berges très basses.

    Un petit ruisseau alimenté par la fontaine des Riffauds et passant derrière le cimetière se jette dans la Touvre à 100 m en amont de l'église.

    Le ruisseau de Viville fait la limite de commune sur 200 m avec le Gond-Pontouvre à l'ouest[4].

    Climat

    Le climat est océanique aquitain et semblable à celui de la ville de Cognac où est située la station météorologique départementale.

    Données climatiques
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 2 2,8 3,8 6,2 9,4 12,4 14,4 14 12,1 8,9 4,7 2,6 7,8
    Température moyenne (°C) 5,4 6,7 8,5 11,1 14,4 17,8 20,2 19,7 17,6 13,7 8,6 5,9 12,5
    Température maximale moyenne (°C) 8,7 10,5 13,1 15,9 19,5 23,1 26,1 25,4 23,1 18,5 12,4 9,2 17,7
    Ensoleillement (h) 80 103,9 153,3 184,5 204,9 239,6 276,4 248,3 199,4 159 96,8 78,8 2 024,9
    Précipitations (mm) 80,4 67,3 65,9 68,3 71,6 46,6 45,1 50,2 59,2 68,6 79,8 80 783,6
    Source : Climatologie mensuelle à la station départementale de Cognac de 1961 à 1990[8].

    Toponymie

    Une forme ancienne est in villa Rodelita au IXe ou Xe siècle[9]. En 1080 existait l'église Saint-Médard de Rodella[10]. En 1296 on trouve Roella[11].

    La forme ancienne Rodelita pourrait correspondre à un nom de femme mais serait une lecture erronée[12]. Le nom Rodella viendrait du mot gaulois roto- signifiant gué et qui a été latinisé, et la terminaison -ellus se rencontre dans les noms gaulois (ex: Uxellus)[13]. L'origine du nom de Ruelle remonterait à un gué sur la Touvre[14].

    La commune s'appelait auparavant Ruelle[15]. Elle devient Ruelle-sur-Touvre en 1986[16].

    Histoire

    Au Moyen Âge, Ruelle était une paroisse portant le nom d'un fief relevant de la seigneurie de la Tranchade (famille Birot)[17].

    Fissac appartenait aux Tison d'Argence et le duc de Montpensier s'y retira en 1568 après avoir échoué dans sa tentative de reprendre Angoulême aux protestants. Il y fut rejoint par le futur Henri III[18].

    Le logis du Maine-Gagnaud, situé à l'emplacement de la fonderie actuelle, avait accueilli François Ier lors d'une de ses visites aux sources de la Touvre, qui y fit édifier une fontaine style Renaissance qui porte encore son nom et est exposée en face de la fonderie[3].

    C'est en 1750 que le marquis de Montalembert achète un petit moulin à papier sur la Touvre, au Maine-Gagnaud à l'emplacement de la fonderie actuelle, et en fait en 1782 une des plus belles forges du royaume[19].

    Le minerai de fer nécessaire était principalement acheminé du Périgord (Javerlhac, Lussas-et-Nontronneau, Hautefaye, etc.) et des confins de l'Angoumois (Marthon, Mainzac, Grassac, etc.), où des forges secondaires étaient installées, et le bois provenait des forêts toutes proches, en particulier celle de la Braconne[20].

    La route de Limoges descendant depuis les Favrauds jusqu'à la fonderie (D 941 actuelle) a été faite en 1778-1779. Elle remplaçait avantageusement l'ancien Chemin des diligences, parfois impraticable, qui passait par les Frauds et la crête de Villement, et ne traversait la Touvre qu'au Pontouvre[20],[Note 1]. Un peu plus tard, la route fut prolongée vers Bel-Air et L'Isle-d'Espagnac, et le pont actuel date de 1846.

    En 1880 la fonderie s'est augmentée du personnel de la fonderie de Nevers, et Ruelle a connu une explosion démographique[3].

    Héraldique

    Blasonnement :
    D'azur à la fasce haussée d'argent, chargée d'une croisette ancrée de sable, accompagnée en chef d'un écouvillon à canon d'or posée en fasce et en pointe d'un canon contourné d'or senestré de trois boulets du même, mal ordonnés et accolés.
    Commentaires : Blason de Ruelle-sur-Touvre.

    Politique et administration

    Rattachements administratifs

    En 1801, Ruelle quitte le canton de Garat (dans laquelle elle était depuis 1793) pour former le canton d'Angoulême-2.

    En 1973, Ruelle quitte le 2e canton d'Angoulême et devient le chef-lieu de son propre canton, comme Soyaux, Gond-Pontouvre et La Couronne[15].

    À la suite de la loi du du redécoupage des cantons français, Ruelle-sur-Touvre est devenu chef-lieu du canton de Touvre-et-Braconne lors des élections départementales de 2015.

    Liste des maires

    L'hôtel de ville.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1896  ? Antoine Pontaillier
    (1850-1914)
    Républicain Directeur des travaux de la Ville d'Angoulême
    Conseiller d'arrondissement (1901-?)
             
    avant 1922  ? Jean Antoine PCF puis USC Conseiller général (1922-1928)
             
    1944 1946 Augustin Maurellet[21] SFIO Instituteur, membre du Comité départemental de Libération, député (1945-1956)
    1947 1989 Jean-Maurice Poitevin
    (1904-1990)[22]
    SFIO puis PS Enseignant, Conseiller général (1951-1988)
    1989 1995 Robert Granet[23] PS puis DVG Conseiller général (1988-2001)
    1995 2003 Jean-Pierre Chagnaud DVG
    (ex-PCF)
    Retraité DCN
    2003 2014 Michel Broncy PS Professeur de mathématiques, Conseiller régional (2010-2015)
    2014 2020 Michel Tricoche DVG Retraité DCN
    2020 En cours Jean-Luc Valantin DVG  

    Intercommunalité

    Ruelle appartient au Grand Angoulême qui regroupe 38 communes et qui sur son ancien périmètre de 16 communes, pour 2,85 % de la surface du département de la Charente représente 29,83 % de sa population.

    Depuis 1973, Ruelle est le chef-lieu de son propre canton.

    Jumelages

    Panneau des jumelages de Ruelle-sur-Touvre.

    Urbanisme

    Typologie

    Ruelle-sur-Touvre est une commune urbaine[Note 2],[24]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[25],[26]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Angoulême, une agglomération intra-départementale regroupant 18 communes[27] et 109 055 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[28],[29].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Angoulême, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 95 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[30],[31].

    La ville s'est étendue dans les années 1970, en particulier la Cité de Villement à l'ouest, et le village des Riffauds au nord-est.

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (51,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (54,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (42,7 %), zones agricoles hétérogènes (42,7 %), terres arables (9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,3 %), forêts (2,3 %)[32].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[34].

    En 2018, la commune comptait 7 246 habitants[Note 4], en diminution de 1,51 % par rapport à 2013 (Charente : −0,48 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
    9811 1891 0751 2111 2151 5081 6251 5791 429
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    1 6351 7331 8312 0392 5542 7972 9143 6154 030
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    4 0714 1873 9443 9824 2644 5004 8115 3665 855
    1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015 2018
    6 5078 1527 7697 2037 2207 4267 3707 2277 246
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[35].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    En 2008, Ruelle-sur-Touvre comptait 7 436 habitants (soit une augmentation de 3 % par rapport à 1999). La commune occupait le 1 299e rang au niveau national, alors qu'elle était au 1 256e en 1999, et le 4e au niveau départemental sur 404 communes.

    Au début du XXIe siècle, les modalités de recensement ont été modifiées par loi du , dite loi de démocratie de proximité[36], afin de permettre, après une période transitoire courant de 2004 à 2008, la publication annuelle de la population légale des différentes circonscriptions administratives françaises.

    Pour les communes dont la population est inférieure à 10 000 habitants, les enquêtes sont exhaustives et ont lieu chaque année par roulement au cours d'une période de cinq ans[37]. Pour Ruelle-sur-Touvre, le premier recensement a été fait en 2005[38], les suivants étant en 2010, 2015, etc. La première population légale postérieure à celle de 1999 et s’inscrivant dans ce nouveau dispositif est entrée en vigueur au et correspond au recensement de l’année 2006, qui, pour Ruelle-sur-Touvre, est une évaluation intermédiaire[Note 5]. Le maximum de la population a été atteint en 1975 avec 8 152 habitants.

    Pyramide des âges

    Pyramide des âges à Ruelle-sur-Touvre en 2007 en pourcentage[39].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,6 
    90  ans ou +
    1,7 
    7,5 
    75 à 89 ans
    11,1 
    17,1 
    60 à 74 ans
    18,2 
    20,6 
    45 à 59 ans
    21,1 
    20,9 
    30 à 44 ans
    19,0 
    16,5 
    15 à 29 ans
    15,1 
    16,8 
    0 à 14 ans
    13,8 
    Pyramide des âges du département de la Charente en 2007 en pourcentage[40].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,5 
    90  ans ou +
    1,6 
    8,2 
    75 à 89 ans
    11,8 
    15,2 
    60 à 74 ans
    15,8 
    22,3 
    45 à 59 ans
    21,5 
    20,0 
    30 à 44 ans
    19,2 
    16,7 
    15 à 29 ans
    14,7 
    17,1 
    0 à 14 ans
    15,4 

    Économie

    Industrie

    Entrée de la fonderie.

    Le marquis de Montalembert établit en 1753 une forge à deux hauts-fourneaux destinée à la fabrication de canons pour la Marine du Roi. Elle devient propriété royale en 1776 puis devient, en 1782, « fonderie royale de la Marine ».

    De 1788 à 1795, la fonderie (qui devient « nationale » après 1792) est profondément remaniée par l'adjonction de fours à réverbère sur le modèle de ceux d'Indret.

    En 1803 la fonderie devient une régie nationale. Elle est de nouveau profondément modifiée dans les années 1820 : les biefs et de la Touvre prennent alors leur configuration actuelle.

    En 1916, les canons de 400 mm qui écrasèrent les superstructures du fort de Douaumont, que les Allemands avaient capturé, venaient de Ruelle.

    La fonderie occupe en 2005 180 salariés[41].

    Le moulin la Terrière fut un moulin à papier au XVIIe siècle un moulin à blé au XVIIe siècle puis un moulin à huile et une minoterie qui ont fermé à la fin du XXe siècle.

    Le moulin de Villement était un moulin à blé du XVIIIe siècle. Il a été transformé en grosse forge en 1828, puis est devenu l'usine à papier Alamigeon qui employait une centaine de personnes en 1909 et une quarantaine actuellement.

    Secteur tertiaire

    La société Sodatec, installateur-intégrateur-mainteneur dans les domaines de la transaction électronique et des technologies de la communication, emploie 110 salariés.

    La société de conseil Amkey emploie 75 salariés[41].

    Commerces

    Ruelle possède un centre-ville commerçant. Ses marchés le jeudi et le dimanche en face de la fonderie sont très animés. Il y a aussi un Intermarché à la sortie de la ville sur la route de Limoges.

    Revenu de la population

    En 2008, le revenu fiscal médian par ménage était de 18 407 , ce qui plaçait Ruelle au 11 060e rang parmi les 31 604 communes de plus de 50 ménages en métropole[42].

    Équipements, services et vie locale

    Enseignement

    La Cité scolaire est localisée à Puyguillen. Elle regroupe :

    • deux écoles élémentaires : Jean-Moulin, Robert-Doisneau. Celle-ci a été créée en 2000, en réunifiant les écoles Louis-Pasteur et Marie-Curie. Alphonse-Daudet a aussi rejoint Robert-Doisneau en 2016[46].
    • trois écoles maternelles : Chantefleur, du Centre, Maine-Gagnaud[47],[48].

    Ruelle possède une université populaire depuis 1902[41].

    Sports et activités

    Il y a 3 gymnases, 3 stades.

    Santé

    Maison de santé pluridisciplinaire du Val de Touvre

    Médecins généralistes.

    Clinique.

    Culture

    La commune dispose d'un centre culturel et d'une médiathèque. De nombreuses expositions et animations y sont organisées.

    Ruelle possède aussi un théâtre, qui a été rénové en 2007 et a une capacité 650 personnes avec accès pour personnes handicapées[48].

    Cultes

    Catholique. Messe 2e et 4e dimanche du mois à l'église de Ruelle, 1er et 3e samedis du mois à la chapelle des Riffauds[49].

    Transports urbains

    Ils sont assurés par les transports en commun d'Angoulême qui desservent l'agglomération, les lignes no 1, 2, 20 et 26.

    Lieux et monuments

    Patrimoine civil

    La fontaine dite de François Ier a été construite au XVIe siècle et inscrite monument historique en 1925[50]. 45° 40′ 41″ N, 0° 13′ 27″ E

    Le logis de Fissac qui date du XVIIe siècle est situé au bord de la Touvre. Il a été inscrit monument historique en 1969[51].

    Le logis de Villement comme Fissac est situé au bord de la Touvre. Il est divisé en trois[52].

    Patrimoine religieux

    La petite église paroissiale Saint-Médard de Ruelle est située au bourg, au bord de la Touvre. C'était un ancien prieuré de l'ordre de Cluny.

    Le village des Riffauds possède une chapelle.

    Patrimoine environnemental

    Le Chemin des diligences (ancien chemin du Pontouvre aux Frauds) relie le nord de Ruelle au parc de la Rocade et la cité de Villement puis celle du Manot surplombant Fissac par la rue de Bellevue. Depuis la butte de Villement il nous offre une vue unique sur Angoulême, Ruelle et Champniers.

    Le village des Riffauds, situé près du point culminant de l'agglomération, offre aussi une vue unique, tant du côté d'Angoulême à l'ouest qu'à l'est vers la Braconne et le massif de l'Arbre, première hauteur du Massif central.

    Personnalités liées à la commune

    • Marc-René de Montalembert (1714-1800), marquis, écrivain et hommes d'affaires, rachète en 1750 une ancienne papeterie située sur la rive gauche de la Touvre ainsi qu'un moulin à blé situé sur la rive droite. Il y établit une forge destinée à la fabrication de canons pour la Marine, qui deviendra la fonderie royale de Ruelle. Son buste en bronze est visible dans les jardins qui font face à la fonderie, de l'autre côté de l'ancienne route Angoulême-Limoges.
    • André Chevrillon (1864-1957), écrivain né à Ruelle.
    • Madeleine Saint-René Taillandier (1865-1959), femme de lettres née à Ruelle.
    • Jacques Dupont (1921-2013), né à Ruelle, réalisateur de films et de documentaires historiques.
    • Jean-Claude Viollet (1951-), homme politique né à Ruelle.

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Il n'y avait pas d'autre pont sur la Touvre. L'autre chemin antique d'Angoulême à Limoges contournait les sources de la Touvre et passait par Bois-Blanc.
    2. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    5. Par convention dans Wikipédia, et afin de permettre une comparaison correcte entre des recensements espacés d’une période de 5 ans, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 d’afficher dans le tableau des recensements : la population 2006, première population légale connue post-1999, les populations légales suivantes correspondant aux années réelles de recensement et enfin la dernière population légale publiée par l’INSEE. Dans le graphique sont par contre représentés l’ensemble des populations légales publiées.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

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    2. [PDF] « Discours de M.Mitterrand, Président de la République, à Angoulême », Vie publique, Collection des discours publics, (consulté le )
    3. Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 307-308
    4. Carte topographique de l'IGN (cliquer sur les coordonnées dans l'infobox)
    5. Visualisateur Infoterre, site du BRGM
    6. Carte du BRGM sous Géoportail
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    10. Jean Nanglard, « Pouillé historique du diocèse d'Angoulême, t. I », dans Bulletin et mémoires de la société archéologique et historique de la Charente, t. II-IV, Angoulême, imprimerie Chasseignac, 1892-1894, 683 p. (lire en ligne)
      Publié sur trois années ; en 1892: p. 1-324, lire en ligne sur Gallica ; en 1893: p. 1-291, lire en ligne sur Gallica ; en 1894: p. 1-66, lire en ligne sur Gallica.
    11. Jean Nanglard, Livre des fiefs de Guillaume de Blaye, évêque d'Angoulême [« Liber feodorum »], t. 5, Société archéologique et historique de la Charente, (1re éd. 1273), 404 p. (lire en ligne), p. 34
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    13. Georges Dottin, La langue gauloise, , 381 p. (lire en ligne), p. 111
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    20. Étienne Munier, L'Angoumois à la fin de l'Ancien Régime, (réimprimé en 1981 par Bruno Sépulchre, Paris), , 307 p., p. 252
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    Voir aussi

    Articles connexes

    Bibliographie

    • P.M.J Conturie, Histoire de la fonderie nationale de Ruelle (1750-1940), deux tomes, Paris, 1951.

    Liens externes

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