Rue de la Poulaillerie

La rue de la Poulaillerie, anciennement rue Vaudran, puis rue Maudite, est une voie publique plutôt étroite du 2e arrondissement de la ville de Lyon, reliant la rue de Brest à la rue de la République.

Rue de la Poulaillerie

Musée de l'imprimerie
Situation
Coordonnées 45° 45′ 51″ nord, 4° 50′ 04″ est
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Ville Lyon
Quartier(s) Les Cordeliers (2e arr.)
Début rue de la République (Lyon)
Fin rue de Brest
Morphologie
Type Rue
Histoire
Anciens noms Rue Maudicte
Rue Maudite
Rue Vaudran
Rue de la Poulaillerie-Saint-Nizier
Monuments Horloge Charvet
musée de l'Imprimerie
Géolocalisation sur la carte : Lyon

Histoire

La rue était anciennement appelée rue Vaudran[1], puis rue Maudite en référence à Pierre Valdo qui fonda ce qui était considéré comme une hérésie à l'époque, les Vaudois. Le nom actuel de la rue provient du fait que les personnes y échangeait de la volaille[2], et ce jusqu'en 1835, quand une partie de ce commerce a migré au marché couvert de La Martinière[3]

Au XIIe siècle, Valdo fut drapier dans la rue, laquelle fit partie des lieux que Claude-Marius Vaïsse décida de rénover. En 1529 s'y trouvait une auberge renommée, Le Logis de L'Ours[1]. La rue fut renommé rue Maudite sur le plan de 1550[4].

Le n°13, l'Hôtel de la Couronne, fut utilisé par le consulat qui l'acheta en 1604, pour y tenir ses assemblées[5]. Le bâtiment servit d'hôtel de ville de Lyon de cette date jusqu'en 1652. Au niveau de l'architecture, il présente une forme voûtée, un escalier et des galeries de style florentin, et un monument sculpté par Philippe Lalyanne[1]. En 1852, le joaillier et horloger Adrien Fortune a ouvert un magasin dans la rue.

Parmi les célèbres habitants historiques de la rue, on peut citer le doreur Jean Dirigrunis au XVe siècle, le peintre du Consulat Pierre Jacquand et l'imprimeur Jacques Nigon, tous deux au XIXe siècle[1].

Lieux notoires

Au nord, la rue a d'abord des immeubles de quatre étages, les plus vieux d'entre eux ayant été construits au cours du XVIIe siècle ; puis quand elle croise la rue de Brest, les bâtiments présentent un style d'architecture des années 1850, bâtis avec de grosses pierres, agrémentés de fer ou de fleurs sculptées[6].

Au numéro 8 de la rue, se trouve l'horloge Charvet, ou « horloge aux Guignols », une horloge publique installée dans la rue à la fin du XIXe siècle ; celle-ci aurait dû être vendue aux enchères pour plus de 150 000 euros en 2005, mais un décret du ordonné par le préfet du Rhône et le maire de Lyon a empêché la vente, ce qui devient un sujet de controverse[7]. Elle est finalement démontée en pour six mois de restauration et installée sur la place du Petit-Collège en [8].

L'Hôtel de la Couronne, au numéro 13, abrite désormais le musée de l'Imprimerie, fondé par Maurice Audin[9],[10].

Bibliographie

Notes et références

  1. Louis Meynard, Dictionnaire des lyonnaiseries — Les hommes. Le sol. Les rues. Histoires et légendes, vol. 3, Lyon, Jean Honoré, (1re éd. 1932), p. 323–26
  2. Adolphe Vachet, À travers les rues de Lyon, Lyon, Laffitte reprints, 1982, marseille (1re éd. 1902), 500 p. (ISBN 978-2-7348-0062-0 et 2-7348-0062-4)
  3. Jean Pelletier, Lyon pas à pas — son histoire à travers ses rues — Presqu'île, rive gauche du Rhône, quais et ponts du Rhône, Roanne / Le Coteau, Horvath, , 222 p. (ISBN 2-7171-0453-4), p. 60
  4. Maurice Vanario, Rues de Lyon : à travers les siècles, Lyon, ELAH, , 333 p. (ISBN 2-84147-126-8), p. 236
  5. Pelletier et al. 2007, p. 427.
  6. « Rue de la Poulaillerie », Rues de Lyon (consulté le )
  7. « « L'Horloge aux Guignols » ou les navrantes péripéties du patrimoine architectural à Lyon (1/3) », Le Monde, Avec vue sur la terre - Droit de l'environnement, (consulté le )
  8. D. Mazzola (avec J.Sauvadon et JC.Adde), « L'horloge Charvet enfin remise en service : Guignol et Gnafron "se tapent la cloche" au Vieux Lyon », sur france3-regions.francetvinfo.fr, France 3 Auvergne-Rhône-Alpes, (consulté le )
  9. Robert Brun De La Valette, Lyon et ses rues, Paris, Le Fleuve, , p. 173
  10. Nicolas Jacquet, Façades lyonnaises — 2000 ans de créations architecturale et de confluence culturelles, Paris, Les Beaux Jours, , 239 p. (ISBN 978-2-35179-026-7), p. 37, 52, 72
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