Rue de la Barutte

La rue de la Barutte (en occitan : carrièra de la Baruta) est une voie publique du centre historique de Toulouse, chef-lieu de la région Occitanie, dans le Midi de la France. Elle traverse le quartier du Capitole, dans le secteur 1 de la ville. Elle appartient au site patrimonial remarquable de Toulouse.

Rue de la Barutte
(oc) Carrièra de la Baruta

La rue de la Barutte vue de la rue de la Pomme.
Situation
Coordonnées 43° 36′ 11″ nord, 1° 26′ 43″ est
Pays France
Région Occitanie
Ville Toulouse
Quartier(s) Capitole (secteur 1)
Début no 8 place Roger-Salengro et no 9 rue Baour-Lormian
Fin no 47 rue de la Pomme
Morphologie
Type Rue
Longueur 175 m
Largeur entre 3 et 5 m
Histoire
Anciens noms Rue du Puits-de-la-Cadène (fin du XVe siècle)
Rue de la Barutte ou de la Baruthe (fin du XVIIe siècle)
Protection Site patrimonial remarquable (1986)
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Toulouse

Description

Voies rencontrées

La rue de la Barutte rencontre les voies suivantes, dans l'ordre des numéros croissants (« g » indique que la rue se situe à gauche, « d » à droite) :

  1. Place Roger-Salengro (g)
  2. Rue Baour-Lormian (d)
  3. Rue de la Pomme

Transports en commun

La rue de la Barutte n'est pas directement desservie par les transports en commun de la ville. Elle se trouve cependant à proximité de la station Capitole de la ligne du métro.

Une station de vélos en libre-service VélôToulouse se trouve dans une rue voisine : la station no 3 (62 rue de la Pomme).

Odonymie

La rue de la Barutte tient peut-être son nom des artisans qui fabriquaient des blutoirs (barutas en occitan), tamis qui servent à bluter le grain, c'est-à-dire à séparer la farine du son après qu'il a été moulu, par passage dans un tamis au maillage plus ou moins serré. Il est possible cependant que ce nom ne soit qu'un surnom, qui ait été donné à un habitant du lieu. Il ne fut d'ailleurs pas connu avant le XVIIe siècle : au Moyen Âge, et au moins depuis la fin du XVe siècle, elle était la rue du Puits-de-la-Cadène (carriara Puthei Cathene en latin médiéval), car elle aboutissait à un puits public de ce nom, qui se trouvait au croisement de la rue de la Pomme[1],[2]. En 1794, pendant la Révolution française, on lui attribua le nom de rue des Camarades, sans qu'il subsiste[1],[3].

Histoire

Au Moyen Âge, la rue de la Barutte appartient au capitoulat de Saint-Étienne. Ce n'est qu'une rue étroite, qui va de la rue du Puits-Verdet (actuelle rue des Puits-Clos) à la rue des Imaginaires (actuelle rue de la Pomme). Les habitants du quartier ont accès à deux puits publics, qui servent à la distribution d'eau : l'un au sud, sur la petite place Saint-Pantaléon (actuelle place Roger-Salengro), le puits verdet (« vert » en occitan), l'autre au nord, au carrefour de la rue des Imaginaires, le puits de la Cadène (cadena, « chaîne » en occitan)[1].

Au milieu du XIXe siècle, la municipalité toulousaine mène un vaste projet d'élargissement des voies, afin de faciliter le transport et l'hygiène. On décide d'agrandir la petite place Saint-Pantaléon par la démolition de plusieurs bâtiments entre la rue Saint-Pantaléon et la rue de la Barutte. Trois immeubles sont finalement expropriés pour cause d'utilité publique, par l'ordonnance royale du . Les travaux de démolition sont commencés en 1847 et la nouvelle place est achevée en 1849, amputant la rue de la Barutte de la moitié de son longueur. Dans le même temps, deux nouveaux immeubles sont élevés afin de fermer la place au nord (actuels no 2 et 7), mais les autres immeubles sont préservés[4],[5].

Bâtiment remarquable

L'immeuble en corondage à l'angle de la rue de la Pomme.
  • no  11 : immeuble en corondage.
    L'immeuble, construit au XVIIe siècle, s'élève à l'angle de la rue de la Pomme. Le rez-de-chaussée est maçonné en brique, tandis que les trois étages sont en pan de bois à grille et à décharge. Les fenêtres segmentaires ont un encadrement en bois et sont surmontées d'une fine corniche moulurée[6].

Notes et références

  1. Chalande 1929, p. 116.
  2. Salies 1989, vol. 1, p. 117.
  3. Salies 1989, vol. 1, p. 209.
  4. Chalande 1929, p. 113-114.
  5. Salies 1989, vol. 2, p. 448.
  6. Notice no IA31130658, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.

Voir aussi

Bibliographie

  • Jules Chalande, « Histoire des rues de Toulouse », Mémoires de l'Académie des Sciences et Belles-Lettres de Toulouse, 12e série, tome VII, Toulouse, 1929, p. 116.
  • Pierre Salies, Dictionnaire des rues de Toulouse, 2 vol., éd. Milan, Toulouse, 1989 (ISBN 978-2867263545).

Articles connexes

Liens externes

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