Rue Watt

La rue Watt est une voie située dans le quartier de la Gare du 13e arrondissement de Paris.

13e arrt
Rue Watt

La rue Watt vue depuis la place Paul-et-Augustine-Fiket
Situation
Arrondissement 13e
Quartier Gare
Début Quai Panhard-et-Levassor
Fin Rue du Chevaleret et rue du Loiret
Morphologie
Longueur 500 m
Largeur 12 m
Historique
Création 1863
Géocodification
Ville de Paris 9925
Géolocalisation sur la carte : 13e arrondissement de Paris
Géolocalisation sur la carte : Paris
Images sur Wikimedia Commons

Situation et accès

Longue de 500 mètres et large de 12 mètres, elle relie le quai Panhard-et-Levassor au carrefour des rues du Chevaleret et du Loiret.

La moitié environ de la rue se situe sous les voies ferrées provenant de la gare de Paris-Austerlitz, qu'elle traverse de part en part. Cet état de fait a mis pendant plus d'un siècle son réaménagement urbain au centre de confrontations techniques parfois difficiles entre l'administration ferroviaire et l'administration de la ville[1].

Ce site est desservi par la ligne à la station de métro Bibliothèque François-Mitterrand.

Origine du nom

Cette voie rend hommage à l'inventeur écossais James Watt (1736-1819).

Historique

Ancienne rue Watt

Une ordonnance royale du autorisa l'administration des hospices de Paris et MM. Bouhin, Godde, Magu, le baron Hély-d'Oissel à ouvrir sur les terrains du clos de la Gare et du pré de l'Hôpital, qui leur appartenaient, cinq rues. Cette autorisation fut accordée à la charge par les impétrants de supporter les frais d'établissement du premier pavage et éclairage des rues nouvelles, d'établir dans les rues des trottoirs de chaque côté desdites rues, au fur et à mesure qu'il s'y construirait des maisons d'habitation. Ces voies se situaient sur la commune d'Ivry jusqu'à l'extension de Paris au-delà du mur des Fermiers généraux, décidée par Haussmann[2].

Une seconde ordonnance du modifia la précédente, mais seulement en ce qui concernait le nombre des rues. Elles furent réduites à quatre[3]. Ces divers percements furent immédiatement tracés. Cette rue d'une longueur de 135 mètres, qui reçut la dénomination de « rue Watt », commençait alors quai d'Austerlitz et finissait rue de la Gare.

Par décret en date du , la totalité de cette voie a été supprimée par l'agrandissement de la gare du chemin de fer d'Orléans (actuelle gare de Paris-Austerlitz).

Rue Watt actuelle

La rue a été ensuite, géographiquement, complètement recréée et déplacée.

Elle était la première inondée lorsque la Seine connaissait une crue.

La rue était aussi un accès à la gare de Paris-Tolbiac.

Dans le cadre de l'aménagement de la ZAC Paris-Rive-Gauche, la rue a perdu son aspect pittoresque. Une consultation lancée par la SEMAPA a confié en la maîtrise d'œuvre de cette rénovation à une équipe comprenant Bruno Fortier, Jean-Thierry Bloch, Fernando Vega-Sanchez, Sylvain Dubuisson. La partie souterraine de la rue, passant sous les voies de chemin de fer de la gare d'Austerlitz, peut-être utilisée par les piétons.

La rue Watt et les arts

Autrefois presque inhabitée et rarement fréquentée, elle a suscité l'imagination des photographes, des poètes et des écrivains : Boris Vian lui a consacré une chanson popularisée par Philippe Clay[4], ainsi que Jean-Pierre Melville, dans la longue séquence qui ouvre son film, Le Doulos, et Jacques Tardi qui l'a représentée dans certaines de ses bandes dessinées, adaptant en particulier Brouillard au pont de Tolbiac de Léo Malet.

Elle fait également une apparition dans le film Antigang de Benjamin Rocher.

La rue est aussi célèbre pour ses graffitis, qui ont toutefois en grande partie disparu.

Références

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