Rue Feydeau

La rue Feydeau est une voie du 2e arrondissement de Paris.

Pour les articles homonymes, voir Galerie Feydeau, Théâtre Feydeau, Île Feydeau et Feydeau (homonymie).

Ne doit pas être confondu avec Ernest Feydeau ou Georges Feydeau.

2e arrt
Rue Feydeau

La rue Feydeau vue depuis la rue Montmartre.
Situation
Arrondissement 2e
Quartier Vivienne
Début 27, rue Notre-Dame-des-Victoires et 1, rue Saint-Marc
Fin 80, rue de Richelieu
Morphologie
Longueur 252 m
Largeur m
Historique
Création 1650
Dénomination Début du XVIIIe siècle
Ancien nom Rue (Neuve) des Fossés Montmartre
Géocodification
Ville de Paris 3649
DGI 3635
Géolocalisation sur la carte : 2e arrondissement de Paris
Géolocalisation sur la carte : Paris
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Situation et accès

Ce site est desservi par les stations de métro Bourse et Grands Boulevards.

Origine du nom

Elle porte le nom d'une famille parisienne, la famille Feydeau, qui a occupé de hautes fonctions dans la magistrature et l'administration aux XVIIe et XVIIIe siècles.

La famille Feydeau

La famille Feydeau, originaire de Felletin au comté de la Marche, entra au service des ducs du Bourbonnais à la fin du XVe siècle, puis intégra l'administration royale lorsque le duché du Bourbonnais revint à la couronne en 1531 (c'est ainsi que plusieurs branches de cette famille s'établirent à Moulins, capitale du Bourbonnais, puis à Paris) ; elle s'y illustra jusqu'à donner un garde des sceaux de France en 1762.

Cette ancienne famille française s'est divisée à partir du XVe siècle en de nombreuses branches : les Feydeau de La Roche et du Noncelier, de Brou, Calende, Vaugien, Marville, Rochefort, Saint-Christophe (dernière subsistante au XXIe siècle), Clusors, etc.

Outre la rue Feydeau à Paris, elle a aussi donné son nom à une rue de Felletin, dans la Marche (Creuse), où elle est possessionnée depuis le XVe siècle. Paul-Esprit Feydeau de Brou, intendant de Bretagne lors de l'incendie de Rennes (1720) et la conspiration de Pontcallec, donna son nom au XVIIIe siècle à l'Île Feydeau de Nantes, à la rue Feydeau de Saint-Malo.

Il n'y a pas de lien connu entre cette famille et celle d'Ernest Feydeau et de son fils Georges[1].

Historique

Cette rue tracée en 1650, et qui portait à l'origine le nom de « rue (Neuve) des Fossés Montmartre », est visible sur les plans de Paris sous son nom actuel dès 1713 (plan de Jaillot)[2].

De même que le théâtre Feydeau et la galerie (ou passage) du même nom, elle ne se rapporte donc pas à Ernest Feydeau ou à son fils Georges, écrivains devenus célèbres un siècle et demi plus tard, mais à la famille Feydeau, illustre « famille de magistrats et d'officiers royaux[3] », et plus particulièrement à la branche des Feydeau de Vaugien, en tant qu'anciens (co)seigneurs indivis du fief parisien de la Grange-Batelière aux XVIIe et XVIIIe siècles, sur le territoire duquel cette rue fut tracée[4].

Un membre de cette même branche des Feydeau, seigneurs de Vaugien (Saint-Rémy-lès-Chevreuse) et de Courcelle (Gif-sur-Yvette), donna par ailleurs son nom à une rue de Gif-sur-Yvette: allée Louise "Elisabeth de Feydeau", prieure de l'abbaye royale Notre-Dame du Val-de-Gif au XVIIIe siècle.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

À Paris, la famille Feydeau a par ailleurs donné son nom à plusieurs hôtels particuliers :

  • l'ancien hôtel de Feydeau de Brou, au 44, rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie, habité par les Feydeau de Brou au XVIIe siècle ;
  • le nouvel hôtel de Feydeau de Brou, au 13, rue de l'Université, édifié par cette famille au début du XVIIIe siècle ;
  • l'hôtel de Feydeau du Plessis ou Feydeau-Duplessis (précédemment hôtel d'Ormesson), au 5 de l'ancienne rue du Chaume (actuelle rue des Archives), résidence parisienne aux XVIIe et XVIIIe siècles des Feydeau, seigneurs du Plessis-Saint-Antoine (Le Plessis-Trévise) ;
  • l'hôtel Feydeau de Montholon, au 2, rue Séguier, dont l'une des façades borde la Seine et qui porte le nom de François-de-Paule Feydeau (1676-1710), seigneur du Plessis-Saint-Antoine et de Trancault, baron de Bourdenay, conseiller au Parlement de Paris, et de son épouse Catherine-Gabrielle de Montholon ;
  • l'ancien hôtel de Feydeau de Marville (anciennement maison du Grand Henry, puis hôtel de Montbrun), sis au 19, place des Vosges, résidence des Feydeau de Marville de 1712 à 1754 ;
  • le nouvel hôtel de Feydeau de Marville, ou hôtel de Marville (précédemment hôtel d'Avejan), au 53, rue de Verneuil, qui fut la propriété de Claude-Henry Feydeau de Marville de 1770 à 1787, puis des Feydeau de Brou.

Le 12 rue Feydeau fut le siège du journal Le Populaire lequel a accueilli, au lendemain du Congrès de Tours, le siège de la SFIO, et ce jusqu'en 1928[5].

Notes et références

  1. Histoire des Feydeau (1995) et Bulletin de la Société d'émulation et des beaux-arts du Bourbonnais (1913), la notice Étude sur la famille de Feydeau par Pierre Flament.
  2. Cette rue était déjà appelée « rue Feydeau » dans le Terrier royal de 1705. Voir Auguste Vitu, La Maison mortuaire de Molière, d'après des documents inédits ; avec plans et dessins, 1880. Voir sur gallica.bnf.fr.
  3. « Rue Feydeau », www.v2asp.paris.fr.
  4. Bernard Quilliet, Les Fiefs parisiens et leurs seigneurs laïcs au XVIIIe siècle. Voir sur www.persee.fr.
  5. Villate, Laurent. et Arnaud, Pierre-Yvain., Socialistes à Paris : 1905-2005, Grâne, Créaphis, , 191 p. (ISBN 2-913610-77-3 et 9782913610774, OCLC 62749850, lire en ligne)

Articles connexes

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