Rue Brisemiche

La rue Brisemiche ou rue Brise-Miche est une voie, ancienne, située dans le 4e arrondissement de Paris, en France, dans le quartier administratif Saint-Merri. Elle fait partie du Marais.

4e arrt
Rue Brisemiche

Rue Brisemiche (ou Brise-Miche) vue de la rue du Cloître-Saint-Merri ; en arrière-plan, le centre Beaubourg.
Situation
Arrondissement 4e
Quartier Saint-Merri
Début Rue du Cloître-Saint-Merri
Fin Rue Saint-Merri
Morphologie
Longueur 160 m
Largeur 10 m
Historique
Ancien nom Vicus de Bay-le-Hoeu
Rue Baille-Heu
Rue Bailleheu
Rue Baillehoë
Rue Baille-Hoë
Rue de la Bouclerie
Rue de la Petite Bouclerie
Rue de la Baudroierie
Rue de la Baudrerie
Géocodification
Ville de Paris 1307
DGI 1307
Géolocalisation sur la carte : 4e arrondissement de Paris
Géolocalisation sur la carte : Paris
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Situation et accès

La rue Brisemiche, d'une longueur de 160 mètres, est située dans le 4e arrondissement, quartier Saint-Merri, et commence au 10, rue du Cloître-Saint-Merri et finit au 23, rue Saint-Merri[1].

Les stations de métro les plus proches sont :

Origine du nom

Plaque de la rue Brise-Miche à Paris.

La distribution des pains ou miches qu'on faisait suivant l'usage aux chanoines de la collégiale de Saint-Merri, lui a fait donner cette dénomination. L'ancienne rue Taille-Pain, avec laquelle il ne faut pas la confondre, y aboutissait entre les numéros 1 et 3.

Historique

En 1207, puis au cours du XIIIe siècle, cette voie est appelée vicus de Bay-le-Hoeu, « rue Baille-Heu », « rue Bailleheu », « rue Baillehoë » ou « rue Baille-Hoë[2] ».

Vers 1273, elle devint « rue de la Bouclerie » ou « rue de la Petite Bouclerie » et, en 1512, « rue de la Baudroierie » ou « rue de la Baudrerie ». Cette voie faisait partie des rues où la prostitution était légale sous Saint-Louis[3] ».


Elle est citée dans Le Dit des rues de Paris, de Guillot de Paris, sous le nom de « rue Baillehoe ».

Cette voie se trouvait dans le cloître Saint-Merri, un enclos de maisons appartenant au chapitre de Saint-Merri, fermé jusqu'au XVIe siècle. La rue doit sa dénomination aux pains que l'on distribuait aux chanoines de la collégiale Saint-Merri.

En 1560, le tronçon entre les rues Maubuée et Neuve-Saint-Merri prend le nom de « rue du Poirier[4] ».

La prostitution était la spécialité de cette rue et de sa voisine, la rue Taillepain (d'où leur surnom commun de rue « Baille-Hoë » : « qui donne joie »), malgré les plaintes du curé de l'église Saint-Merri. Le curé obtient du prévôt l'expulsion des ribaudes (ordonnance de 1387), mais les habitants de la rue, dont les commerces souffraient de désertification, obtinrent le retour de ces dames (arrêt du Parlement du ).

Une décision ministérielle du 13 vendémiaire an X () signée Chaptal fixe la moindre largeur de cette voie publique à 6 mètres[2]. Cette largeur est portée à 10 mètres, en vertu d'une ordonnance royale du .

Au XIXe siècle, la rue Brisemiche, d'une longueur de 78 mètres, qui était située dans l'ancien 7e arrondissement, quartier Sainte-Avoye, commençait aux 12-14, rue du Cloître-Saint-Merri et finissait aux 31-33, rue Neuve-Saint-Merri[5].
Les numéros de la rue étaient noirs[6]. Le dernier numéro impair était le no 3 et le dernier numéro pair était le no 10.

L'élargissement de la rue Brisemiche, en 1911, a fait disparaitre la rue Taillepain.

Par arrêté du , la partie qui s'étendait entre les rues Saint-Merri et Simon-le-Franc a été supprimée en 1972 pour la réalisation du Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou.

La place Igor-Stravinsky avec sa fontaine, datant de 1981, borde tout le côté ouest de la rue[7].

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

  • Jeudi , le gardien de la paix Hubert Odin, 24 ans, est abattu par un truand, Jean-Jacques Casanova, 30 ans, lequel venait avec deux complices de dérober sous la menace d'une arme de poing la recette hebdomadaire d'un comptable d'une société d'entretien qui la transportait jusqu'à sa banque. Rattrapé à l'angle de la rue Saint-Merri, il a tiré à trois reprises sur le policier qui tentait de le ceinturer. Casanova fut condamné à la perpétuité en 1968[8].

Notes, sources et références

  1. « La rue Brisemiche dans le passé », www.parisrues.com.
  2. Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments.
  3. Henri Sauval, La Chronique scandaleuse de Paris, ou Histoire des mauvais lieux, Paris, J. J. Gay, (lire en ligne), p. 48.
  4. Gustave Pessard, Nouveau dictionnaire historique de Paris.
  5. Cadastre de Paris par îlot (1810-1836), plan 25e quartier « Sainte-Avoye », îlot no 17, F/31/86/32, îlot no 18, F/31/86/33, îlot no 20, F/31/86/35.
  6. Jean de La Tynna, Dictionnaire topographique, étymologique et historique des rues de Paris, 1817.
  7. « Le Centre Pompidou et sa piazza », mediation.centrepompidou.fr.
  8. K. Christitch, « Casanova est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité », Le Monde, (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).

Bibliographie

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