Rudolph Loewenstein

Rudolph Maurice Loewenstein, né le à Łódź en Pologne et mort le à New York, est un médecin et psychanalyste américain d'origine polonaise.

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Biographie

Rudolph Loewenstein est né le à Łódź en Pologne d'une famille juive de Galicie polonaise[1]. Il fait ses études de médecine et de neurologie à la faculté de médecine de l'université de Berlin. Il se forme à l'Institut psychanalytique de Berlin en 1923-1925, où il est analysé par Hanns Sachs[1]. Il devient membre de la Société allemande de psychanalyse (DPG) en 1925, et est assistant à la policlinique psychanalytique.

En 1925, sur demande de Sigmund Freud, il s'installe à Paris et est membre fondateur de la Société psychanalytique de Paris en 1926, aux côtés de Marie Bonaparte, René Laforgue, Eugénie Sokolnicka, Edouard Pichon notamment. En 1927, il participe à la création de la Revue française de psychanalyse[1],[2]. Jusqu'en 1939, il est le principal analyste didacticien des deux premières générations d'analystes français, notamment d'Adrien Borel en 1925 ou 1926, Jacques Lacan entre 1933 et 1939 ; ainsi que de Sacha Nacht, Daniel Lagache, et Blanche Reverchon.

Il participe à la fondation du groupe L'Évolution psychiatrique et de son journal en 1925.

Il analyse Marie Bonaparte entre 1925 et 1938. Il a une liaison avec elle, en 1926-1927, tandis qu'il analyse son fils[3]. Il obtient la naturalisation française en 1930 grâce à elle. Il reprend ses études de médecine à la faculté de médecine de Paris et obtient son diplôme en 1935[1],[2].

En 1939, il est mobilisé comme médecin dans l'armée française et obtient la Croix de guerre. Après l'Armistice, il se réfugie à Marseille, où il exerce la psychanalyse, se réfugie ensuite en Suisse où il retrouve Heinz Hartmann, tous deux vivant chez Saussure[1]. Il émigre aux États-Unis et, en 1941, est accepté comme membre de la New York Psychoanalytic Society dont il devient l'un des didacticiens en 1942, et son président en 1959-1961.

Il épouse en 1946 Elisabeth Rozetta Geleerd, psychanalyste d'origine néerlandaise[4] et ils ont un fils, Richard Loewenstein, psychiatre[5]. Il est notamment l'analyste de l'écrivain Arthur Miller. En 1957-1958, il est élu président de l'American Psychoanalytic Association et est vice-président en 1965-1967 de l'Association psychanalytique internationale.

Parcours intellectuel

Il est principalement connu pour être l'un des grands promoteurs, avec Ernst Kris et Heinz Hartmann de l'Ego-Psychology. Cette orientation théorique privilégie le Moi plutôt que l'inconscient et en fait le centre de la vie psychique. La cure psychanalytique devant œuvrer à promouvoir le Moi autonome.

Il a publié un ouvrage sur la psychologie de l’antisémitisme[1].

Publications

Notes et références

  1. Elisabeth Roudinesco et Michel Plon, Dictionnaire de la psychanalyse, Paris, Fayard, coll. « La Pochothèque », (1re éd. 1997), 1789 p. (ISBN 978-2-253-08854-7) p. 936-937
  2. Elisabeth Roudinesco, Histoire de la Psychanalyse en France / Jacques Lacan, Livre de Poche, 2010, p.  447, 458 et suivantes, 462
  3. Élisabeth Roudinesco, Histoire de la psychanalyse en France, Le Livre de Poche, 2010, p. 460
  4. Collectif psychanalyse et politique, « Elisabeth Rozetta Geleerd », dans Béatrice Didier, Antoinette Fouque, Mireille Calle-Gruber (éd.), Le Dictionnaire universel des créatrices, Paris, Éditions des femmes, .
  5. Nellie L. Thompson, « Elisabeth Rozetta Geleerd (1909-1969) », Jewish Women's Archive (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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