Pierre-Charles Ruamps

Pierre-Charles Ruamps, né le à Saint-Saturnin-du-Bois (Charente-Maritime), mort le à Saint-Jean-d'Angély, était un homme politique français.

Biographie

Fils de Pierre Ruamps, médecin établi à Marennes et de Marie Fichon, il fut d'abord cultivateur et était lieutenant des canonniers garde-côtes.

Sous la Révolution

Élu député suppléant aux états généraux par le tiers état de la sénéchaussée de La Rochelle, il ne fut point appelé à y siéger, devint en 1790 membre du directoire du département de la Charente-Inférieure. Il fut nommé l'année suivante député à l'Assemblée législative et se fit admettre au club des jacobins dont il devint le secrétaire le et membre de la commission de correspondance. Un décret de l'Assemblée législative du 26 août l'envoya à Rochefort avec Joseph Niou pour y chercher de l'artillerie. Le mois suivant il fut réélu à la Convention sur les bancs de la Montagne. Il se montra en toute occasion un ardent républicain sans renier son indépendance, il entra le au comité de sûreté générale, et ne le quitta qu'en au moment de son départ en mission. Au procès de Louis XVI il vota, contre l'appel au peuple, pour la mort, et contre le sursis. Le il fut un des députés envoyés à l'Armée du Rhin il y resta longtemps au quartier-général devant Landau, puis à Wissembourg, là il nomma le le général Charles Hyacinthe Leclerc de Landremont commandant en chef en place de Alexandre de Beauharnais qu'il destitua le . Le 22 aout il écrivait de Wissembourg « Il faut absolument chasser du sein de la république les riches égoïstes qui ne veulent ni nous fournir des subsistances, ni se battre avec nous contre les despotes, il faut confisquer tous leurs biens au profit de la république », et encore le «Nous purgeons l'armée de royalistes… Nous nous occupons de faire brûler le bois de Bienwald ou beaucoup se cachent et assassinent nos défenseurs ». Il fut rappelé par décret du 13 brumaire an II . Il s'opposa à la Loi de Prairial : « Si ce décret passe, je me brûle la cervelle » .

Le 16 nivôse an III }, il prit la défense des officiers destitués et remplacés par des « gueux ». Le 22 nivôse, il traita l'ex–maratiste André Dumont de royaliste, de coquin. En pleine Convention, il dénonça François-Louis Bourdon dit "Bourdon de l'Oise" qui lui avait dit vouloir envoyer Lazare Carnot à la guillotine. François Louis Bourdon se défendit faiblement. Dans la séance du soir du 11 germinal , il fut décrété d'arrestation, se cacha à Paris mais ayant appris que la Convention avait rendu un décret frappant de déportation ceux qui chercheraient à se soustraire au décret d'arrestation, il se présenta le 29 germinal et fut envoyé dans la citadelle de Besançon en même temps que René Levasseur dit {de la Sarthe} et Louis Bon de Montaut dit Maribon de Montaut. Enfermé dans une cellule humide et sordide, y aurait perdu un œil s'il faut en croire Marc Antoine Baudot. En prairial, il fut décrété d'accusation. Jean-Baptiste Michel Saladin, député de la Somme étant en ce moment en mission à Besançon alla voir René Levasseur et Pierre Charles Ruamps dans leur cachot, ce dernier lui remit une lettre destinée à la députation de la Charente–Inférieure et que Jean-Baptiste Michel Saladin fit parvenir à destination, il y fait le récit de sa carrière politique et de ses missions. En vérité il eût été difficile de le mettre en accusation pour de simples propos. Transféré à Gray le 4 vendémiaire an IV, il fut rendu à la liberté à la suite de l'amnistie du 4 brumaire an IV .

Sous le Consulat et le Premier Empire

Il rentra dans son pays, s'occupa de son domaine et fut nommé membre du Conseil général de la Charente-Inférieure le poste qu'il garda jusqu'à sa mort.

Sources

Voir aussi

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