Roumare

Roumare est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.

Roumare

L'église Notre-Dame.
Administration
Pays France
Région Normandie
Département Seine-Maritime
Arrondissement Rouen
Intercommunalité Communauté de communes inter-Caux-Vexin
Maire
Mandat
Josiane Lelievre
2020-2026
Code postal 76480
Code commune 76541
Démographie
Population
municipale
1 527 hab. (2018 )
Densité 153 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 30′ 41″ nord, 0° 58′ 28″ est
Altitude Min. 8 m
Max. 136 m
Superficie 9,96 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Rouen
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Notre-Dame-de-Bondeville
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Roumare
Géolocalisation sur la carte : Seine-Maritime
Roumare
Géolocalisation sur la carte : France
Roumare
Géolocalisation sur la carte : France
Roumare

    Géographie

    Localisation

    La commune est située en bordure de la forêt de Roumare.

    Communes limitrophes

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 10,3 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,2 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 1,7 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 13,3 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 864 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 13,2 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,6 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Rouen - Jardin », sur la commune de Rouen, mise en service en 1979[7] et qui se trouve à 12 km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 12,2 °C et la hauteur de précipitations de 805,2 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Rouen-Boos », sur la commune de Boos, mise en service en 1968 et à 21 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,1 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,5 °C pour 1981-2010[12], puis à 11 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Roumare est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[14],[15],[16].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rouen, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 317 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[17],[18].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (73,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (76,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (55,9 %), forêts (16,8 %), prairies (15,5 %), zones urbanisées (8,6 %), zones agricoles hétérogènes (2,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,7 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].

    Toponymie

    Forme ancienne : Rolmara 1035-40, « la mare de Rolfr » (nom de personne norrois, également celui de Rollon (Rollon 1er Duc de Normandie)) ou de Rodulf. Cf. Routot, Rouville, Rouxmesnil[21].

    C'est un des nombreux noms de lieu de Normandie terminé par l'appellatif -mare qui peut être précédé d'un nom (ex. : Croix-Mare, Sausseuzemare-en-Caux), d'un adjectif (Bellemare, Brémare du norrois breidr, large) ou le plus souvent d'un anthroponyme (Colmare, de Koli ; Cornemare, de Korni ; Vicquemare de Vigi). Le terme dialectal mare (d'origine norroise marr) est passé en français tardivement (XVIe siècle).

    Histoire

    Rotmarus, seigneur auquel le roi Dagobert aurait concédé au VIIe siècle le territoire en récompense d'une brillante action militaire n'a certainement rien à voir avec le nom du village, vu les formes anciennes Rolmara, etc. Une autre origine du nom du village, plus romanesque, met en scène Rollon, qui, en 920, aurait suspendu aux branches d'un chêne situé près d'une mare (…la mare de Rou) un collier et des bracelets d'or que personne n'osa enlever et qui demeurèrent ainsi trois années durant. Cependant, il n'est pas sûr que le Rou(f), que postule le toponyme, soit bien Rollon. La tradition veut également qu'un puits, situé au milieu du village, communique avec les souterrains des abbayes de Saint-Georges de Boscherville et de Jumièges. Le village est le résultat de la réunion en 1814 d'une partie de Saint-Thomas-la-Chaussée ([latinisé en] Sanctus Thomas de Caceya) qui n'a pas conservé son église[22] et Roumare ([latinisé en] Rolmara au XIe siècle et Roumara au XIVe siècle)[23].

    Vestige du riche passé historique de la commune, les murs d'enceinte en briques, silex et torchis de quatre anciens châteaux sont encore visibles. Deux manoirs et un château, inscrit monument historique, sont des demeures privées.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1793 1795 Louis Quesnel    
    1815 1830 M. de Vaignon   Officier
    1830 1844 Decaens    
    1851 1872 Achille de Saint-André    
    1890 1895 Hervé Carbonnier    
    1895 1897 Charlemagne Joret   Pépiniériste
    1918   Amand Laurent    
    1920 1937 Alfred Marcille   Avocat
    Les données manquantes sont à compléter.
    1963   Marcille    
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 En cours
    (au 10 août 2020)
    Josiane Lelièvre   Secrétaire de mairie
    Réélue pour le mandat 2020-2026[24],[25]

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[27].

    En 2018, la commune comptait 1 527 habitants[Note 7], en augmentation de 6,93 % par rapport à 2013 (Seine-Maritime : +0,1 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    7007507581 130811838839825816
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    781738715702716715701684636
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    593626593546547514502564596
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    5224646088099651 1031 3271 3821 410
    2018 - - - - - - - -
    1 527--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[28] puis Insee à partir de 2006[29].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Monuments historiques

    La commune compte deux monuments historiques :

    • l'église paroissiale Notre-Dame du XVe siècle, classée par arrêté du [30],[31],
    • le château des XVIIe et XVIIIe siècles ayant appartenu à la famille Vaignon de Mortemer, inscrit par arrêté du [32].

    Autres lieux et monuments

    • Tombeau dans le cimetière avec gisant de Pierre Adolphe Pray (1814-1885), curé de Roumare.
    • Monument aux morts (1920).
    • Ferme pédagogique qui invite à la découverte d'un parcours fruitier ouvert d'avril à octobre.
    • Camping « les Nénuphars ».
    • Centre commercial.
    • Tennis couvert.

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Daniel Delattre, La Seine-Maritime, les 745 communes, Grandvilliers, , 344 p. (OCLC 53292170), p. 244-245

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    7. « Station Météo-France Rouen - Jardin - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre Roumare et Rouen », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station Météo-France Rouen - Jardin - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    10. « Orthodromie entre Roumare et Boos », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Rouen », sur insee.fr (consulté le ).
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    20. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    21. François de Beaurepaire (préf. Marianne Mulon), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, , 180 p. (ISBN 2-7084-0040-1, OCLC 6403150)
      Ouvrage publié avec le soutien du CNRS
      .
    22. Notice no IA00020726, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    23. Source : Bulletin d'information des portes nord-ouest de Rouen
    24. « Municipales 2020. La maire sortante Josiane Lelièvre présente sa liste à Roumare : La maire sortante est candidate à un quatrième mandat pour dynamiser le village sans augmenter les impôts locaux », Paris-Normandie, (lire en ligne, consulté le ).
    25. « Liste des maires » [PDF], Listes des élus, Préfecture de la Seine-Maritime, (consulté le ).
    26. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    27. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    28. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    29. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    30. Notice no PA00101013, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    31. Notice no IA00020724, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    32. Notice no PA76000032, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    33. Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne, Michaud frères, .
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