Rougemontiers

Rougemontiers est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.

Rougemontiers

L'église Saint-Martin.

Blason
Administration
Pays France
Région Normandie
Département Eure
Arrondissement Bernay
Intercommunalité Communauté de communes de Pont-Audemer / Val de Risle
Maire
Mandat
Philippe Robillot
2020-2026
Code postal 27350
Code commune 27497
Démographie
Gentilé Rubimonastériens
Population
municipale
1 052 hab. (2018 )
Densité 88 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 21′ 34″ nord, 0° 43′ 18″ est
Altitude Min. 70 m
Max. 144 m
Superficie 11,96 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Rouen
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Bourg-Achard
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Rougemontiers
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Rougemontiers
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Rougemontiers
Géolocalisation sur la carte : France
Rougemontiers

    Géographie

    Localisation

    Rougemontiers a un hameau à l'est, les Trottiers, et partage à l'ouest celui de la Chapelle-Brestot avec la commune d'Éturqueraye.

    Boisement

    Une partie sud de la commune de Rougemontiers est couverte par la forêt de Montfort.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[5]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]

    • Moyenne annuelle de température : 10,3 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,5 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 1,5 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 13,8 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 856 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 13,2 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,7 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Jumieges », sur la commune de Jumièges, mise en service en 1978[9] et qui se trouve à 11 km à vol d'oiseau[10],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 11,6 °C et la hauteur de précipitations de 844,1 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Rouen-Boos », sur la commune de Boos, dans le département de la Seine-Maritime, mise en service en 1968 et à 35 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 10,1 °C pour la période 1971-2000[13] à 10,5 °C pour 1981-2010[14], puis à 11 °C pour 1991-2020[15].

    Urbanisme

    Typologie

    Rougemontiers est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[16],[17],[18].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rouen, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 317 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[19],[20].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (81,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (82,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (63,4 %), forêts (11,7 %), zones agricoles hétérogènes (10,2 %), prairies (7,6 %), zones urbanisées (5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2 %)[21].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[22].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous la forme Rougemontier en 1801[23].

    L'orthographe du nom de la commune n'est curieusement pas encore arrêtée au début du XXIe siècle. Rougemontier ou Rougemontiers ? Si la seconde orthographe, avec un S final, est retenue par le code des communes, les deux formes coexistent.

    Le nom de Rougemontier est attesté pour la première fois au début du XIIe siècle sous une forme latinisée et savante Rubrum monasterium chez Orderic Vital. Rubrum traduit le français rouge (issu du latin rubeus, roux, rougeâtre, et non pas de ruber, rouge) et monasterium, l'ancien français moustier ou monstier, église et plus rarement monastère, issu du gallo-roman MONASTERIU[24] qui a également donné le terme savant monastère. L'antéposition de l'adjectif de couleur est liée à l'influence du germanique, conservée en poésie et dans certains dialectes septentrionaux (comme en normand du Cotentin).

    Le nom de « Rouge Église » fut utilisé pour désigner un territoire au centre duquel s'élevait un édifice aisément identifiable par sa couleur.
    Du strict point de vue étymologique, le nom de la commune ne devrait pas être orthographié avec un S final, qui n'apparaît, d'ailleurs, qu'à la fin du XVIIIe siècle. Cette marque du pluriel s'accorde toutefois avec la diversité d'un territoire comprenant plus d'une trentaine de hameaux et de lieux-dits[25].

    Histoire

    L'église Saint-Martin fut donnée en 1178 à l'abbaye du Bec[26].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1790 1791 Hubert Hardel    
    1791 1795 François-Nicolas Vauquelin    
    1795 1799 Hubert Hardel    
    1799 1801 Michel Maillard    
    1801 1812 Jean-Hubert Lerefait   laboureur, député du tiers état en 1789
    1812 1824 Michel Leroux    
    1824 1837 Pierre-Hubert Lereffait    
    1837 1847 Pierre Pillon    
    mars 1847 novembre 1847 Jean-Louis Billard    
    novembre 1847 janvier 1848 Philippe Havard    
    janvier 1848 avril 1848 Louis Billard    
    avril 1848 octobre 1848 Pierre-Hubert Lereffait    
    1848 1869 Louis Billard    
    novembre 1869 juillet 1870 Philippe Havard    
    juillet 1870 décembre 1870 Pierre-Hubert Lereffait    
    1870 1871 Félix Lesourd    
    1871 1876 Pierre-Hubert Lereffait    
    1876 1891 Edmond Fleury    
    1891 1909 Louis Lereffait    
    1909 1919 Victor Delafenetre    
    1919 1921 Émile Turgard    
    1921 1928 Léon Moure    
    1928 1935 Joseph Binet    
    1935 1945 Léon Liout    
    1945 1974 Henry Caillouel    
    1974 1977 Maurice Santais    
    1977 1983 André Thonnel    
    1983 2008 Norbert Morin    
    2008 En cours Robert Maquaire UDI Agriculteur retraité

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[28].

    En 2018, la commune comptait 1 052 habitants[Note 7], en augmentation de 7,46 % par rapport à 2013 (Eure : +0,83 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    9201 124960945841866876826773
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    722671664603594558549536526
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    507497514423483437458457466
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    4254845627857627528669201 024
    2018 - - - - - - - -
    1 052--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[29].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • La mairie, ancien presbytère édifié en 1778. Elle fut inaugurée le par Henri Collard, président du conseil général de l'Eure.
    • Église Saint-Martin[30], du XIIe siècle, pour ses parties les plus anciennes : bases des contreforts de la façade occidentale et une partie de la tour. Le portail fut édifié au XIVe siècle, le chœur au XVe siècle, la nef au XVIIe siècle et la sacristie en 1729. Restaurée sous la direction de M. Yves Brabant, architecte des bâtiments de France, en 2002.
    • Croix de cimetière[31].
    • Châteaux : au Tremblay[32] et aux Labbes[33].

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Blason
    De gueules à la cotice en barre d'or, accompagné en chef d'une chaumière normande d'argent aux colombages de sable soutenue à dextre d'une rose aussi d'argent pointée d'azur sommée de trois épis d'argent en sautoir et en pal et en pointe de deux léopards aussi d'or rangés en barre.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Géoportail (IGN), couche « Communes » activée ».
    2. « Géoportail (IGN), couche « Communes » activée ».
    3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    4. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    5. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    6. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    7. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    8. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    9. « Station Météo-France Jumieges - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    10. « Orthodromie entre Rougemontiers et Jumièges », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station Météo-France Jumieges - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    12. « Orthodromie entre Rougemontiers et Boos », sur fr.distance.to (consulté le ).
    13. « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    16. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    18. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    19. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    20. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    21. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    22. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    24. François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, , 221 p. (ISBN 2-7084-0067-3, OCLC 9675154).
    25. Extrait de L'archipel de la mémoire, par Pierre Molkhou
    26. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    27. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    29. Notice no IA00018645.
    30. Notice no IA00018646.
    31. Notice no IA00018649.
    32. Notice no IA00018656.
    33. Vincent Tabbagh (préf. Hélène Millet), Fasti Ecclesiae Gallicanae 2 Diocèse de Rouen : Répertoire prosopographique des évêques, dignitaires et chanoines des diocèses de France de 1200 à 1500, Turnhout, Brepols, , 447 p. (ISBN 2-503-50638-0), p. 136-138.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Bibliographie

    • Pierre Molkhou, L'Archipel de la mémoire, 2002, ouvrage original tiré à 600 exemplaires.

    Liens externes

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