Ronald Poulton-Palmer

Ronald William Poulton-Palmer, né le à Headington et mort le à Ploegsteert, est un joueur de rugby à XV anglais évoluant au poste de demi d'ouverture puis d'ailier et de centre. Joueur de l'Oxford University RFC puis des Harlequins, il joue également avec l'équipe d'Angleterre de rugby à XV avec qui il remporte quatre victoires dans le Tournoi des Cinq Nations dont deux Grands Chelems en 1913 et 1914. Il est tué au front en Belgique pendant la première Guerre mondiale.

Pour les articles homonymes, voir Poulton et Palmer.

Ronald Poulton-Palmer
Fiche d'identité
Nom complet Ronald William Poulton-Palmer
Naissance
à Headington (Angleterre)
Décès (à 25 ans)
à Ploegsteert (Belgique)
Taille 1,75 m (5 9)
Surnom Ronnie[1]
Poste demi d'ouverture, ailier, centre
Carrière en senior
PériodeÉquipeM (Pts)a
? - ?
? - ?
Oxford URFC
Harlequins
? (?)
? (?)
Carrière en équipe nationale
PériodeÉquipeM (Pts)b
1909-1914 Angleterre17 (28)

a Compétitions nationales et continentales officielles uniquement.
b Matchs officiels uniquement.

Biographie

La tombe de Ronald Poulton-Palmer se trouve à Comines-Warneton en Belgique.

Né à Headington, il est le fils de Sir Edward Bagnall Poulton, le zoologiste et de son épouse Emily Palmer. Il va à l'école à Rugby, et au Balliol College d'Oxford (Université d'Oxford)[2],[3]. Il accède donc à l'équipe de rugby de l'université au poste de demi d'ouverture et se révèle être un joueur de grand talent réalisant de nombreux exploits individuels. Par exemple, il marque cinq essais lors du Varsity Match de 1909[3]. Son jeu très individuel exaspère ses coéquipiers qui ne veulent plus jouer avec lui. Ceux-ci lui déclarent « Tu es le meilleur d'entre nous, c'est certain. Mais sans toi nous jouons mieux. »[2]. Il quitte donc Oxford et rejoint le club londonien des Harlequins[3] où il est replacé au centre ce qui permet aux ailiers et à son équipe de mieux profiter de ses exploits[2].

Ronald Poulton-Palmer connaît sa première sélection avec l'équipe d'Angleterre le contre l'équipe de France. La même année, il dispute deux matches du Tournoi britannique[4] contre l'Irlande et l'Écosse. Il dispute ensuite cinq éditions du Tournoi des Cinq Nations en 1910, 1911, 1912, 1913 et 1914, réalisant le Grand Chelem avec l'Angleterre lors de ces deux dernières éditions. Il est le capitaine du XV de la Rose[5] lors des quatre dernières rencontres qu'il dispute, et en 1914, il inscrit quatre essais contre la France[3]. En 1913, il dispute le test match contre les Springboks[6] venus faire une tournée en Europe. Il connaît au total 17 sélections et marque 28 points. Il est alors considéré comme le meilleur trois-quart du monde[1].

Il change son nom pour celui de Poulton-Palmer après avoir hérité de la fortune de son oncle G.W. Palmer de la compagnie de biscuits Huntley & Palmers en 1913[3]. Il est volontaire lors de la Première Guerre mondiale et se retrouve au front ouest en mars 1915 dans le régiment Royal Berkshire. Il est tué par un tireur embusqué deux mois plus tard à Ploegsteert en Belgique[3],[7]. Une rumeur laisse entendre que ses derniers mots auraient été « je ne rejouerai plus à Twickenham »[1]. Il est enterré dans la zone Hyde Park Corner du cimetière de Comines-Warneton dédiée aux membres du Royal Berkshire[8].

Dans le cadre des célébrations du centenaire du stade de Twickenham, il est intégré au Twickenham Wall of Fame, récompensant les cent meilleurs joueurs ayant marqué de leur empreinte l'histoire du stade, à l'occasion du match du Tournoi des Six Nations entre l'Angleterre et la France le [1],[9].

Palmarès

Ronald Poulton-Palmer possède quatre victoires dans le Tournoi des Cinq Nations : deux Grand Chelem en 1913 et 1914, une victoire en 1910 et une victoire partagée avec l'Irlande en 1912[10]. Il est également vainqueur du Varsity Match en 1909 avec l'équipe de rugby d'Oxford.

Détail du parcours de Ronald Poulton-Palmer dans les Tournois britannique et des Cinq Nations
Édition de tournoi Rang Résultats
Angleterre
Résultats
Poulton-Palmer
Matches
Poulton-Palmer
Tournoi britannique 1909 3 1 v, 0 n, 2 d 1 v, 0 n, 1 d 2/3
Tournoi des Cinq Nations 1910 1 3 v, 1 n, 0 d 1 v, 0 n, 0 d 1/4
Tournoi des Cinq Nations 1911 3 2 v, 0 n, 2 d 1 v, 0 n, 0 d 1/4
Tournoi des Cinq Nations 1910 1 3 v, 0 n, 1 d 2 v, 0 n, 1 d 3/4
Tournoi des Cinq Nations 1913 1 4 v, 0 n, 0 d 4 v, 0 n, 0 d 4/4
Tournoi des Cinq Nations 1914 1 4 v, 0 n, 0 d 4 v, 0 n, 0 d 4/4
Sur 23 matches joués 17 v, 1 n, 5 d 13 v, 0 n, 2 d 15/27

Légende : v = victoire ; n = match nul ; d = défaite ; la ligne est en gras quand il y a grand Chelem.

Statistiques en équipe nationale

Entre 1909 et 1914, Ronald Poulton-Palmer dispute dix-sept matches avec l'équipe d'Angleterre au cours desquels il marque huit essais[11]. Il participe notamment à six Tournois des Cinq Nations et il est capitaine du XV de la Rose à quatre reprises[2].

Notes et références

  1. (en) Dai Llewellyn, « Ronald Poulton-Palmer (England) », sur www.rfu.com, RFU, (consulté le )
  2. Richard Escot 2009, p. 32
  3. (en) Kevin Lyle, « Quins Legends: Ronnie Poulton Palmer », sur www.rugbynetwork.net, (consulté le )
  4. C'est l'appellation du Tournoi des Cinq Nations avant que la France ne rejoigne la compétition en 1910.
  5. C'est le surnom de l'équipe d'Angleterre de rugby à XV.
  6. Surnom de l'équipe d'Afrique du Sud de rugby à XV.
  7. (en) « Ronald Poulton-Palmer », sur www.spartacus.schoolnet.co.uk (consulté le )
  8. (en) « Poulton Palmer, Ronald William », sur www.cwgc.org, Commonwealth War Graves Commission (consulté le )
  9. Le stade de Twickenham, inauguré en 1909, fête ses cent ans en 2009. Dans le cadre des célébrations de son centenaire, un temple de la renommée ou Wall of Fame est créé avec l'introduction de cent joueurs. Les lauréats sont désignés dès 2000 au rythme de deux à chaque test match disputé au stade, les derniers étant désignés en 2010.
  10. Outre ses victoires dans le Tournoi, Poulton-Palmer remporte deux Triples couronnes (1913 et 1914) et quatre Calcutta Cup (1910, 1911, 1913 et 1914).
  11. (en) Sotic, « Ronald Poulton-Palmer », sur www.espnscrum.com, ESPN (consulté le )
  12. À cette époque, un essai vaut 3 points, la transformation de l'essai 2 points, la pénalité 3 points et le drop 4 points (voir décompte des points au rugby à XV).

Annexes

Bibliographie

  • Richard Escot, Portraits légendaires du rugby, Paris, Tana éditions, , 222 p. (ISBN 978-2-84567-539-1)

Liens externes

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