Rocket Lab

Rocket Lab est une société aérospatiale américaine d'origine néo-zélandaise spécialisée dans les fusées de petite charge.

Rocket Lab

Logo de Rocket Lab.

Rocket Lab Launch Complex 1 en Nouvelle Zélande (Septembre 2016)

Création 2006[1]
Fondateurs Peter Beck[1]
Forme juridique Société à capitaux privés
Siège social Huntington Beach
 États-Unis
Directeurs Peter Beck
Activité Astronautique
Produits Electron
Effectif ~500 personnes (Juin 2019)
Site web www.rocketlabusa.com

Historique

Pour capter une clientèle majoritairement américaine (DARPA, Aerojet Rocketdyne et Lockheed Martin) la société a installé officiellement son siège à Los Angeles en 2013, le site de conception et de fabrication restant en Nouvelle-Zélande[2] jusqu’en début 2017 et l’ouverture d'un site de 14 000 m2 réunissant le site d'assemblage et son siège social au 14520, Delta Lane au Huntington Beach en Californie à cette date[3].

Le plan d'affaires de Rocket Lab n'est pas d'être meilleur marché mais de proposer des lancements fréquents pour résoudre l'embouteillage actuel. Dans les années 2010, les sociétés voulant mettre un petit satellite dans l'espace doivent trouver une place secondaire sur un grand lanceur qui sont réservés avant tout aux satellites chers et volumineux. Les petits lanceurs veulent donc réduire le délai d'attente à six mois au lieu de 18 ou 24 mois, voire davantage, chez les grands. Les clients sont prêts à payer cher ce service express : environ 40 000 dollars/kg chez Rocket Lab, contre moins de 3 000 chez SpaceX[4].

Après un échec partiel de mise en orbite avec sa fusée Electron au printemps 2017, Rocket Lab commence 2018 par un succès lors de son second test d'Electron le . Cette dernière a mis en orbite trois petits satellites de format CubeSat[5]. Rocket Lab suscite la colère des astronomes en mettant en orbite parmi ces CubeSat "Humanity star" : une fausse étoile qui deviendra l’un des objets les plus lumineux du ciel grâce à ses panneaux réfléchissants[6]. Cette boule de miroirs est retombée sur Terre le [7].

Le premier tir commercial eut lieu le , mettant en orbite 6 cubeSat[8].

En , le projet d'un lanceur moyen appelé Neutron est annoncé. Capable d'envoyer 8 tonnes en orbite basse, elle vise le segment des futures méga-constellations de satellites, le ravitaillement de la station spatiale internationale, des missions lunaires, des missions de vol interplanétaire à destination de Mars ou Vénus. Elle sera également qualifié pour les vols spatiaux habités. Son premier vol est prévu pour 2024 depuis le Mid-Atlantic Regional Spaceport sur la côte est de la Virginie. Tout comme la Falcon 9 de SpaceX, le premier étage de la Neutron sera réutilisable et viendra se poser sur une barge en pleine mer[9]. Pour financer cette fusée et les futurs projets de la société, et à la suite de la fusion avec Vector Acquisition Corporation, Rocket Lab sera côté en bourse au NASDAQ[10].

Installations de lancement

Rocket Lab a construit en 2016 une base de lancement en Nouvelle-Zélande dans la péninsule de Mahia sur l'île du Nord sur la cote de l'Océan Pacifique qui a été inauguré le . Le Rocket Lab Launch Complex 1 (en) permet d'effectuer des tirs permettant d'atteindre toutes les orbites pertinentes pour la clientèle visée en particulier l'orbite héliosynchrone utilisée par les satellites d'observation de la Terre.

Le site de lancement comprend une station de poursuite, un hangar permettant l'assemblage du lanceur et un pas de tir. Le lanceur est transporté depuis le bâtiment d'assemblage à l'horizontale suspendu à un véhicule combinant le mât érecteur et la plateforme de tir puis redressé à la verticale une fois le pas de tir atteint. Le centre de contrôle de mission se trouve dans la capitale économique néo-zélandaise Auckland, à environ 500 km de la base de lancement.

Rocket Lab prévoit de créer une ligne de fabrication et des installations de lancement également aux États-Unis. En , 4 sites de lancements ont été pré-sélectionnés : Cap Canaveral, Wallops Flight Facility, Vandenberg Air Force Base et Kodiak Launch Complex en Alaska[11].

En , elle a six fusées en production et table sur seize lancements en 2019[12].

Elle prévoit d'augmenter sa capacité de production pour permettre si nécessaire d'effectuer 2 vols par semaine[13].

Notes et références

  1. (en-US) « Rocket Lab | About Us | Rocket Lab », sur Rocket Lab (consulté le )
  2. (en) « Rocket Lab: the Electron, the Rutherford, and why Peter Beck started it in the first place », spaceflightinsider.com, .
  3. (en) Hannah Madans, « Rocket Lab moves HQ to Huntington Beach, near Boeing complex, and is hiring », sur https://www.ocregister.com/, (consulté le ).
  4. « Les petites fusées arrivent », sur La Presse canadienne, (consulté le ).
  5. (en-US) « Rocket Lab successfully reaches orbit and deploys payloads | Rocket Lab », sur Rocket Lab (consulté le )
  6. « Une boule à facettes en orbite autour de la Terre ? Les astronomes ne trouvent pas cette idée lumineuse », sur francetvinfo.fr
  7. (en-US) Mike Wehner, « The big fake ‘star’ that Rocket Lab sent into orbit is falling back down to Earth », BGR, (lire en ligne, consulté le )
  8. (en-US) « Rocket Lab reaches orbit again, deploys more satellites | Rocket Lab », sur Rocket Lab (consulté le )
  9. (en) « Rocket Lab Unveils Plans for New 8-Ton Class Reusable Rocket for Mega-Constellation Deployment », sur Rocket Lab (consulté le )
  10. (en-US) « Rocket Lab to go public through SPAC merger and develop medium-lift rocket », sur SpaceNews, (consulté le )
  11. (en) « Rocket Lab looking for US launch site », sur NBR,
  12. https://www.bfmtv.com/economie/ces-start-up-qui-revolutionnent-l-industrie-spatiale-1558180.html
  13. (en) Patric Blau, « Electron’s “It’s a Test” successfully reaches Space, falls short of Orbit », sur spaceflight101, .

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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