Robert Edwards

Robert Geoffrey Edwards, né le à Leeds en Angleterre, mort le [1] à Cambridge, est un physiologiste britannique, lauréat du prix Nobel de physiologie ou médecine en 2010 « pour le développement de la fécondation in vitro[2] ».

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Robert Edwards
Robert Edwards, en 2010
Naissance
Leeds ( Royaume-Uni)
Décès
Cambridge
Nationalité Britannique
Domaines Biologie de la reproduction
Institutions Université de Cambridge
Diplôme Université de Bangor et Université d'Édimbourg
Renommé pour Travaux sur la fécondation in vitro
Distinctions Prix Nobel de physiologie ou médecine 2010

Biographie

Après avoir complété une formation au Manchester Central High School, il a servi dans l'armée britannique. Par la suite, il a obtenu un baccalauréat en biologie à l'Université de Bangor au Pays de Galles. Il a ensuite étudié à l’Institute of Animal Genetics de l'Université d'Édimbourg. Il a obtenu son doctorat en 1955 et a rejoint l'Université de Cambridge au Royaume-Uni en 1963.

Apports scientifiques

Vers 1960, Edwards a commencé à étudier la fécondation humaine, il a continué sur sa lancée alors qu'il était à Cambridge, préparant son succès à venir. En 1968, il parvient à fertiliser un ovocyte humain en laboratoire et commence à collaborer avec Patrick Steptoe, un chirurgien gynécologue d'Oldham. Edwards développe par la suite un milieu biologique favorisant la fertilisation ainsi que la croissance des jeunes embryons, alors que Steptoe utilise la laparoscopie pour extraire les ovocytes de patientes souffrant d'infertilité.

La naissance de Louise Brown le à l’Oldham General Hospital modifie le cours de l'histoire médicale : la fécondation in vitro permet aux couples infertiles de mettre au monde un enfant[3],[4].

La Bourn Hall Clinic, clinique médicale fondée par Edwards et Steptoe.

Les améliorations technologiques ont permis d'augmenter le taux de réussite : en 2010, il y aurait environ 4 millions d'enfants qui seraient issus de la fécondation in vitro[5]. Leur percée a permis des innovations, tels que l'injection intracytoplasmique de spermatozoïde, la biopsie de l'embryon et les recherches sur les cellules souches. Edwards et Steptoe ont fondé la Bourn Hall Clinic dans le but de continuer leurs recherches et de former des spécialistes. Steptoe est mort en 1988. Edwards a continué sa carrière en tant que chercheur et éditeur de revues médicales.

Edwards a également travaillé au traitement de la stérilité.

Distinctions et récompenses

En 1984, Edwards a été élu fellow de la Royal Society.

En 2001, Edwards a reçu le Prix Albert-Lasker pour la recherche médicale clinique « pour le développement de la fécondation in vitro, une percée technologique qui a révolutionné le traitement de l'infertilité humaine[6] ».

En 2007, The Daily Telegraph a classé Edwards au 26e rang parmi les plus grands génies vivants[7].

En 2010, il a reçu le prix Nobel de physiologie ou médecine[2]. La remise de ce prix a été vivement critiquée par le Vatican quant à la nature des travaux[8].

Notes et références

  1. Rédaction Europe1.fr avec AFP, « Mort du prix Nobel Robert Edwards », sur europe1.fr, (consulté le ).
  2. (en) « for the development of in vitro fertilization » in Personnel de rédaction, « The Nobel Prize in Physiology or Medicine 2010 », Fondation Nobel, 2010. Consulté le 4 octobre 2010
  3. (en) Personnel de rédaction, « 1978: First 'test tube baby' born », BBC News, (lire en ligne, consulté le ) :
    « The birth of the world's first test tube baby has been announced in Manchester (England). Louise Brown was born shortly before midnight in Oldham and District General Hospital »
  4. (en) Cole Moreton, « World's first test-tube baby Louise Brown has a child of her own », The Independent, Londres, (lire en ligne, consulté le ) :
    « The 28-year-old, whose pioneering conception by in-vitro fertilisation made her famous around the world.. The fertility specialists Patrick Steptoe and Bob Edwards became the first to successfully carry out IVF by extracting an egg, impregnating it with sperm and planting the resulting embryo back into the mother. »
  5. (en) « The 2010 Nobel Prize in Physiology or Medicine - Press Release », Nobelprize.org, (consulté le )
  6. (en) Personnel de rédaction, « Albert Lasker Clinical Medical Research Award », Lasker Foundation, (consulté le ) : « for the development of in vitro fertilization, a technological advance that has revolutionized the treatment of human infertility »
  7. (en) Personnel de rédaction, « Top 100 living geniuses », The Daily Telegraph, (lire en ligne, consulté le )
  8. Personnel de rédaction et AFP, « Le Vatican critique l'attribution du Nobel de médecine », 20Minutes, (lire en ligne, consulté le )

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