Robert Ballanger

Robert Ballanger, né le à Nantes (France) et mort le à Sevran[1] (France), est un homme politique français membre de la Ligue fédéraliste de Bretagne puis du Parti communiste français.

Robert Ballanger
Fonctions
Président du groupe communiste à l'Assemblée nationale
Prédécesseur Waldeck Rochet
Successeur André Lajoinie
Député français
Circonscription Seine-Saint-Denis
Gouvernement Ve République
Groupe politique communiste
Circonscription Seine-et-Oise
Gouvernement Ve République
Groupe politique communiste
Circonscription Seine-et-Oise
Gouvernement IVe République-Ve République
Groupe politique communiste
Circonscription Seine-et-Oise
Gouvernement IVe République
Groupe politique communiste
Maire d'Aulnay-sous-Bois
Conseiller général du Canton du Raincy
Biographie
Nom de naissance Robert Victor Marcel François Ballanger
Date de naissance
Lieu de naissance Nantes (France)
Date de décès (à 68 ans)
Lieu de décès Sevran (France)
Nationalité France
Parti politique Ligue fédéraliste de Bretagne
parti communiste français
Profession Employé de bureau

Il est député de la Seine-et-Oise, puis de la Seine-Saint-Denis de 1945 à 1981, président du groupe parlementaire communiste de 1964 à 1981 et maire d'Aulnay-sous-Bois de 1971 à 1978.

Biographie

Né dans une famille modeste, Robert Ballanger termine ses études avec un brevet supérieur. Il poursuit avec des cours du soir de littérature et de comédie[2].

Il milite au sein du mouvement breton, et est membre de la Ligue fédéraliste de Bretagne jusqu'à sa disparition en 1934 ; il y côtoie Maurice Duhamel et Morvan Marchal[3]. Membre du PCF depuis 1932, il participe à la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale, période au cours de laquelle il est en contact avec Auguste Lecœur.

Député de Seine-et-Oise de 1945 à 1967, puis de Seine-Saint-Denis de 1968 à 1981, il a été élu quatorze fois. Il a présidé le groupe communiste à l'Assemblée nationale de 1964 à 1981.

Le , il est le seul député PCF à voter contre les pouvoirs spéciaux demandés par le Président du Conseil Guy Mollet en vue du « rétablissement de l'ordre » (selon la formule officielle) en Algérie [4]

Il a été conseiller général du Raincy de 1945 à 1951, conseiller municipal de Livry-Gargan de 1953 à 1959, et maire d'Aulnay-sous-Bois de 1971 à 1978.

Lors des événements de Mai 68, Robert Ballanger, fait partie des 20 députés communistes qui déposent, avec 49 autres, une motion de censure le à l’Assemblée nationale, laquelle condamne le régime gaulliste qui « dix ans après sa prise de pouvoir […] refusant tout dialogue véritable, contraint les étudiants, les enseignants, les paysans, les ouvriers les jeunes sans emploi, à recourir à des manifestations de rue d’une exceptionnelle ampleur[5].

Alors qu'il était député-maire d'Aulnay-sous-Bois, Robert Ballanger a été l'initiateur de la création du Syndicat d'équipement et d'aménagement des Pays de France et de l'Aulnoye (SEAPFA), en 1971[6].

Son nom a été donné à l'hôpital intercommunal d'Aulnay-sous-Bois, Sevran et Villepinte.

Décorations

Filmographie

Notes et références

  1. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  2. Claude Pennetier, Nadia Ténine-Michel, « BALLANGER Robert, Victor, Marcel, François », sur maitron.fr.
  3. Christian Bougeard, Les forces politiques en Bretagne : Notables, élus et militants (1914-1946), Rennes, Presses universitaires de Rennes, coll. « Histoire », , 388 p. (ISBN 978-2-7535-1434-8) « en condamnant sans ambages le nazisme en 1933, la Ligue fédéraliste de Bretagne tient un discours révolutionnaire marxiste qui, sous l'égide du prolétariat, condamne les deux "formes de l'hystérie politico-capitaliste : l'impérialisme français, le fascisme italien", un discours que le PCF n'aurait pas désavoué. Des hommes de gauche laïque militent donc au début des années 1930 dans la fraction du mouvement breton qui s'engage dans le combat démocratique avec les partis de gauche dans les comités antifascistes et au Secours rouge international. Quand la Ligue fédéraliste disparaît en 1935-1936, certains militants rejoignent d'ailleurs ces partis comme Morvan Marchal ou Robert Ballanger qui deviendra un responsable de la résistance communiste en Bretagne, puis un député PCF »
  4. « Guerre d'Algérie. Entretien. Roland Leroy : "L'erreur des pouvoirs spéciaux" », L'Humanité, (lire en ligne, consulté le )
  5. Jean Vigreux, Emmanuel Ranc, « La direction et les députés du PCF à l'épreuve de Mai-Juin 68 », Parlement(s) : revue d'histoire politique, no 9, , p. 80 à 95 (lire en ligne).
  6. Site officiel de Tremblay-en-France évoquant le SEAPFA .

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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