Rhône (bateau à vapeur)

Le Rhône III est un bateau de la Compagnie générale de navigation sur le lac Léman. C'est un bateau à vapeur et à roues à aubes, classé monument historique.

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Rhône

En 2004
Type bateau-salon
Histoire
Chantier naval Sulzer Frères, Winterthour
Lancement 1927
Mise en service
> transformé en 1968
Statut En rénovation (il devrait reprendre du service en printemps 2021)
Caractéristiques techniques
Longueur 67,80 m (hors-tout)
60 m (entre perpendiculaires)
Maître-bau 7,20 m
14,30 m (largeur hors-tout)
Tirant d'eau 1,40 m (à lège) - 1,63 (en charge)
> 1,54 m (à lège) - 1,72 (en charge)
Déplacement 364 t
> 407 t
Propulsion machine à vapeur oblique
2 cylindres, compound, avec graissage sous pression et sous capots (transparents depuis 2011) et à commande hydraulique, unique au monde.
Puissance 900 ch
Vitesse 27,5 km/h max.
Caractéristiques commerciales
Pont 2
Passagers 1 000
> 850
Carrière
Coût 871 000 CHF

Historique

Le Rhône a été construit en 1927 par Sulzer Frères à Winterthour (Suisse) pour la CGN. Il a été commandé pour remplacer le Bonivard (1868-1925). C'est le dernier bateau salon à vapeur construit pour la CGN par Sulzer. Il fut mis en service le . Sa machine est novatrice de par son système automatique de lubrification. C'est le troisième du nom sur le Léman.

Le Rhône effectue quelques courses pour la Fête des vignerons de 1927, mais il ne sera effectivement mis en service qu'en 1928, après le réglage de sa machine.

Le , il entre en collision avec le Genève près de Pully. L'ancre de bâbord du Genève s'accroche aux cordages sous le beaupré du Rhône, le beaupré se brise avec la figure de proue : la chute du mât provoque la mort d'une passagère[1].

Il est mis hors service entre 1940 et 1945, dans le contexte de la Seconde Guerre mondiale. Rénovations : remplacement de tubes de la chaudière et rafraîchissement du salon en 1949-1950, remplacement des brûleurs et révision de la machine en 1960 (passage au mazout).

Le mauvais état des chaudières pousse la compagnie à mettre le Rhône hors service en 1967, mais il est décidé de conserver la propulsion à la vapeur. Il est rénové en 1968 et reçoit de nouvelles chaudières en provenance de Siller & Jammart (Wuppertal, Allemagne). On profite de ces transformations pour revoir l'installation électrique et restructurer les superstructures. Le fumoir est supprimé.

Puis il subit un entretien général en 1995-1996. À cette occasion ses décorations de proue et de poupe sont restaurées grâce à l'Association Patrimoine du Léman[2] et sa cheminée est remplacée. Deux nouveaux générateurs sont installés en 1999.

En 2002 le Rhône est immobilisé à la suite d'une avarie de machine. Sa machine est alors entièrement révisée.

En 2011, il est classé monument historique par le canton de Vaud[3]. Il est également inscrit, tout comme le Savoie, La Suisse et le Simplon comme bien culturel suisse d'importance nationale[4]. En 2017, il est mis hors-service. Sa rénovation débute en [réf. nécessaire].

Galerie

Bibliographie

  • Jacques Christinat, Bateaux du Léman : deux siècles de navigation, Cabédita, 2003. (ISBN 2-88295-061-6)
  • Didier Zuchuat, « La flotte Belle-Époque classée », Monumental, vol. 2, , p. 62-65 (ISBN 978-3-03828-087-3).

Liens externes

Références

  1. Le Scaph, « Les malheurs de la navigation sur le Léman ». Consulté le 20 décembre 2007
  2. « Association Patrimoine du Léman APL ». Consulté le 20 décembre 2007
  3. « La flotte Belle Époque de la CGN est classée », Bureau d'information et de communication de l'État de Vaud, 17 juin 2011.
  4. [PDF] L'inventaire édité par la confédération suisse, canton de Vaud
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